Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

Sauf ton respect, je tiens à conserver quelques-unes de mes évidences !

(mais bon, si l’évidence n’en est pas z’une, je reconnaîtrai volontiers que je m’a trompé…)

Bah on peut tous spéculer voire faire des paris
Moi par exemple je pense plus à un comblement du lac par des apports amont qui l’ont fait déborder voire peut-être créé un mini tsunami. Voire peut-être un glissement de terrain/avalanche phénomène assez intense en amont.

La rupture subite du seuil aval j’y crois moyen. Mais je peux évidemment me tromper. (et si ça se trouve ce lac n’a même joué aucun rôle)

une p’tite suze patron, y a du spécialiste par ici ! Moi je parie sur l’astéroïde :slight_smile:

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Non non. Mais on a le droit de faire des hypothèses

Pas de problème !

(moi dès qu’y’a un apéro, je deviens spécialiste en tout…)

Quelques éléments de réponse, par Johan Berthet, géomorphologue interrogé sur France Inter. J’aime bien ces scientifiques qui (se) posent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses.

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L’écoute de cette émission prend moins de 15mn et apporte plus d’infos que nos 300 messages !

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Le seul élément que j’ai appris c’est l’estimation à la louche ( 300 000 m3 ) du volume de sédiments arrivé dans le cône de déjection au dessus du village et la comparaison à d’anciens événements similaires localisés notamment à Bourg St maurice.
Donc son intervention est intéressante au même titre que les messages de ce fil de discussion .

Lave torrentielle: torrent de l’Arbonne ( sans «pétage de barrage ») :

Et un peu plus lent en 2016 au Granier


Et ca c’est l’arrivé d’une « vague de crue » à Dînant ( en Belgique en bord de Meuse ) en juillet 2021.
Et il n’y a pas en haut de la route la denivellée et surface du bassin versant des Étançons sous une pluie diluvienne ni les km3 de sédiment de la moraine de Bonnepierre.

Et sans même parler de rupture d’embâcle ou de poche d’eau glaciaire on notera avec ou sans sédiment la rapidité la puissance et dangerosité du phénomène des qu’il y de la dénivelée quand on se trouve au mauvais endroit au mauvais moment . :hot_face:
Rien de neuf sous le soleil :wink:
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Donc, si je comprends bien, on ne retrouve pas, dans les archives depuis 200 ou 300 ans, de phénomène de cette ampleur à La Bérarde.

La rupture de la poche au niveau de Bonnepierre me fait furieusement penser à Tête Rousse, où il y a eu pompage, mais les deux ne sont peut-être pas comparables et puis c’est un cumul de facteurs qui a abouti à ce cataclysme.

S’agissant de l’aménagement des rives du Gyr, on remarque quand même qu’à Zermatt, où les rives sont renforcées, les routes adjacentes ont été moins mangées.

Ensuite, il y a des choix d’investissements, d’autant qu’au fil du temps, en effet, la mémoire des événements disparaît et qu’on prend confiance. La Maison de la Montagne était un investissement énorme à 4 millions d’euros, dimensionné pour organiser festivals, expos, mais les arches du pont n’étaient pas nettoyées et les curages, réclamés depuis le milieu des années 1980, n’étaient pas faits… Attention : je ne dis pas que cet entretien, réalisé, aurait permis d’éviter le désastre.

L’été dernier, j’avais remarqué que deux nouveaux petits chalets en bois venaient tout juste d’être terminés, au niveau du parking, de mémoire. Donc on construisait, même si le terrain constructible était limité.

Sans aller jusqu’à faire du lieu un nouveau pré de Mme Carle, il y a au moins des choses sur lesquelles il faudra réfléchir. Pour l’instant, on est tous sous le choc, c’est un peu tôt.

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J’ai pas écouté l’extrait de France Inter. C’est confirmé qu’il y a eu rupture de poche ?
Le lac ou une poche sous-glaciaire (ce qui était le cas de tête rousse il me semble) ?

Merci pour ce lien vers cette émission de France Inter !

J’ai beaucoup aimé sa réponse à la question : « faut-il reconstruire ? »
Et là, en tant que scientifique, il se met en retrait et dit : « c’est une décision politique ».

