Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

C’est un extrait d’une version réécrite, publiée en 1887 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9609124t/f1
L’original date de 1787 : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9771578f/f13
Il comporte des infos intéressantes qui ont disparu dans la version 1887 :

Les Seigles & l’Orge mûrissent à la Berarde ; mais les [blés à semer en] Mars, qu’on ne peut mettre en terre qu’en Mai, ou à la fin d’Avril, réussissent mieux que les Blés hivernaux qui passent une année en terre dans ce pays. On les y sème vers le 10 Août, & on ne les moissonne qu’en Septembre, ce qui fait près de treize mois.
Ce séjour très-long n’est pas la cause de leur peu de succès ; dans le Briançonnais, le Guecpas, le Devolny, le Valgaudemar, &c., les Seigles restent treize, même quatorze mois en terre, & réussissent très-bien, dès que les endroits sont plus aérés & exposés aux vents du nord.

En effet, à Navette dans le Valgaudemar, on cultivait le seigle dans les pente raides du versant E en face du hameau, plus exposé au vent du N que le versant au dessus du hameau.

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Merci à tous pour ces informations argumentees et pertinentes sur ce village qui restera un lieu emblématique pour bon nombre d’alpinistes qui y ont fait leurs premières courses. La vue de la chapelle éventrée m’a fait penser aussitôt à la magnifique BD Ailefroide de Jean-Marc Rochette où cette chapelle est immortalisée…

Ceillac en 1957 ( entre autre) .
Et Ceillac s’est reconstruit et se porte bien depuis.
La Bérarde 2.0 peut donc se reconstruire avec un bizness-plan au petit oignon à vocation écolo-touristique et un téléphérique à la place de la route pour supprimer tout traffic de voiture (de tourisme).
Inondations catastrophiques dans le Queyras - Sudorama, mémoires du Sud de 1940 à nos jours.

Justement, en parlant des inondations en Queyras de 1957, il n’y a jamais eu à La Bérarde de précédent où le torrent des Etançons est sorti de son lit habituel (ou a été près de le faire) ?

Et d’autre part, Marik73 cite plus haut le bulletin d’informations de St Christophe qui déplore que les aménagements prévus sur le torrent des Etançons aient été reportés pour études. En quoi devaient-ils consister ?

Oui å l’ėpoque avec 3 ou 4 familles par hameau, une ėcole s’ouvrait avec une classe unique et l’école principale au chef lieu, devenue ensuite la seule ėcole de la commune. Et aujourd’hui c’est souvent 1 ėcole pour plusieurs communes. Celle de Venosc accueille les enfants de la commune de Saint Christophe mais s’il y a moins d’enfants dans la vallėe, elle pourrait fermer.

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amoureux de la Bérarde lors de mes escalades depuis 50 ans, je pense néanmoins qu’il vaudrait mieux ne pas reconstruire et proposer un accès « doux » à tous ceux qui viendraient depuis St Christophe en Oisans, le site est trop dangereux et depuis très longtemps

Ou alors il va falloir faire des aménagements énormes en amont des torrents pour créer des barrages qui résistent au temps !

Et que dire de tous les professionnels qui vivaient grâce aux touristes et aux alpinistes !..

Je trouverai ça bien dommage… C’était tellement sympa la berarde que j’ai du mal a me dire qu’on ne pourrait plus y monter…

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Ce n’est pas ce que suggère @cumulus66, il imagine un aménagement et surtout un accès différent, comme cela existe depuis des lustres en Suisse (Saas Fee par exemple) et qui est bien plus respectueux du patrimoine et de la nature, et sans doute moins onéreux à construire et à entretenir que les routes et parkings à n’en plus finir.
Je me souviens, il y a longtemps, d’un vague projet de route jusqu’au Carrelet, à une époque ou la voiture et les aménagements étaient incontournables, comme il y avait eu un projet très avancé de refuge au sommet de la moraine du glacier Noir (dans les années 80, on pouvait encore voir le piquetage de ce refuge mort-né).

