Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe
Analyses récentes concernant le glacier de Bonnepierre, par Eric Larose :
« Les habitants de La Bérarde ont appris ce lundi soir que le hameau de Saint-Christophe-en-Oisans ne serait pas habitable en l’absence de « travaux de protections suffisants ». Un chantier pourrait démarrer en 2027 « si tout se passe bien ». Une énième échéance vivement critiquée par les résidents, pressés de réintégrer leurs chalets. »
A la lumière de l’article d’Alpine Mag ci-dessus et dans une autre mesure, de la dévastation survenue à Mayotte, on aurait du mal à imaginer et comprendre un scénario plus favorable pour les résidences secondaires de La Bérarde.
Ça serait pas plutôt l’inverse… ?
La Berarde est un hameau de Saint Christophe en Oisans.
Les habitants de la Berarde ont appris qu’ils ne pourraient pas y retourner habiter avant 2027…
Ca serait plus compréhensible avec
Les habitants de La Bérarde ont appris ce lundi soir que ce hameau de Saint-Christophe-en-Oisans ne serait pas habitable
Ah oui on peut le lire comme ça.
C’est les journalistes, qui essaient de faire de la littérature, qui évitent de répéter un nom propre en faisant des périphrases, ou qui remplissent le nb de signes en écrivant des nombres en toute lettre, etc. A la fin, l’info est noyée dans des fioritures, on n’y comprend plus rien, on fait facilement des contresens, on se perd dans les doubles ou triples négations, et c’est parfois illisible.
oh j’irais pas jusque là, je suis pas tant choqué que quand ils utilisent ces techniques peu connues mais redoutables, les lecteurs les détestent, la cinquième va vous étonner !
Même si les causes sont différentes, qu’il s’agisse de Tête Rousse ou de Bonne Pierre, on a formation d’un lac glaciaire avec risque de rupture susceptible de détruire une zone d’habitations en aval. Dans un cas, il y a eu des travaux de pompage, dans l’autre, rien.
Je veux bien que la détection du risque posé par le glacier de Bonne Pierre n’ait pas été évidente avant la catastrophe. Mais qu’est-ce qui empêche désormais qu’au printemps, en amont des vagues de chaleur et fortes pluies, une inspection du glacier soit faite afin de ménager l’ouverture du tunnel et la vidange progressive du lac ? Qui en serait responsable ? Le Parc ? Le département ? Les deux, peut-être ?
C’est ce qu’on dans le temps, dans les bonnes maisons on appelait un euphémisme. Soyons plus simple et direct: osez comparer la situation des habitants, au sens de ceux qui y vivent pour y gagner leur subsistance, d’Anonay, de Valence, de Thame (Nepal), etc… et j’en passe, qui ont tout perdu sous les coups d’un climat devenant fou, avec les petites frustrations de résidents secondaires du à la perte de leur lieu de villégiature estival, favorisés parmi les favorisés, très souvent habitant très loin du Vénéon est d’un indécence rare. Il serait tant de retrouver un peu de raison.
Ca faisait plusieurs années que je voyais ce lac dans les sorties au printemps. Je n’ai pas signalé ce lac aux glaciologues car j’étais persuadé que le glacier de Bonne Pierre était étudié de près pour la simple raison qu’il est facilement accessible (plus rapide que le glacier de la Pilatte), et visible depuis la Tête de la Maye. De plus, c’est un sujet d’étude intéressant comme glacier de vallée en train de mourir (même si le processus de sa mort est surement déjà bien connu, l’étude de ce glacier permet de vérifier la théorie sur un cas concret).
De la même façon, il est intéressant d’étudier l’évolution des écosystèmes en face N dans le vallon de Bonne Pierre, avec le réchauffement climatique. Et en face, on a la Tête de la Maye qui offre des écosystèmes en face S. Le tout à moins de 2h de marche de la Bérarde.
En tout cas, s’il faut faire des travaux chaque printemps pour vidanger le lac, ce n’est pas anodin. En plus on est dans le parc. Pour le vidanger, il ne faut pas faire péter le bouchon, il faut le siphonner avec un tuyau (ou autre technique douce).
Il t’a peut être échappé que Saint-Gervais est légèrement plus peuplé que La Bérarde. Et que cette ville est habitée à l’année, contrairement à La Bérarde.
(risque<> aléa)
De plus I y a une vieille antériorité à St Gervais,1892 paraît que Rouletabille y était .
?
troll ?
Je comprends toujours pas le mépris envers les habitants de la Bérarde. On dirait presque que c’est la Schadenfreude ?
Et oui, une comparaison entre les dégâts à la Bérarde et les catastrophes que tu sites serait indécente. Mais les seuls comparaison dans ce sens que j’ai vu sur ce fil viennent des gens qui veulent minimiser les conséquences humaines de ce qu’il est arrivé à la Bérarde. La perte de la Bérarde reste une perte, pour ceux qui y passaient l’été, qui y travaillaient et aussi pour ceux qui aimaient s’y rendre (sur c2c il doit y avoir beaucoup dans cette dernière catégorie).
Les remarques du genre, « ils n’ont pas à se plaindre, c’est encore pire pour [x] » n’apportent vraiment pas grande chose.
La jalousie aveugle, manifestement…
Moi, aucune importance, je campe. Mais je tiens à rappeler les choses quand même, à synthétiser ce qui a déjà été dit dans ce fil et qui aurait pu être lu avant de réagir sur le vif.
Il y a déjà des familles dont les anciens vivaient l’été à La Bérarde depuis des siècles. Il y a enfin des professionnels qui ont perdu une grande part de leur activité annuelle : artisans, épiciers, restaurateurs, hôteliers, gardiens de refuge, guides.
Il y a aussi, quoi qu’on en dise, une partie de l’activité du Bourg d’Oisans qui en dépend, parce que les estivants (qui au passage font vivre un certain nombre de commerçants) y descendent nécessairement faire leurs courses, se restaurer, se soigner. Quand on va ou on revient de La Bérarde, il est fréquent de passer par le Bourg d’Oisans.
Et il y a aussi un enjeu pour le massif tout entier, parce que la fermeture de la vallée de La Bérarde cette année, cela s’est traduit par une surfréquentation dans d’autres vallées.
Un reportage ici :