Instructeur alpi/escalade

Posté en tant qu’invité par A. Prenti:

Ou et comment trouver un veritable instructeur en alpi et escalade afin d’aller plus loin qu’une simple formation dite « vers l’autonomie »? Ce que je veux dire est qu’a la fin de la formation on soit capable de reellement mener une grosse course en TD.

Sur Paris, les CAF ne semblent plus organiser de stages de formation autres qu’a la cartographie et a la nivologie. Les stages FFME concernent pincipalement l’escalade sportive (a orientation compet) ou « l’autonomie » (passeport vert).

Quant aux structures commerciales (Montagnes de la Terre, StageExpe, UCPA, Compagnie des Guides, etc…) les stages proposes sont tres commerciaux (900 Euros pour 5 ou 6 jours plus la logistique!) et consistent principalement a « balader » le client en montagne avec dans le meilleur des cas un saupoudrage de conseils sur le chemin.

Bref, ou se cachent les veritables instructeurs pour les amateurs comme il en existe a l’ENSA ou a l’EMHM pour former les eleves?

A chaque fois que je pose la question, je suis renvoye vers des guides en engagement prive !! Et lorsque j’explique ce que je recherche, ca ne correspond pas a leurs services independamment de l’aspect economique redhibitoire.

Merci pour toute suggestion.

A mon avis la formation dans ces domaines consiste avant tout à se prendre soi-même en main et ça se fait au cours du temps sur le terrain. Il faut bien sûr une initiation pour apprendre les techniques de base mais ensuite surtout des échanges réguliers avec des personnes expérimentées pour progresser tranquillement. Un stage ne peut que compléter une expérience et valider des acquis, jamais il ne pourra prétendre te faire atteindre un certain niveau.

la formation, elle se trouve dans les nombreux we que tu passeras en montagne.

Posté en tant qu’invité par bob:

si ca existait un stage de 5 jours pour passer toutes les courses en TD, crois moi que y’aurait du monde d’inscrit !!
faut pas rêver : Pour atteindre ce niveau, c’est des années et des années sur des skis, sur le rocher, en cascade et en couloir et goulotte diverses. Ca tombe pas du ciel un niveau pareil…

Salut.
Je ne sais pas quel retour tu as eu des stages Montagnes de la terre mais je peu te faire part de mon expérience avec eux : deux stages niveau 2/4 (genre après l’initiation), un en hiver et un en été, et jamais il n’a été question de ballade avec quelques conseils par ci par là. Au contraire le guide nous a bien poussé au cul en nous faisant systématiquement passer en tête genre « allez trouve le chemin, trouve comment passer etc » bien sur toujours en assurant notre sécurité. Donc une réelle progression à tous les niveaux. Bien sur le stage été m’a « seulement » fait progressé du F au PD en autonomie et le stage hiver « seulement » du 3+ au 4 en autonomie. Donc en effet aucun stage si long soit il ne pourra te faire arriver d’un coup au TD et ne pourra remplacer ta propre expérience en montagne.

Bon j’arrête j’ai déjà trop écrit là. Juste un truc pour dire que j’ai entendu en effet que les stages alpi ucpa étaient plus du genre « ballade » avec piscine le samedi etc.

Salut, je pense que tout a été dit plus haut. Le niveau TD on le gagne « seul », petit à petit, en pratiquant souvent.
Moi j’ai appris avec des guides et des stages (+1 pour montagne de la terre en plus 900 euros pour 6 jours d’encadrement ce n’est vraiment pas cher) jusqu’a me sentir autonome niveau manip/secu et après hop ! avec des copains dans la même situation, sans bruler étapes jusqu’au niveau TD, parfois plus.
Mais l’initiation dont j’ai parlé aurait surement pu se faire dans un simple club.
Les instructeurs dont tu parles (ensa, emhm) sont justement des guides et ils s’adressent à des gens qui ont eu le niveau d’intégrer la formation (donc TD au moins, en tous cas pour le guide).
Après je ne connais pas ton âge mais la ffme a des groupes régionaux - départementaux jeunes (< 30 ans ) qui ne sont ni les groupes de niveau du caf, ni l’enam ou l’enaf. ça pourrait être à ma connaissance ce qui ressemble le plus à ce que tu cherches.

