Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

le bâtiment du CAB est apparemment intact
celui du CAF semble avoir été protégé (il a dû tout de même recevoir pas mal de passage d’eau), mais pour y accéder, il faut franchir le nouveau cours du torrent
le pont du camping semble aussi intact, à vérifier, mais le début de la route est assez au bord du vénéon et doit être rempli de caillasse
le pont en avant st Christophe devrait être rétabli (temporairement )rapidement / les bouts de route effondrés aussi (toujours temporairement)
le pont à l’entrée du village est parti mais l’ancien lit est comblé, donc l’accès au village même par la route pour les services d’urgence peut se faire rapidement
mais pour l’activité touristique de cet été, c’est mal barré
et pour l’avenir du village, ? / courage pour ceux qui vivent localement du tourisme
vraiment miraculeux qu’il n’y ai pas eu de victimes

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Euh, je doute fortement. Je pense que c’était une crue « normale ». Pas si grande d’ailleurs par rapport à ce qu’il y a eu ( a la même période ) en Valais.

S’il y a des crues un peu partout en montagne, les même jours, dire que c’est milléniale c’est un peu étrange.

C’est pas les pires crues qu’il y a eu en Valais/Grisons ( et c’était bien plus violent que ce qui est mentionné dans ce fil ).

Je pense que ça va devenir un/des phénomène (s) assez courant.

Et que si pas d’aménagement sont faits, beaucoup de villages vont simplement disparaître ?

Il me semble que les torrents ( étançons, vénéons) n’avaient jamais quittés leur lit de puis des siècles? Que ces dégat sont sans précédents. Les catégories (centennales, millénales…) sont très imprécis et rendent juste compte de l’itération de l’intensité d’un événement a un endroit précis. Faut comparer les crues des étançons avec les crues des étançons.

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Euh….
Disons que c’est pas chaque année (en se cantonnant au massif des Écrins), que l’on a une conjonction de très forts cumuls nivaux (en altitude), une faible fonte printanière, et de fortes précipitations liquides soudaines (t* de saison)
La fonte glaciaire n’y est pour très peu, elle n’a qu’à peine démarré à ces dates !

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Un bon article du Monde relate aujourd’hui la catastrophe.
Il y aura un fonds d’urgence d’après Béchu, le Ministre de la Transition Ecologique, et de toute manière, des mois de travaux uniquement pour rétablir l’accès routier de la vallée.
Un météorologue de Briançon explique bien le lien avec le réchauffement climatique, qui amplifie (voire provoque) le phénomène de pluies intenses. Pour La Bérarde, ça s’est malheureusement cumulé avec un fort volume de neige en altitude et une baisse importante des températures intervenant au moment de cet épisode pluvieux (la gardienne du Promontoire a vu le manteau neigeux fondre de 50 cm à 1 mètre en moins de 24H).

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les Alpes sont des montagnes jeunes, du quaternaire, très détritiques, elles n’ont pas fini de s’éroder, donc; à la différence des Pyrénées, déjà fortement érodées et beaucoup plus stables
Faut-il défier les éléments en reconstruisant « intelligemment » un « nouveau Bérarde » ?! Et une nouvelle route "indestructible ?!
Dans les siècles passées, seuls des bergers et des pèlerins montaient là-haut, à dos de mulets; une simple sente en terre suffisait; maintenant, des navettes, des voitures, des cars, avec les glissements répétés qui ferment régulièrement les accès ?!
Non, trois fois non
Il y a un accroissement réel, visible et inéluctable de la population touristique en Europe dans toutes les zones à forte attractivité et la Bérarde en a bénéficié largement; mais à quel prix !
L’Homme croit dominer la nature et son orgueil fait le reste…
Sachons redevenir modeste face aux éléments et n’aménageons à « à tout prix »; le « désert » peut être aussi magique !

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euh… une hausse plutôt.

