Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

Bonjour,

Je n’ai pas la même façon de voir que toi.

La géographie du massif n’est en rien nouvelle

La conjonction de très forte pluie + fonte des neiges, cela est déjà arrivé…c’était il y à peine 10 ans dans les Pyrénées

On s’est rendu compte depuis 25 ans qu’au niveau climatique, il y a de plus en plus d’épisodes ponctuels d’intensité extrême :

  • tempêtes
  • canicules
  • incendies
  • grêles
  • pluies

Le seul évènement vraiment difficile à anticiper, c’est la purge du lac glaciaire

2 Likes

On peut rajouter le retrait glaciaire et la fonte du permafrost, qui libèrent des matériaux non stabilisés qui ne demandent ensuite qu’à être emmenés.
L’eau en elle-même peut faire des dégâts, mais pour les zones amont type la Berarde, les cailloux trimballés compliquent le problème.
Ca n’est pas la mêle chose plus bas, ou on est juste dans de la crue du torrent qui débordent et érode les bords de son lit.

En effet, l’aléa lié à cet événement est difficilement quantifiable mais malheureusement les débits de pointe des petits bassins versants à forte pente le sont tout aussi.
On obtient des variations de débits du simple au double (et encore je suis soft) en fonction de la formule choisie pour le calcul du temps de concentration.
Pareil pour les coefficients de Montana : ils faut les pondérer à bisto de nas pour tenir compte du changement climatique et des conditions locales (si dans les Ecrins, tu utilisent ceux de la station de Gap ou de Grenoble, à mon avis c’est pas bon).
Une fois que tu as calculé des débits de pointe en fonction des différentes hypothèses retenues, tu viens confronter tes résultats aux crues historiques, et en fait tu es rarement dans les clous.
Ensuite faut prendre en compte le transport solide et là c’est un autre micmac : sur un événement comme celui de la Bérarde, c’est facilement plusieurs centaines de milliers de mètres cubes de blocs qui ont été transportés.
C’est à s’arracher les cheveux : on manque de petits bassins versants jaugés pour pouvoir caler des modèles.

1 Like

Puisque vous connaissez bien le sujet. Pensez vous que si des travaux d’entretien/curage/consolidation de la digue existante avaient ėtė rėalisés comme prėvu, le village aurait ėté mieux protėgė y compris avec la vidange du lac glaciaire ?

On ne le connaît pas mieux que toi…
Mais à mon avis non.
En 3 siècles, jamais le village de La Bérarde n’a été ainsi submergé.
La digue n’a pas cédé par endroits, elle a été totalement submergée et rendue complètement inutile vu le volume et la puissance des eaux (et de ce qu’elles charriaient…) qui en sortant du verrou sont allées tout droit en sortant du lit.
Il est déjà arrivé que de forts volumes descendent des Etançons (et forcément de Bonne Pierre aussi, quand ça fond et quand ça ruisselle, c’est partout); Reveric parlait du Chatelleret mais les eaux ne s’y sont pas arrêtées l’an dernier…)
Sauf qu’entre le Chatelleret et le verrou au-dessus de La Bérarde, la vallée est longue et le rapport longueur-dénivelé atténue la puissance et la vitesse. Par contre, depuis Bonne Pierre, ça plonge: 2 fois moins de distance, 2 fois plus de hauteur, et ça arrive de suite sur le verrou au-dessus de La Bérarde. C’est pour ça que je penche pour un évènement supplémentaire expliquant ce qui n’était jamais arrivé jusque-là: la rupture et la vidange brutale du lac glaciaire de Bonne Pierre s’ajoutant à tout le reste.
Quelque chose qui n’est jamais arrivé avant, mais qui a eu lieu cette année avec cette conjonction fort manteau neigeux-très fort épisode pluvieux (que le changement climatique favorise)-hausse subite de la température en cette mi-juin.
Comme dit le responsable du RTM, il faut analyser comment tout ça s’est conjugué.

3 Likes

Il ne s’est pas trompé, quand il parle du Vénéon qui s’est rapproché de bâtiments, c’est en aval de la Bérarde (Étages, bas Vénéon, …).

Le GIEC nous chante sur tous les tons depuis 20 ans que attention, il faut s’attendre à une augmentation des évènements extrèmes.
Mais c’est vrai que ces gros nullards sont stipendiés par les wokistes de l’islamo-gauchisme international.

Il pleut beaucoup c’est le Réchauffement
Il pleut pas c’est le réchauffement
Il neige pas c’est le réchauffement
Il neige trop c’est le réchauffement

3 Likes

J’ai parlé de réchauffement ?

Ben oui.
Pas réchauffement, dérèglement.
Plus d’épisodes extrêmes, sécheresse ou grosses précipitations…

1 Like

Ok possible
Mais c’est ça qui m’a étonné

le Vénéon a changé de forme, de lit, il ne passe plus au même endroit. Il a creusé un nouveau chenal.

le Vénéon est allé jusqu’à créer un nouveau chenal? Peut-être à certains endroits.

Le lit mineur a changé.

bravo mille fois bravo pour ton commentaire !

Tu as compris que c’était de l’humour ?

2 Likes

bravo pour vos références grâce à « Vallouimages » ! Tout y est, la longue histoire du hameau ainsi que son évolution grâce aux photos, génial et explications indubitables car historiques !

Oui effectivement, les glaciers & le froid forment une sorte de caparaçon qui protège les couches très fragiles

Un torrent à la sortie d’un glacier ne charrie pas de blocs. Donc plus la sortie est basse mieux c’est, plus elle est haute pire c’est

Le problème du retrait rapide des glaciers c’est que les terrains découverts n’ont pas le temps de se stabiliser par végétalisation par exemple.
Je pense qu’on l’a tous vécu ces terrains sont une vraie galère à pied hyper instables parfois gorgés d’eau dans le cas de matériaux fins.

Merci !

C’est aussi très brutal, je me souviens d’une rupture de moraine au niveau du glacier du Soreiller durant un orage. C’est passé d’un torrent à lave torrentiel en quelques minutes. On montait un peu plus tard et on se retrouvait piégé dans dans la combe.

C’est à dire? Tu as vu la moraine céder ?