Posté en tant qu’invité par rouzo):
D’un côté, j’aime bien les vacances,
et de l’autre… j’aime pas trop…
J’aime bien, parce qu’on peut faire tout c’ qu’on veut…
On n’a pas de devoirs, on peut se coucher plus tard, on peut aussi regarder la télé,
jouer à c’ qu’on veut… on peut courir partout et rigoler toute la journée !
Même tout fort, on peut rigoler !
(Pareil que pour quand on fait des bêtises, en vacances c’est moins grave.)
…
Là où j’aime plus trop… c’est à la fin des vacances.
Surtout les grandes…
Parce que les vacances, c’est comme pour la récrée : ça dure jamais tout le temps !…
Au bout d’un moment, y’a la cloche qui sonne, et on doit se mettre
en rangs par deux pour rentrer en classe…
Ce jour là, j’ai pas entendu la cloche !
En fait, c’était pas la récrée, c’était la rentrée du vendredi matin…
C’était en octobre, c’était bientôt mon anniversaire, et cela faisait presqu’ un mois
que nous avions déjà fait la rentrée ! Y’en avaient même qu’avaient pleuré.
Moi non : j’ai plus peur : j’aime bien les vacances…
mais j’aime bien aussi l’école.
J’avais retrouvé les copains… enfin les copains… les autres,
pas Michou, Momo et Fil de fer… nous on se voit tout le temps :
on habite le même HLM et on vient à l’école ensemble…
Non, les autres : Nico, Yvan, Boris et Méro !
Dans notre classe, il n’y avait pas eu de nouveau…
Enfin si… mais c’était une nouvelle : Paula, qu’elle s’appelait.
Moi, je l’ai tout de suite appelée « Grand’ Paul » !…
Pourquoi Grand’ Paul ?… je ’ sais plus… … Si (!) : elle avait les cheveux court,
avait un fichu caractère… et surtout, elle était plus grande que moi !
On aurait dit un garçon : on ne pouvait même pas lui tirer les cheveux
-même pour rigoler- sans se prendre aussitôt une beigne !
Pareil pour les blagues ou les bêtises qu’on pouvait lui dire…
Bing : elle répondait -direct- en parlant tout fort, avec des fois des mots
qu’on ’ comprenait même pas !?…
En tous cas… pour une fille, y’avait plus beaucoup de garçons pour l’embêter autour :
Fil de fer était devenu tout rouge quand Paula lui avait dit un mot dans l’oreille,
Michou avait pris un grand coup de tatanne dans le tibias…
et Momo avait perdu au bras de fer, contre elle,
ET devant tout le monde !!…
…
Moi, je continuais -fièrement- à toujours la braver en l’appelant Grand’ Paul…
Mais je savais, qu’elle savait, que c’était pour de rire (!) :
un jour, je lui avais mis -dans son cartable- un dessin que j’avais fait d’elle…
avec moi à côté… mais en beaucoup plus petit !…
Elle avait bien ri, et m’avait répondu en glissant un petit mot dans ma trousse…
Avec les filles, devant tout le monde, c’est pas facile : si t’es trop gentil,
on se moque de toi en disant que t’es amoureux (!?)…
Si t’es trop méchant, on te dit que t’as pas le droit, parc’ que c’est qu’une fille !…
Poouuuuh…
Avec Paula, c’était plus facile : elle était bien assez grande
pour se défendre toute seule !…
…
Mais lorsque le gros René m’a dit qu’il avait vu sa culotte… là, j’ai pas aimé !
Quand il a juré qu’elle était rose… je ’ l’ai même pas cru (!) : nous, les garçons,
on n’a pas -que- des slips bleus !!(?)… Y dit n’importe quoi le Gros René !
(N’importe comment, je l’ai jamais aimé le gros René ! )
En plus, c’est vrai que j’avais déjà remarqué que Paula avait l’habitude
de faire un drôle de manège… elle tournait sur elle même, vite-vite-vite-vite
avec son cartable au bout du bras !…
…et sa jupe se soulevait…
des fois…
Ce jour là, je me suis approché…
trop près ?… est c’ que quelqu’un m’a poussé ?… est c’ qu’elle l’a fait exprès ?…
Je ’ sais plus… je ’ sais même plus si j’ai eu mal, parc’ qu’après le choc,
j’ai vu plein d’étoiles et je suis tombé dans les pommes…
… … …
Quand je me suis réveillé, j’étais dans les bras de Madame Claudine…
L’infirmière de l’école… haaaaa… il faudra qu’un jour
je vous en parle de l’infirmière de l’école !…
En attendant, les premiers jours, ma quéquette était toute bleue…
Après, elle est passée par toutes sortes de couleurs…
et à la maison, tout le monde se moquait de moi…
et moi j’étais tout rouge… sans pouvoir rien dire pour me défendre…
Je suis rentré que le vendredi suivant…
pierre
Quand on a repris l’école après les vacances de Noël,
on a trouvé un grand " truc " sous le préau…
un mur d’escalade qu’ i’s ont dit !…
On n’avait pas ’ droit d’approcher…
p.
[%sig%]