Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

Désolé j’ai pas suivi l’affaire ces 3 dernières semaines donc pas d’avis. Ah ouais énormes ces terrassements… Utiles/indispensables ou pas je sais pas…
On est sur un débat quasi philosophique de l’avenir de la Bérarde dont je suppose que vous avez déjà largement débattu dans tous les posts que j’ai pas lus depuis 3 semaines.

Il y a eu une journėe organisėe fin aout avec des bėnėvoles, les habitants de la vallėe et les secours en montagne pour aider à dépolluer le site.

Oisans. Plus de deux mois après la catastrophe, une journée de dépollution à La Bérarde

Je n’ai aucune compétence ni connaissance de la situation concrète sur le terrain pour que mon avis soit pertinent, mais la Bérarde est un hameau perdu en fond de vallée, alors que la vallée d’Aspe est un axe de passage entre 2 pays. Les intérêts économiques et humains sont donc bien différents.

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que la Bérarde aujourd’hui ce n’est que du secondaire, que la route est fermée aux premières chutes de neige et rouverte dès que c’est possible au printemps, ce qui est donc sensiblement différent de la vallée D’Aspe ?

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A Nevache, il y a le camping de la lame au départ des navettes (hameau du Roubion), mais aussi un camping plus haut à Fontcouverte (départ pour le Chardonnet et les GV du Queyrelin, ou Ricou et les bivouacs des lacs laramont et serpent).

J’ai vu au moins une famille nombreuse redescendre en navette (liaison avec la ligne saisonnière L7 pour la gare de Briançon) après plusieurs jours sur place, les sacs n’étaient pas plus petits que pour des alpinistes.

On imagine bien le préfet autorisé la venue « massive » à la Bérarde et qu’il y ait un autre pépin. A la Bérarde et compte tenu de ce qui est descendu, il ne doit tout de même plus y avoir beaucoup de zones considérées réellement sans danger. C’est petit et exposé de tous les cotés.
Les enjeux économique étant faible par rapport aux coûts, ça ne va pas bouger vite.
Pour les assurances, c’est probablement passé en catastrophe naturelle facilitant les choses.

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Vu les coûts et l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des événements dévastateurs, ce n’est plus aussi simple.

L’état aurait déjà proposé de racheter les biens détruits à la Bérarde. Ce n’est probablement jamais suffisant mais c’est tout de même mieux que si rien n’était fait. Qt à râler pour que l’état avance plus vite, y compris pour ouvrir la route et nettoyer les maisons encore debout … On a tout de même l’impression que le collectif prend sa part même si ce n’est jamais assez ni assez rapide. Est ce qu’il y a seulement urgence pour les maisons encore debout ? Est ce que la priorité n’est pas déjà de savoir ce qui sera à nouveau permis à la Bérarde dans 1 ans, 10 ans, 50 ans. Ca ne m’étonnerait pas plus que cela que la situation soit gelée pendant x années, décennies, pour ne pas prendre de risque.

Il faut se réjouir que les élus en charge du dossier et surtout l’Etat s’accorde le recul nécessaire pour prendre les bonnes décisions et accessoirement ne pas dilapider l’argent public au gré de considérations affectives (qu’on accorde volontiers aux sinistrés), voire de magouilles politiciennes et d’arrangements locaux (qui ont peut-être facilité dans le passé l’octroi de permis de construire douteux, comme on l’a tellement vu un peu partout).
Si on se réfère aux conséquences de la tempête Xynthia qui a clairement marqué un tournant en la matière (notamment la création de « zones noires » avec près de 700 maisons expropriées et rasées), pas sûr que l’Etat (et les assurances) ait plus de mansuétude s’agissant d’un hameau qui ne sera jamais à l’abri d’une récidive de catastrophe naturelle.

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De même en Gironde le Préfet refusera les demandes de reconstruction dans la foret qui avait brûlé en 2022. C’est un contexte un peu particulier car il s’agit de cabanes dans une forêt usagère mais je pense que l’idée est la même. Le curseur va être baissé de plusieurs crans dans la volonté d’aménager ou reconstruire dans des zones à risque naturel.

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L’Etat ne veut pas (plus) tomber dans le piège d’une forme de jurisprudence d’indemnisations / reconstructions les yeux fermés pour toute les catastrophes naturelles qui vont inexorablement s’enchaîner.

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J’avais échangé avec un pompier héraultais sur la lutte contre les incendies de forêt.
Ils me disaient que la priorité était de protéger les habitations, et que (malheureusement) ils trouvaient souvent en pleine forêt des bâtiments « agricoles » en fait transformés en habitation (parfois avec piscine !). Ils les protégeaient malgré tout, bien que ces habitations n’avaient ss doute jamais reçu d’autorisation !

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Il est certain qu’on ne reconstruira pas tout ce qui existait à La Bérarde et à tout le moins, pas au même endroit : qui peut soutenir le contraire ?

Le Plan de Prévention des Risques va nécessairement être mis à jour (il avait plusieurs décennies et pour autant, des permis de construire avaient été délivrés jusque récemment…). Tout le cône de déjection des Étançons, à mon avis, va devenir inconstructible. Restent la rive gauche du Vénéon (peu touchée et où se trouve le camping) et quelques terrains à l’entrée de l’ancien village. On peut prévoir le minimum pour préserver l’activité des refuges.

Une Maison de la Montagne, par exemple, a sa place bien plus bas dans la vallée.

Quant aux assurances, le souci est que les dommages climatiques se répètent à présent tous les ans, dans un massif ou un autre. D’une manière générale, certains risques vont finir par n’être plus assurables, sauf à ce qu’on crée un fonds public d’indemnisation. Pour autant, je ne crois pas que les assureurs soient au bord du dépôt de bilan : Résultats entreprise AXA, chiffre d'affaires (CA) et bilan AXA CS Euronext Paris - Boursorama

Il faut rappeler qu’il n’y a pas eu de morts à la Bérarde. Gros coup de bol à une semaine des vacances.
De toute évidence, en pareilles circonstances les décisions draconiennes et radicales sont plus faciles à prendre lorsqu’il y des victimes. On peut le comprendre ou le déplorer, mais s’il n’y a pas de mort, ça fait moins pleurer dans les chaumières, comme pour un accident de voiture sans dommage corporel, "ce n’est que de la taule ", dit-on, même si les conséquences (financières) peuvent être énormes.

C’est très français, ça (type syndrome du carrefour accidentogène).
C’est quand même encore mieux quand on les prend avant qu’il y ait des victimes, non ?

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Oui mais « avant », les gens voient les contraintes, et pas le bénéfice de sécurité. Du coup les gens ne percoivent pas le risque, et ca crée surtout de la résistance face aux mesures !
Cf le covid, ou la sécurité routière. Tant que les gens ne sont pas touchés, bcp trouvent que les mesures sont des atteintes à leurs libertés…

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La sécurité routière, ce sont les pouvoirs publics, pas les « gens ».
C’est à eux de prendre les mesures en fonction des statistiques d’accidentologie, de gendarmerie, etc…
C’est pour ça (entre autres !) qu’on a de beaux giratoires partout (même là où c’est inutile) ou que Mâme Hidalgo veut réduire la vitesse sur le périph parisien à 50 Km/H (bon, à force de s’approcher de zéro, ça risque de créer des problèmes à terme…)

Vu la circulation sur le périphérique aux heures de pointe et pas que quand tu roule à 50 km/h c’est déjà bien

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C’est clair que le niveau d’activité humaine n’est pas comparable et politiquement non plus d’ailleurs :wink:

Reportage 15 Sept, TF1info