Franchement, balancer des millions € dans la « reconstruction » de la Bérarde pour recommencer dans un ou deux
ans ou peut-être six mois… (j’ai lu 16% du budget du département pour les routes), faut pas déconner. D’ailleurs, j’ai aussi lu que 500 000€ de travaux sont déjà parti dans le torrent. Certes, c’est bien triste mais les maisons seront remboursées par les assurances et pour le reste, ça concerne une quinzaine de personnes qui vivent là deux mois par ans. Ça reviendrait 10 fois moins cher de leur payer une reconversion et de les aider à s’installer ailleurs. Et pourquoi pas à St Cristophe.
Faut pas s’imaginer qu’on est plus fort que les forces de la nature.
Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe
S’il y a de l’argent å mettre, c’est surtout là ou vivent les habitants permanents (jusqu’å Prė Clot)
et dans le bas de la vallėe du Vėnėon pour l’accès à la Danchère et aux Gauchoirs par le pont des Ougiers qui a ėté bien endommagé en juin. Il est surveillė et fermė désormais lors des alertes mėtéo. Un jour ou l’autre, il peut totalement ětre emportė et devra être refait.
Je suis allée 7 jours sur la commune de St Christophe en Oisans en août (grâce à la navette) et j’ai échangé avec une vingtaine d’habitants, dont des personnes qui ont leur activité économique à l’année sur la commune de St Christophe (à La Ville, à La Bérarde, aux Etages, …)
La Bérarde fait partie de la commune de St Christophe en Oisans. Mais l’argent est donné à La commune de St Christophe en Oisans qui est composée de plusieurs hameaux. Tout l’argent ne va donc aller au hameau de La Bérarde. Dans le hameau de La Bérade, il y a encore des bâtiments « debouts », comme le gîte où était dans le temps le centre UCPA, la maison de la montagne, le centre Alpin du Caf, le bâtiment du PGHM,… et des maisons individuelles, certaines transformées en gîte comme l’ancienne école. Une fois nettoyés, ils peuvent probablement être re-occupés, si les autorisations administratives peuvent être données et que des assureurs acceptent de proposer des assurances à des tarifs acceptables. Les propriétaires des chalets détruits ne demandent pas à reconstruire au même endroit mais ailleurs sur la commune si cela est possible. Certaines familles ont un chalet depuis plusieurs générations (5 ou 6 ou plus… en tout cas depuis Gaspard de la Meije, plusieurs habitants m’ont refait leur arbre généalogique). Pour eux toute leur vie était à La Bérarde, qui est accessible d’avril à début novembre, soit minimum 6 mois dans l’année et non pas deux mois.
Au niveau économique, il y a aussi tous les refuges qui sont accessibles en passant par La Bérarde.
La Bérarde est quand même un lieu emblématique de l’alpinisme en France, bien différent pour moi de Chamonix. Doit-on rayer de la carte définitivement ce hameau qui offre un point de départ majeur de randonnées, d’escalades, de courses d’alpinisme et en interdire l’accès comme c’est le cas depuis juin ? Je me questionne.
Et en parlant gros sous, combien de millions sont dépensés chaque année dans la vallée de la Vésubie qui est concernée par des crues très régulièrement ?
Et combien de millions sont dépensés dans le Val d’Arly pour maintenir la route ouverte pour parler de ce qui se passe dans un département voisin de chez moi ?
Il y a des choix de société à faire, qui sont éminemment politiques. Mais on ne pourra jamais se mettre à la place des habitants et acteurs économiques de la vallée du Vénéon. Doit-on leur demander de migrer en ville car leur vallée ne serait plus sécurisée par les autorités, la route définitivement fermée car plus remise en état ?
On ne vas pas quand même utiliser de l’argent pour reconstruire la Bérarde. Il y a beaucoup plus important, les JO de 2030. Il va falloir beaucoup de pognon pour bétonner un peu plus nos montagnes, y mettre des canons à neige, créer des bassines pour l’eau. Mais visiblement on ne manque pas d’argent en France puisque Barnier vient de signer un chèque en blanc en cas de déficit
Bonjour,
La vallée de la Vésubie représente beaucoup d’habitants. C’est aussi le cas des hameaux de Saint Christophe en Oisans. Mais pas de celui de La Bérarde, le plus éloigné. Il me parait logique qu’on ne puisse pas dépenser des sommes très importantes pour un hameau qui n’a que des activités de loisirs sur quelques mois, et aucune habitation permanente. C’est un peu le même principe que de ne plus pouvoir financer les stations de skis qui n’arrivent plus à avoir assez d’activité. Dans les 2 cas, c’est le dérèglement climatique le responsable, sous des formes différentes. Le plus important, ce serait tout de même de donner la priorité au financement de la transition énergétique pour ralentir le dérèglement climatique.
