Bon article, avec beaucoup d’éléments.
Interdiction des assureurs à tube en SAE à partir de septembre ?
Merci !
Emploi exclusif d’un auto-freinant :
- limite l’apprentissage de l’assurage à un seul type de dispositif, non transposable en extérieur (ex. avec corde à double)
- transfert à la salle la responsabilité des maladresses éventuelles liées à l’emploi des auto-freinants,
- amoindrit la vigilance, l’apprentissage de l’arrêt de la chute ; le matériel devant y suppléer,
- oriente la clientèle vers des produits nécessairement plus chers et moins concurrencés du fait de l’obligation,
Autant installer des moulinettes et des enrouleurs ?
On peut aussi recommander le port des gants et l’usage d’un OHM lorsque la différence de poids est importante.
Je partage assez ton avis sur ces points. Le recours exclusif aux dispositifs auto-freinants réduit effectivement la polyvalence des grimpeurs, notamment lorsqu’ils passent à l’extérieur où l’utilisation de cordes à double reste fréquente. Ça entraîne aussi un certain relâchement de la vigilance individuelle en faisant reposer la sécurité sur le dispositif plutôt que sur une vraie compétence technique. Quant à l’aspect économique, il est clair qu’une obligation d’utiliser des ABD peut inciter à acheter des équipements plus chers sans réelle concurrence.
Finalement, imposer un tel dispositif pose la question de l’autonomie du grimpeur : si l’objectif est uniquement d’éviter les erreurs humaines en salle, pourquoi ne pas généraliser directement les enrouleurs automatiques ? Le débat porte bien sur ce qu’on souhaite valoriser : la sécurité immédiate, ou la formation réelle des grimpeurs à devenir autonomes et responsables, même en extérieur.
95% des grimpeurs de salle n’utiliseront jamais de corde à double et encore moins en montagne. L’argument sur la formation réelle n’a donc aucun sens dans le contexte d’une salle d’escalade commerciale.
C’est tout de même évident que la formation dans une salle d’escalade, c’est avant tout destinée à l’escalade en salle.
Pour grimper en extérieur, avec une corde à double, et en montagne, il y a de toutes façons 10 000 autres choses à apprendre qui sont toutes plus importantes les unes que les autres.
Parce que ça représente un investissement conséquent pour les salles (installation et maintenance des enrouleurs), et qu’elles auraient 100% de la responsabilité en cas de problème?
Pourquoi donc ? Il y a des dispositifs à freinage assisté pour corde à double, chez edelrid.
Perso je n’utilise plus que ça même avec corde à double.
Egalement, pour de la couenne en extérieur, il n’y a pas besoin de corde à double.
Cette question évoque ce malheureux accident https://youtu.be/WBGkKqLhM8Y?feature=shared
Mais aussi d’autres lorsque l’assureur développe trop de corde ou se tient trop éloigné du mur…
Le tube par exemple me semble maintenir un état de vigilance accru, du fait notamment d’une relative incertitude quant à stopper correctement.
Intéressant, tu as des réf ?
sauf si l’on souhaite s’entrainer aux manipes avec cordes à double.
Pour pouvoir grimper en tête.
Egalement, les autoenrouleurs ne permettent pas de grimper dans des dévers.
Et comme on grimpe seul, pas de double check possible, donc potentiellement source d’accidents.
Megajul et gigajul.
Freinage assisté avec des réserves https://www.outdoorgearlab.com/reviews/climbing/belay-device/edelrid-mega-jul
Pas certain qu’il soit validé / agréé dans l’optique d’une réglementation, je voyais davantage le genre Grigri, Revo, birdie, vergo…
A suivre
Personnellement je trouve un gigajul, ou un smart, bien plus sûr à utiliser qu’un grigri. Sur le grigri il est possible de bloquer le système de came (volontairement ou non), ce qui a occasionné de nombreux accidents.
Super article. J’ai commencé ce fil, car l’annonce ne me plaisait guère mais je voulais des éléments un peu plus probants que des ragots pour affûter mon avis. Ton article en donne.