C’est beau. Cela ouvre au débat public sur : ce qu’est un hameau ; ce qu’est La Bérarde (et ce qu’elle n’est pas) ; le risque acceptable ; notre relation au torrent (cf. ses propos précédents sur le fait d’accepter un torrent plutôt que d’en s’en protéger à tout prix) ; le torrent potentielle personne morale (vs nous les humains) ; l’avenir que l’on souhaite pour La Bérarde ; le tourisme etc…

Et comme pour le téléphérique de la Girose, ne participeront bien sûr au débat public que les gens de st christophe (et les doubles nationalités st christophe/Venosc) et ayant 3 générations au cimetière :)))))))))))))

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C’est ce que dit l’invité, qui accessoirement semble bien connaître le secteur, en réponse à la question d’une auditrice qui ne comprend pas que l’on ait pu construire La Bérarde à ce confluent: quand il y a 2 voire 3 siècles le village s’est petit à petit constitué, il n’y avait aucune mémoire humaine d’un tel risque de déferlement, et il n’y en a pas eu depuis. L’emplacement des granges et habitations semblait donc sûr, sur les photos anciennes du site du post de Bubu, on voit ce remblai qui canalise le torrent des Etançons en longeant les habitations et qui les a toujours protégées. Ce qui s’est passé la semaine dernière est donc totalement inédit à l’échelle historique de la vallée comme le dit le géomorphologue et coupe court à tous les « on n’aurait jamais dû, yakafaucon ».

On en saura plus bientôt, mais Tête Rousse semble différent avec une accumulation de lac sous-glaciaire bien connue (et que l’on retrouve dans beaucoup de massifs montagneux sensibles au réchauffement climatique) avec risque de vidange subite. Je n’ai jamais entendu parler de ça pour Bonne Pierre qui semble avoir une structure glaciaire différente d’un glacier de bassin, mais comme dit plus haut, on va attendre les conclusions des divers spécialistes qui ne vont pas manquer d’aller voir sur place.

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Bonsoir!

Pour info, 2 cartes des « couloirs d’avalanche » dans le secteur de la Bérarde.
Capture d’écran du 2024-06-25 19-16-12
Capture d’écran du 2024-06-25 19-16-02

Source : https://map.avalanches.fr/

Légende :
Capture d’écran du 2024-06-25 20-03-18

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Bien sûr que la taille du bassin versant est considérable…mais je ne pense pas que ce soit une nouveauté. :wink:

Oui puis de toute façon les cours d’eau sont dimensionnés en fonction de la taille du bassin versant qui les alimente. Cette comparaison n’a pas trop de sens.

G majuscule c’est pour glaciaire
Y minuscule pour l’âge (z c’est actuel, y un peu plus ancien, x encore plus, etc….)
Gy ce sont des dépôts glaciaires. Probablement des moraines (faut voir la légende).
Sur certaines cartes on distingue les différents dépôts des différentes glaciations : Würm, Riss, etc…
Les cônes de déjection sont indiqués sur la carte avec des pointillés bleus : tu as en un sous le Ez et un autre plus au sud en limite de carte.

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Ce qui est une nouveauté c’est la quantité d’eau de précipitation ( plus la fonte neigeuse- isotherme ? ) dans un temps donné ( à déterminer ) et surtout sa répartition ( à déterminer ) .
Le ravinement de sédiment et dégâts importants associés au niveau du Chatelleret ont été généré par une collecte d’eau de pluie (en été sans fonte de neige) sur une surface bien plus faible.
image
Avec un peu de chance, en ce mois de juin enneigé, la surface de précipitation s’est peut être limité sur la partie basse des Etancons et sur Bonnepierre ce qui a éviter peut être des dégâts encore plus important et expliquerai le transport de sédiments (en volume un « petit » parallélépipède de 500x500x1 m) arrachés (surverse du lac et/ou ravinement ? ) aux flans de sa moraine.
J’en suis la dans mes réflexions pour tenter de comparer deux événements ayant eu lieu sur un même bassin versant à un an d’intervalle et ayant fait des dégâts importants sur des bâtiments.

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Pierre Verry - Ce qu’il faut comprendre, c’est que plusieurs phénomènes se sont produits lors de cet événement. Il y a eu à la fois une crue du Vénéon et une crue du torrent des Étançons qui vient de deux vallons, celui de Bonne-Pierre et celui des Étançons. On a pu constater lors d’un vol héliporté après l’événement la trace d’un lac supraglaciaire qui s’était vidangé probablement pendant l’événement dans le vallon de Bonne-Pierre. Après, ce n’est pas la seule cause. C’est bien sûr multifactoriel. Il y a à la fois la vidange du lac supraglaciaire de Bonne-Pierre, mais aussi des cumuls de pluie très importants et aussi une fonte des neiges très importante sans oublier tous les rochers, les cailloux qui ont été emportés par le torrent et qui font cet effet dévastateur qu’on a pu constater sur les images.

Photo du 22 ou 23 juin 2024 :

A comparer avec une photo du 18 juin 2024 :

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Pas de nouvelle concernant le refuge du Châtelleret, alors qu’ils l’ont surement survolé aussi… Bonne nouvelle ?

Pas très clair le monsieur il confond Vénéon et Etançons des fois j’ai l’impression… (ou c’est la retranscription de France bleu qui est mauvaise)