Bernard
Et encore à la Morte il y a des habitants permanents avec 200 familles qui dépendent de l’activitė touristique ėtė/hiver. Ce qui n’est pas le cas de la Bėrarde ou il n’y a aucun habitant, qu’une saison d’ėté et en hiver, les quelques socio pro ont une activitė ailleurs, souvent en station de ski.
Après j’ai peu être mal compris mais à la lecture des articles on parle du budget voirie du département, donc je pense que ces millions c’est pour des travaux routiers jusqu’à la Bérarde, pas tant pour la reconstruction du foncier.
« Sinon je meurs »
….faudrait pas mettre ça à la vue de Palestiniens
Je ne comprends vraiment pas cette façon de vouloir comparer toute souffrance occidentale aux pires situations du monde. La souffrance des Palestiniens est bien réelle et je trouve ça vraiment malsain de l’instrumentaliser de cette façon. Les Palestiniens ont tous des vies, des rêves, des désirs et des peurs, et ils méritent mieux que d’être réduit à des gens qu’on est content de ne pas être, dans un discours qui n’a rien à voir avec le conflit dans le moyen-orient.
C’est bien le budget voirie dont il s’agit. Sans compter que pour de l’habitat, il faut aussi refaire tous les rėseaux car il n’y a plus rien. Ce qui reprėsente encore pas mal d’argent.
Oui.
C’est pour ça que la question ce n’est plus « faut-il mettre tant de millions pour reconstruire La Bérarde ? », mais « faut-il mettre tant de millions pour reconstruire un accès routier à La Bérarde ? », et donc « faut-il repenser l’accès à La Bérarde différemment ? ».
En gardant à l’esprit que La Bérarde est quand même emblématique avec une identité montagnarde forte (et pas dégradée par le tourisme et ses conséquences).
Oui, on pourrait rétablir un accès à pied, plus facile et économique à maintenir qu’une route. Et si l’accès à pied devient trop long pour certains refuges, un refuge intermédiaire pourra être créé. Par exemple si le Chatelleret ne peut pas rester là où il est, on pourrait peut-être trouver une place plus sûre un peu plus bas ?
Beaucoup de choses peuvent être envisagées, mais sûrement pas de dépenser des millions pour refaire exactement comme avant et courir les mêmes risques de plus en plus souvent.
Bernard
A mon avis il n’y en a pas d’autre en fond de vallon, les zones assez loin du torrent sont soumises aux avalanches.
Au-dessus du camping peut-être. Ou même au camping
Ou tout bêtement les bâtiments qui sont toujours debout : auberge de la Meije, chalet du club alpin
Oui…
A voir comme le lit du torrent s’en est rapproché.
Ce type d’accès changerait beaucoup la vocation des lieux. Il conviendrait davantage à des randonneurs itinérants qu’à la grande majorité des alpinistes et grimpeurs. Je sais bien qu’Alexandra David-Néel avait défini l’Oisans comme un « Himalaya pour Lilliputiens », mais je ne suis pas sûre du succès actuel de la formule. Au dessus de Pré-Clot, il y a encore les Étages, avec des résidences estivales. J’imagine mal les grimpeurs du Soreiller d’aujourd’hui partir à pied depuis Pré-Clot avec le matos sur le dos, ni même louer des mules .
Ceux d’aujourd’hui non. Mais ceux de demain peut-être.
Bon je crois pas à la fermeture définitive de la route. Toute façon ça montera au moins jusqu’aux Etages.
Pour l’accès à la Bérarde, on pourrait se contenter d’une piste 4x4 avec un système de navettes, ce qui permettrait de ne pas engloutir (c’est bien le mot) des sommes stratosphériques dans l’entretien d’une route.
Pour les activités économiques (ce qui ne va pas chercher bien loin, 2 mois par ans), on rapatrie à St Christophe qui deviendrait le bout de route. Cela pourrait développer le village, si les habitants le souhaitent, évidemment.
Désolé, mais le lac glaciaire existait dès 2017 ! En effet le 29 juillet 2017 j’étais monté dans le vallon de Bonnepierre à la recherche du refuge éponyme (en ruines) pour le photographier. Mais au départ avec une erreur d’altitude de Bourdeau (son livre), j’ai beaucoup « ramé » en aller-retours sur la moraine : en fait ces ruines sont à environ 2580 m sous un gros encorbellement. Donc j’étais monté sur la moraine jusqu’à environ 2900 m. Or je croise un couple à la recherche du « très beau petit lac tout en haut », info donnée par l’O.T. de Bourg d’Oisans ! Je cite … Je les ai croisés lors du casse-croûte au beau bivouac aménagé au dessus du refuge de Bonnepierre. Ils m’avaient dit que c’était un petit lac de taille modeste, diamètre de 50 m environ. Je signale que ce lac n’était pas sur ma carte - papier IGN, mais bien sur Géoportail ! Surprenant