Je vais mettre remettre un petit peu de l’huile sur le feu mais il paraîtrait que l’interdiction viendrait de la classification de pétzl qui préconise en salle grigri et néox
C’est pourtant ainsi que des guides de grande réputation m’ont appris et que l’on apprenait à l’ UCPA et durant des générations.
Evidemment être vache ne veut pas dire être collé. L’escalade demande de la jugeote, de bien anticiper en se plaçant pour être confort mais cela évite des accidents pouvants être mortel car une brusque remontée de l’assureur , casque ou pas peut faire lâcher sa maison dd vie.
Selon le diamètre de la corde il est utile aussi de mettre des gants.
Après, comme cela semble être devenu une mode , on peut préférer y sacrifier plutôt que d’optimiser la sécurité. Enfin, dynamiser n’est valable que si l’on voit le leader chuter Quand il devient invisible, on ne peut que bloquer, ignorant si la configuration permet ou pas de dynamiser.
La classification de petzl est simplement une classification commerciale, qui indique sur quel segment prioritaire se place le produit… Ça n’a rien d’une norme et ni petzl ni les fédérations ne prétendent l’utiliser comme tel
Je suis d’accord !
Mais bon le bon sens semble des fois disparaître
Et contrairement à toi ces guides se sont mis à jour sur l’évolution des pratiques, au point même que c’est ce problème de vol vaché qui pousse l’ENSA à communiquer sur l’assurage Reverso au relai en GV. Si je t’écoute je vais me remettre à sécuriser ma corde avec une dégaine sur le porte matos parce que des guides de grande qualité ont appris ça pendant longtemps… Ne pas oublier de rajouter au pendant longtemps le primordial « il y a longtemps ».
Vaché au pied d’une couenne quand ce n’est pas justifié par l’environnement immédiat de l’assureur c’est le meilleur moyen de se prendre un méga arrêt buffet pour tous le monde, et ça ne changera rien aux différences entre assurage au tube ou à l’appareil assisté…
Ce qui est énorme c’est le nombre de personne qui utilisent l’importance de la formation pour justifier justement de ne pas se former sur des appareils qui offrent des chances supplémentaires…
L’UCPA des années 90 n’apprenait bien évidement pas à se vacher pour assurer en couenne ! Et cela d’autant moins qu’il n’y avait pas de points au bas des couennes pour se vacher.
Les rares couennes avec des points pour se vacher en bas datent des années 2000 et sont principalement des couennes d’artifs avec le point en bas servant à l’auto-assurage.
Tu affabules.
Il y a les situations avec une grosse différence de poids ou avec un terrain exposé au pied de la couenne (vire …). Mais c’est des situations particulières qui ne valent pas généralité.
Il y a bien évidement la situation du relais dans un itinéraire de plusieurs longueurs : l’assureur est vaché pour des raisons évidentes qui ne doivent rien à l’assurage du leader.
Affabuler : présenter comme réels des faits imaginés.
Pour avoir réalisé un stage UCPA à Sormiou dans les années 90, je reconfirme que l’UCPA n’enseignait bien évidement pas de se vacher au bas des couennes (hormis situations particulières ne valant pas généralité). A fortiori parce que ce n’était généralement techniquement pas possible.
C’est vrai qu’on trouve des arbres à proximité immédiate de toutes les couennes.
N’ayant fait qu’1 seul stage à Sormiou, je ne peux pas certifier que 100% des formations UCPA faisaient de même. Néanmoins, tous le monde peut constater en 2025 qu’il n’y a tjrs pas de points au bas de la quasi totalité des couennes. C’était encore moins le cas dans les années 80-90 où les points étaient posés avec parcimonie. A ces époques, le 1er point n’était généralement pas accessible sans grimper, parfois assez haut et en serrant bien les fesses. Même sur les secteurs équipés par l’UCPA, il était difficile de se vacher au pied d’une couenne pour assurer le leader.