Posté en tant qu’invité par A. Prenti:

Merci pour vos reponses.

Tout a fait d’accord. Mais ou trouver des personnes experimentees pretes a partager leurs connaissances et leur experience? Au fait, une telle personne ne s’approche-t-elle pas d’un instructeur?

Certes mais sans correction des erreurs, tu les perpetues ce qui au mieux ralentis si ce n’est empeche ta progression, au pire te fait descendre direct.

Il est bien evident que je ne parlais pas d’un seul stage pour arriver a ce niveau. Les stages que j’ai indiques etaient de simples exemples, mais il est interessant de voir qu’ils sont tous formattes sur 5 jours (quelques uns 6 jours) avec generalement deux courses au programme. Et ils ont tous approximativement le meme objectif.

C’est gentil d’abonder dans mon sens. Ces stages sont tres bien pour « degourdir » un debutant. Mais apres?

C’est une solution mais qui me parait peu « rentable » voire risquee. Car comment pousser les limites si tu es avec des gens du meme niveau?

Le but de s’entrainer avec un instructeur est justement de pouvoir le faire en relative securite en plus d’obtenir tout le feedback necessaire a l’amelioration de la technique, non?

Dans tous les sports, le prinicipe de progression est d’acquerir les fondamentaux (et ainsi eviter « les mauvais gestes ») puis de travailler intensement la technique durant des stages sous la direction d’entraineurs specialises et ce jusqu’au plus haut niveau (je sais, j’y suis passe…)

Faut-il donc comprendre que l’alpi/escalade echappe a ce principe?

Donc, je reitere ma question: ou trouver au moins un instructeur?

Merci.

Posté en tant qu’invité par A. Prenti:

Desole, j’ai un peu de retard a l’allumage…

Justement, comment ont-ils atteint ce niveau? Seulement en allant crapahuter avec des copains?

Mon commentaire concernant les instructeurs de l’ENSA et de l’EMHM avait pour but de dire que memes des individus ayant un excellent niveau (et certainement doues) beneficient des conseils d’instructeurs.

Faut=il donc comprendre qu’entre le debourrage du novice et la formation des aspis, il n’y a pas de formation accessible?

Au CAF (d’Aix en Provence au moins), tu as des modules de formation Alpinisme/TA. Bon après ça te fait pas forcément passer du TD…

Mais pour ma part, j’apprends beaucoup des sorties avec le CAF dont les encadrants sont expérimentés (comme souvent dans les clubs).

Si avec ça je me fait pas des copains au club !! :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par Saint-Bernard:

Salut l’A.prenti

Peux-tu en dire plus sur ton niveau de pratique, ton expérience, tes objectifs.A la lecture de ton post, il me semble que tu es du coté de la région parisienne, isn’t it ?
Donc il me vient une deuxième question : Si tu es assez loin des montagnes et/ou grandes falaises, quel est, ou pourrait-être, ta fréquence de courses ? partages-tu celles-ci avec des compagnons expérimentés ou emmenes-tu des moins expérimentés que toi (les 2 sont formateurs) ?

Où trouver des personnes expérimentées ? Parmi les pratiquants réguliers. Il ne s’agit pas forcément d’instructeurs « breveté » avec un rapport prof-élevé.

[quote=« A. Prenti, id: 1429163, post:7, topic:126719 »]Dans tous les sports, le prinicipe de progression est d’acquerir les fondamentaux (et ainsi eviter « les mauvais gestes ») puis de travailler intensement la technique durant des stages sous la direction d’entraineurs specialises et ce jusqu’au plus haut niveau (je sais, j’y suis passe…)

Faut-il donc comprendre que l’alpi/escalade echappe a ce principe?[/quote]
Déjà il faut différencier alpinisme et escalade, tu peux sans doute trouver ce dont tu parles en escalade avec un objectif compétition / performance. En alpinisme tu vas d’abord pratiquer et tu en profites pour progresser, tu peux bien sûr aller t’entrainer sur des domaines spécifiques nécessaire en alpinisme, par exemple aller te faire les bras en SAE ou les jambes sur un vélo mais la notion de séance d’entrainement n’existe pas vraiment en alpinisme.