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Témoignage de Sandrine la gardienne du Promontoire : Vidéo. Elle est la seule toujours sur place : au-dessus de La Bérarde dévastée, le témoignage de la gardienne du Promontoire

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Je ne sais pas ce que tu imagines comme moyen d’accès, mais s’il s’agit de navettes (bus), il faudra bien des routes quand même.

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Je n’imagine pas grand chose au vue de mes piètres compétences, mais je pense à des navettes électriques comme à Saas-Fee (j’y suis allé la première fois dans les années 70’ et c’était en place depuis longtemps) ou un accès par train ou funiculaire avec un parking à Venosc, comme celui de Täsch pour Zermatt.
@Reveric évoque un téléphérique, mais ça me semble bien plus compliqué eu égard à la longueur et au profil de la vallée.
Pour ce qui est des navettes (électriques ou thermiques), ça permet aussi d’avoir une route plus étroite et sans doute moins compliquée à entretenir ?

Pas moyen de remettre la main sur un deuxième jeu de données du 22/06 sur sentinel hub, où la visibilité était un poil meilleure. On voyait comme la gardienne du Promontoire le dit, que le gros a du venir de Bonne-Pierre : les dépôts de cailloux étaient bien visibles en bas du vallon de Bonne Pierre mais pas côté Etançons.

Ben un métro sous-terrain depuis Venosc et/ou la Grave, et qui desservirait plus ou moins tous les refuges du massif, ainsi que la Bérarde, le Pré, le Gioberney, etc.

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A mon avis, le train/funiculaire sera toujours moins économique que les navettes, au moins en maintenance car ça accepte beaucoup moins bien les mouvements de terrain qu’une simple route.
Pour la largeur de la route, navette ou voiture ça ne changera pas grand chose à mon avis.
Là où on peut gagner c’est sur les parkings, mais ça va pas chercher bien loin par rapport au reste de l’infrastructure.

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S’il y a une alternance de circulation, comme j’ai pu le connaitre, la route était étroite, ça ne croisait pratiquement nulle part. Donc j’imagine qu’une route à une voie, ainsi que les ouvrages d’art, coute moins cher à construire et à entretenir.
Quant au site de la Bérarde, il suffit de regarder une carte pour se rendre compte d’une exposition majeure au confluent des 2 vallées. D’où cet article pessimiste.

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Les mots du maire de St Christophe s’appliquent pour la saison à venir, il le disait dans un autre article mis en lien plus haut, notamment vis-à-vis des sentiers.
As-tu vu des retours de la gardienne du chalet du CAF ou du gérant de l’auberge ? Ces deux bâtiments indispensables pour le tourisme là-haut me semblaient moins impactés que le reste du village.

J’ai lu hier je ne sais plus où que le chalet CAF était le seul bâtiment non endommagé. A confirmer.

Et si il était venu le temps de sortir de l’anthropocentrisme et de laisser la nature s’exprimer ?!
Adapter (aménager) la nature ou s’adapter à la nature…?
Malgré cette catastrophe, vraiment terrible (ses conséquences pour les habitants notamment), les photos sont explicites : ce hameau est construit pile poil sur un cône de déjection, et dans l’axe des écoulements naturels venus de tout là-haut"…!

Adapter ou s’adapter : pour moi la réponse est claire…!

Dans le même « esprit », un article du grand Daubé expliquait ce matin comment la route départementale en bordure de l’Arc était menacée par l’érosion des berges…! C’est un peu oublier que ce n’est pas la rivière, hein, qui se trouve au « mauvais » endroit, … mais que la route qui a été construite sur le lit majeur! Et un lit majeur, mémoire d’homme trop courte, … reprendra toujours ses droits, digues ou pas…!

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Extrait de la carte IGN :

Celui-ci ? Copernicus Browser

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