Irvine retrouvé à l'Everest

Ça ne m’étonnerais pas personnellement. À l’époque les 6a/b actuel était coté IV+ et les chaussures à clou étaient ce qui était habituellement utilisé. Après je ne sais pas s’ils étaient bons grimpeurs.

Et surtout, à l’époque, les cotations n’existaient pas. Les cotations, c’est Weltzenbach 1934.

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Il ne savait pas que c’était impossible alors il l’a fait.

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De mémoire, le niveau de Mallory a je crois été estimé à quelque chose comme 5c, c’était un bon grimpeur.
Des grimpeurs avec une grosse marge s’y sont essayés sans succès.

Malgré les espoirs des plus passionnés, la probabilité que Mallory et Irvine aient pu atteindre le sommet est quasi nulle. Le fameux second ressaut semble constituer un obstacle bien trop difficile à franchir avec le matériel et les techniques de l’époque. Lors de l’expédition de 1999, Conrad Anker tenta d’ailleurs de le gravir en libre mais dût se résoudre à poser un pied sur l’un des barreaux de l’échelle installée par les Chinois en 1975. Mais tant que le Kodak Vest Pocket de Mallory est toujours là-haut, il n’est pas interdit de croire à l’impossible.

Le second ressaut a été gravie pour la première fois sans aide en 1985, par le Catalan Òscar Cadiach. Il a évalué la paroi rocheuse finale entre 5,7 et 5,8 (V+ dans le classement UIAA) [allez, disons 5c/6a avec le 5,10 de Anker]. Theo Fritsche, un Autrichien, a gravi le second ressaut en 2001 en solo et à vue et est arrivé à une conclusion similaire. Conrad Anker a gravi second ressaut en 1999 et a évalué le niveau de difficulté à 5,10. Lors de cette ascension, Anker s’est appuyé sur l’échelle chinoise. En 2007, Anker a répété l’ascension avec Leo Houlding ; cette fois, cependant, il enleva d’abord l’échelle afin de monter la marche sans aide.

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Difficile de se faire une idée de la cotation en libre du 2ème ressaut : 5b/c pour Cadiach, 6a/b pour Anker…
Mais quel était l’état de fatigue de ces grimpeurs qui l’ont réussi ? On ne cote pas à 8600 comme à 4000…
Et surtout quelle était leur motivation ? Car nous savons tous que l’exaltation de réussir un exploit permet de libérer un max de ses capacités ; et nul doute que Mallory « en voulait » !
Par ailleurs si on pense que Mallory avait le niveau 5c, est-ce bien en cotation moderne ? Et surtout, est-on sûr qu’il n’aurait pas pu faire mieux ? A-t-il seulement essayé ? Ses objectifs étaient la haute montagne, pas l’escalade pure… la falaise, c’était juste pour s’entraîner.
Enfin… en 80 ans, le passage a pu fortement se modifier, des prises clé ont peut-être disparu…

Tout ça pour dire que baser la probabilité que Mallory et Irvine ne soient pas allés au sommet sur la seule difficulté du second step, ça me parait bien foireux… et d’un grand manque d’humilité de la part d’himalayistes modernes comme Anker.

Sans l’appareil photo, acceptons de ne jamais savoir.

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Moi, au contraire je trouve que c’est un argument bien sérieux. Ni toi ni moi n’y sommes allés, mais Messner, anker et les autres oui, alors on peut les croire. La grimpe c’est différent de l’ultra endurance où en effet on peut trouver toutes les histoires les plus incroyable de survie, d’exploits grâce au mental. Il n’y a pas de miracles en grimpe, surtout épuisé, à 8600, avec du matos de merde (et une bouteille sur le dos?). En 1922, le niveau max (en « espadrilles », sur du calcaire prisu, sans gros sac, c’était dans les Alpes orientales, du VI, et encore pas très répandu (la solleder c’est 1926)

Mallory ne faisait pas partie des top rochassiers de l’époque, prétendre qu’il aurait passé la section, c’est comme dire que Vedrines aurait réussi un 9a en grosses, avec une bouteille sur le dos. Improbable

Cet argument (la difficulté) est le même qui persuade tout le monde aujourd’hui que maestri et egger ne sont jamais allés au sommet du cerro torre.

Bien sur on aime fantasmer sur de belles histoires, mais celle là ne s’ prête pas.

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Oui, mais bon, c’est sympa de rêver un peu, de garder des mystères, d’imaginer… 1924 !