… òu Les limites de la comparaison. Je pense que tu réduis l’alpinisme à une accumulation de techniques sportives . La technique ( les) s’acquiert finalement assez vite. Progresser en alpi, par contre, c’est suivre un rituel initiatique assez lent, enchainer les courses et faire avec " les conditions" bonnes ou mauvaises, multiplier les expériences , les tentatives , les réussites et les échecs. ça c’est pour le fond de confiance et de maturité à acquérir ensuite , tu montes en difficulté progressivement. Et un jour, un copain , ou toi, propose un truc que jamais tu n’avais jusque l’à osé imaginer. Mais tu le sens et tu y vas. Tu viens de faire ta première voie TD.
La sagesse, si ça s’est bien passé, c’est ensuite de ne pas en tirer de conclusions trop hâtives sur ton vrai niveau…

Posté en tant qu’invité par Saint-Bernard:

Salut J2LH,

Je te rassure tout de suite, je ne suis pas parti pris d’une guerre de clavier, mais j’ai un avis un peu différent du tiens…

L’escalade et l’alpinisme sont des activités fondamentalement proches. L’escalade est la version la plus technique de la verticale.
Qu’entend on par alpinisme ou escalade ? De la simple marche glacière ou de la paroi himalayene, d’une simple couenne sportive au soleil de 10 mètres ou d’une paroi rocheuse de 600 mètres totalement vierge…
Où se situe la limite entre les 2 ?
De l’une ou de l’autre, je pense que les compétences sont transversales.

Par ailleurs, si il y a bien un domaine ou la notion d’entraînement spécifique est primordiale pour pratiquer à haut niveau, c’est bien l’alpinisme !

Posté en tant qu’invité par Saint-Bernard:

Pour Zian,

T’as vision des choses est tout à fait juste. A cela j’ajoute qu’ il faut evidemment s’acquiter d’une bonne formation de base, voire plus pour progresser au-delà de ce que l’on pense être ses limites.

[quote=« Zian, id: 1429192, post:12, topic:126719 »]

… òu Les limites de la comparaison. Je pense que tu réduis l’alpinisme à une accumulation de techniques sportives . La technique ( les) s’acquiert finalement assez vite. Progresser en alpi, par contre, c’est suivre un rituel initiatique assez lent, enchainer les courses et faire avec " les conditions" bonnes ou mauvaises, multiplier les expériences , les tentatives , les réussites et les échecs. ça c’est pour le fond de confiance et de maturité à acquérir ensuite , tu montes en difficulté progressivement. Et un jour, un copain , ou toi, propose un truc que jamais tu n’avais jusque l’à osé imaginer. Mais tu le sens et tu y vas. Tu viens de faire ta première voie TD.
La sagesse, si ça s’est bien passé, c’est ensuite de ne pas en tirer de conclusions trop hâtives sur ton vrai niveau…[/quote]

Tout a fait d’accord

A.prenti quand je vois ta vision de la montagne, je me dis que tu n’as pas tout compris et ca me fait même peur.

La montagne n’est pas simplement une cotation! Si tu veux faire des exploits, du haut niveau comme tu dis, contente toi de faire de l’escalade, mais sportive (voir même SAE avec un entraineur dans ton cas).

Si tu veux faire de la montagne oublie un peu les cotations, et va faire des courses a ton niveau (plutôt PD que TD pour commencer). Si tu t’obstines a avoir un objectif TD en quelque mois, ca va mal finir, voir très mal finir …

Perso avant d’avoir pu crapahuter dans le TD, j’ai fais de nombreuses courses (et pas que pendant quelques mois) et j’ai intégré également un groupe promotion / espoir CAF et l’expérience prisent dans les 2 cas sont aussi bonnes a prendre. Mais dans tous les cas mon but n’était pas de faire un cotation X en un temps Y, mais plus de faire des courses ou j’ai de la marge pour me faire plaisir.