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La Bérarde 2024 - le Chateleret 2023 - La Pilatte 2022 - VN de la Meije 2018 - etc.
Evidement, il y a toujours eu des phénomènes extrêmes, des inondations, des effondrements, etc. La finalité d’une montagne c’est de finir plaine. Mais on ne peux nier qu’il y a un phénomène d’accélération et d’occurence de plus en plus régulière de phénomènes catastrophiques. Le GIEC l’écrit dans ses rapports.

Non évidement, c’est une goute d’eau. Mais si on réfléchit en maillage de transport en commun, avec un départ depuis Bourg d’Oisans, lui même actuellement desservit par des bus depuis Grenoble et Briançon, ça rends possible (et incite) à un tourisme plus durable. Et pour le coup si tu économise des A/R en voiture Grenoble/La Bérarde, ça commence à chiffrer.
Sans compter l’aspect purement signal/symbole, et le fait de rendre plus agréable ces routes pour les cyclistes et piétons, ce qui là aussi est fortement incitatif pour se passer de sa voiture.

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Oui, une hausse des t° (j’inverse tout le temps…)

Tertiaire :wink:
…comme les Pyrénées d’ailleurs :upside_down_face:

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Il n’y a eu aucune victime, mais ca s’est joué à pas grand chose.
Bravo au PG pour son efficacité !
Le témoignage est impressionnant.

La Pilatte (sa fermeture) n’est pas lié à des laves torrentielles mais à des mouvements de son socle rocheux (lié à une moindre pression glaciaire :thinking:?)
Attention à là d’où l’on regarde !
Le Chatelleret a été ´bousculé ´ par une lave torrentielle l’été dernier et la Bérarde cette année;
L’homme n’est présent dans ces vallons (et ses traces écrites encore plus !)que depuis très peu de temps à l’échelle géologique ; conclure à une accélération de ces phénomènes est hâtif il me semble

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Le GIEC annonce depuis des années l’accélérations probable de ces phénomènes, et les statistiques à l’échelle du monde viennent le confirmer. Mais il y aura toujours des jours froids en hiver, et des gens pour dire qu’il y avait aussi des inondations avant…
L’examen de ces phénomènes extrêmes ne peut se faire qu’à grandes échelles géographiques et dans le temps. On ne peut « affirmer » que l’inondation de la Berarde n’aurait pas eu lieu sans le dérèglement climatique, mais on ne peut nier ce que dérèglement entraine une augmentation du nombre de ces phénomènes.
A mon sens, il n’y a pas photo !

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Pour info, en été la Bérarde est (était) déjà accessible en transports en commun, sans parler du stop qui marche très bien. Il y a un car qui monte depuis le Bourg d’Oisans, ensuite le camping est juste à côté et on peut faire plein de choses en partant à pieds du village. Pourquoi tant de voitures là-haut alors ?
Probablement car c’est plus confortable de monter

  • rapidement et à l’heure qu’on veut (plutôt que de se conformer aux horaires du car),
  • avec du matériel supplémentaire pour le confort (plutôt que d’avoir une corde en guise de siège et de passer une semaine dans le même tshirt),
  • avec le coffre plein de courses (plutôt que ne prendre que le nécessaire ou d’acheter à l’épicerie du village),
  • avec un couchage dans la voiture (plutôt que de payer le camping), …

Prendre les transports en commun pour aller en montagne c’est donc aussi accepter que ça demande plus de temps, que ça coûte plus cher, que c’est moins confortable… Quand on possède une voiture ce n’est donc clairement pas le choix de la facilité. Il ne nous reste plus qu’à rendre cela plus désirable :slight_smile:

Concernant le vélo, ce qui limite la fréquentation actuellement ce n’est pas la présence des voitures (bien moindre que sur les routes qui mènent au Bourg d’Oisans) mais plutôt la pente. Et pour les piétons il y a un chemin près du Vénéon qui doit être plus agréable en plein été que la route en plein soleil.

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+1.