Sinon moi non plus, je n’y crois pas du tout au passage en libre et à vue du 2nd ressaut à 8600m avec une bouteille « en plomb » toute pourrie sur le dos en 1924, dans l’inconnu total, et dans l’état où ils devaient déjà être…
Et les fringues, le matos de l’époque ! Imaginez…

Aujourd’hui ce n’est pas un gros problème, et on sait ce qu’il y a derrière, on sait que « ça passe » mais il faut essayer de se remettre dans le contexte de l’époque, en 1924 !

Mais que cela ne nous empêche pas de rêver, pourquoi pas ! :wink:

Hé hé ! Comparer Mallory et Védrines, fallait le faire ! :joy:

Chuis d’accord avec Baltringue.
La difficulté du 2ème ressaut, et dans les conditions de l’époque, c’est un cran au-dessus dans l’évolution de l’alpinisme. Or Mallory et Irvine c’est une part de l’histoire de l’alpinisme, mais pas une cordée avec 20 ans d’avance.
Comme le dit Baltringue, les exploits dans l’Himalaya, c’est souvent de l’ordre du mental, pas du technique. Somervell en 1924 sans oxygène à 8570 ou Buhl une nuit à 8000 pour la première en solitaire du Nanga Parbat, les américains pour la première traversée de l’Everest en 63…
Mais pas d’exploit technique avec 20 ans d’avance. Chaque chose en son temps.

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Oui sauf qu’en réalité à l’époque ils ne suivaient pas l’arête et les trois steps mais passaient en contrebas par des systèmes de vires et revenaient ensuite sur l’arête à la base de la pyramide sommitale.
Deux routes pour ça : le zigzag et le couloir.
Donc ça ne sert à rien de conjecturer sur leur échec ou réussite en fonction de ce qui est devenu l’itinéraire moderne actuel.
Ils étaient découvreurs, avec Norton et Somervel du meilleur passage envisageable.
Mallory était déjà monté sur l’arête dans de précédentes expéditions et son collègue a été choisi pour sa maîtrise de l’aspect oxygène.
Donc on ne peut rien dire. Accident au retour ou à l’aller ?

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Ce n’est pas une conjecture, c’est plutôt un constat.
La thèse de la réussite repose sur un postulat théorique: « Peut-être qu’ils ont réussi le sommet » (corollaire: le Kodak Vest Pocket pourrait le prouver).
Moi -et d’autres-, je pars de la réalité de l’époque, de ses conditions techniques, des possibilités alpines de Mallory et Irvine, pour estimer (ce n’est qu’une opinion) qu’au vu de ces éléments, penser qu’ils auraient pu arriver au sommet (et encore plus revenir au-dessus de l’endroit où on a retrouvé leurs corps !) est illusoire.
Mais la réalité étant ce qu’elle est, si d’aventure on trouve le Kodak avec dedans une belle photo de Mallory tout sourire au sommet (avec 30 personnes et le fanion du sponsor à l’arrière-plan !), je reconnaîtrai que mon opinion était erronée…

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Personne n’est persuadé qu’ils l’ont fait d’ailleurs l’opinion répandue est qu’ils ne l’ont sûrement pas fait. Mais il reste un doute c’est tout. Le fair de retrouver l’appareil photo c’est autant pour lever ce doute que l’inverse

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Mais il y en a qui l’espèrent très fort !!

C’est toi qui le dis. Qui l’espère fortement ?

Ben, par exemple, ceux qui montent des expés qui montent chercher par là-haut…
(mais c’est sans doute plus prégnant dans les pays anglo-saxons)

Ben parce que ça reste une énigme. Est-ce que ces expéditions ont forcément pour espoir de prouver plus une version que l’autre ? J’en sais rien

Évidemment fatche de …
Mais si on retrouve de la matière organique après 5300 ans, ça laisse espérer quelques chances pour la pelloche qui en contient

Justement on ne sait pas que le passage est le même qu’il y a 100ans. En 2017 le Hillary Step (sur la VN Népalaise) c’est effondré, par exemple.

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Et oui le sommet peut s’effriter…
Mais pourquoi prendre des risques pour monter à 8800 ?
Alors qu’il suffit d’attendre un peu, et on pourra fouler le sommet en plantant des patates :

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As-tu des liens ou des sources à propos de ça ?
(Juste pour ma culture générale…)