Bref c’est pas magique on peut pas autant progresser EN SÉCURITÉ en peu de temps, la montagne n’est pas que technique mais surtout sport d’expérience !

Sur ceux, a mon avis tu ne trouvera rien d’intéressant en pensant de cette manière …

Juste un rappel au niveau de la FFCAM, un instructeur alpinisme (comme moi) forme les futurs initiateurs lors de stages TM (7 jours) et TA(4 jours) afin qu’ils encadrent dans les clubs. Le niveau demandé est plutôt AD et D car c’est là où est l’essentiel de la demande dans les clubs. Ensuite certains initiateurs proposent des sorties en TD.
Mais il faut te dire que l’essentiel des techniques afin d’être autonome se fait dans du terrain plus facile.
Comme beaucoup de commentaires postés ci-dessus, en alpinisme, le facteur expérience est important ainsi que la progressivité dans les sorties (qui dépend de ton niveau de base, de tes capacités d’apprentissage et d’adaptation…). Le mieux est donc de sortir régulièrement, d’acquérir les techniques de base essentielles et de te trouver un ou des compagnons de cordée (initiateur ou non) avec lequel tu feras des sorties TD.
Bonnes courses.

Mais là on parle de niveau TD, pas de haut niveau…
On peut faire de l’entrainement spécifique pour atteindre le niveau TD, mais ça ne suffira pas.
Si on se contente de courir en montagne (ou non) pour la caisse, de s’entrainer en couenne pour atteindre le 6a ou 6b à vue, de faire de la cascade pour passer du 4 en tête, on va tout droit vers un mal des rimayes lorsqu’on abordera une voie TD dans une face.
Mais ces entrainements spécifiques restent utiles malgré tout.

On peut échanger des avis différents même si sur les forums ça ressemble vite à des disputes.

Tout comme la randonnée et l’alpinisme. Plus qu’un sport l’alpinisme est l’ensemble des techniques et aptitudes sportives qui permettent d’évoluer en haute montagne.

Je n’ai pas voulu dire que l’alpinisme ne demandait des entrainements, mais sont-ce des entrainements d’alpinisme en lui-même ou le travail dans un ou plusieurs composantes spécifiques ? L’alpinisme c’est avant tout l’expérience de ces pratiques dans le cadre de la haute montagne

[quote=« ricovert, id: 1429233, post:17, topic:126719 »]Juste un rappel au niveau de la FFCAM, un instructeur alpinisme (comme moi) forme les futurs initiateurs lors de stages TM (7 jours) et TA(4 jours) afin qu’ils encadrent dans les clubs. Le niveau demandé est plutôt AD et D car c’est là où est l’essentiel de la demande dans les clubs. Ensuite certains initiateurs proposent des sorties en TD.
Mais il faut te dire que l’essentiel des techniques afin d’être autonome se fait dans du terrain plus facile.
Comme beaucoup de commentaires postés ci-dessus, en alpinisme, le facteur expérience est important ainsi que la progressivité dans les sorties (qui dépend de ton niveau de base, de tes capacités d’apprentissage et d’adaptation…). Le mieux est donc de sortir régulièrement, d’acquérir les techniques de base essentielles et de te trouver un ou des compagnons de cordée (initiateur ou non) avec lequel tu feras des sorties TD.
Bonnes courses.[/quote]
Tout à fait d’accord avec toi, Ricovert.
Pour compléter, les formations d’initiateurs FFCAM donnent les clés essentielles qui permettent plus qu’une autonomie en montagne, et de pratiquer avec un certain recul. Elles offrent un « accélérateur d’expérience », mais ne la remplacent pas ! Il y a des modules spécifiques, type cascade de glace. Ces formations ne sont pas très chères, car subventionnées, en contrepartie d’une pratique d’encadrement dans les clubs.