(Je ne sais pas quels sont les dégats aux Etages, mais en attendant, Rochette est un poil dans la mouise)

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Tout à fait, j’ai déjà pratiqué le stop et le bus pour monter à la Bérarde, c’était vraiment de chouettes expériences : faire de vraies traversée d’une vallée à l’autre sans se soucier de revenir à son point de départ pour récupérer une voiture, ça change vraiment les courses (et évite pas mal de passages pénibles/scabreux « parcequ’il faut bien revenir au point de départ »).

Mais en parlant de désidérabilité, la désidérabilité d’un transport en commun c’est sa fréquence et le fait qu’on puisse compter dessus. Aujourd’hui (enfin jusqu’à vendredi du coup), la liaison Bourg d’Oisans / La Bérarde était loin d’être idéale : ne circule qu’en haute saison et à une fréquence pas forcément compatible avec les activités de montagne (dur d’imaginer des bus te permettant de partir de La Bérarde à 4h du matin, mais pouvoir arriver/repartir dans la soirée par exemple c’est important).
Mais une ligne avec une forte fréquence, ça nécessite des moyens pas forcément compatibles avec ceux d’un petit bourg comme Saint Chistophe ou même Bourg d’Oisans : il faut des bus et des chauffeurs. Si demain la navette est quasi indispensable pour rejoindre la Bérarde, tu augmente sa fréquentation et ainsi justifie plus d’investissement.

Totalement d’accord avec ce point en tout cas : c’est une approche différente, avec ses inconvénients et ses avantages. C’est probablement pas l’unique approche, on peut débattre d’autres solutions. La seule certitude c’est que le statut quo ne pourra se maintenir, la montagne se charge bien de nous le rappeler.

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Je pense que pour la Bérarde ça sera toujours un peu difficile (mais sûrement pas impossible) vu les quantités de matos qu’on se retrovue souvent à emmener pour un séjour à la Bérarde.

Par contre, là où je pense qu’il a vraiment moyen de faire des progrès c’est pour les départs de (ski de) rando de l’agglo Grenobloise. Quelques minibus qui montent à Freidières/Prabert/Rivier d’Allement/au Col de Porte etc.

Si non, un système de covoiturage dédié à la montagne (on pourrait utiliser blablacar aussi) serait pas mal non plus. Entre une voiture bien rempli et un bus à moitié vide je sais pas s’il y a une tel difference en termes d’émissions.

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S’agissant de la navette, il est certain qu’il ne faut pas la rater. L’an dernier, descendant de la Lavey, on s’est tapé la remontée à La Bérarde à pied. Bon, on a découvert le sentier du bord du Vénéon (déjà bien gros en juillet à l’époque), mais disons qu’on était loin du confort auquel chacun s’est habitué.

La présence d’une épicerie sur place à La Bérarde permettait aussi de limiter les trajets voiture pour faire ses courses… On laissait la voiture au parking ou au camping plusieurs jours d’affilée.

Outre les deux centres du CAB et du CAF, j’ai été étonnée de constater que le camping était intact. La route de sortie, à l’endroit où elle est au niveau du Vénéon, a juste été submergée. Il faut dire que là, le problème venait des Étançons.

Sur l’intensité du phénomène, il faut dire qu’on a eu la Niña et maintenant, el Niño, tout ça aggravé par les différences de températures importantes entre les masses d’air. L’isotherme zéro était remonté à 4200 m, avec de gros cumuls de neige.

Tout a toujours été précaire, dans le Haut Vénéon. Personne n’a renoncé, pourtant.

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Le stop c’est super (j’en ai fait un peu dans ma jeunesse sur cette route de La Bérarde), mais ça marche bien quand il y a des automobilistes. Si la route n’est accessible qu’en transport en commun, ça risque de ne plus fonctionner. J’enfonce une porte ouverte. :slight_smile:
Sinon tout à fait d’accord: l’offre de transports en commun dans les vallées alpines est totalement insuffisante et inadaptée à la pratique de l’alpi/escalade/rando longue (la comparaison avec la Suisse et l’Autriche fait peur). Va plus falloir exploser les horaires si on veut rentrer à la maison après une course en montagne. :

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