Infos Ecrins : dome, barre, refuge

En cas de pépin (pas seulement crevasses), il n’y aurait pas eu grand monde pour me porter secours ou me retrouver. A part les itinéraires du Dôme, Roche Faurio ou Neige Cordier, il y avait rarement du monde dans ce secteur, d’autant plus que c’était début septembre.

Ah ben… quand on est seul, il est de tradition de ne compter que sur soi !

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C’est bien pour ça que la notion de connerie, voire d’inconscience (même si je trouve le mot peu adapté à ce genre de pratique) ne revêt pas le même ressenti, ni à fortiori le même jugement à 20 ans qu’à 60, ou pour le moins avec un certain recul.

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Et à ton avis, la crevasse la plus dangereuse, c’est celle que tu vois ? Où celle que tu traverses sur un pont de neige ? ;p
Le glacier à bien changé, mais en 70-80 il y avait déjà des crevasses, et si aujourd’hui on s’y balade moins facilement sans corde c’est surtout parce que les pratiques ont évolué !!
Petite anecdote : plusieurs chutes en crevasse de touristes en basket sur le glacier du Géant autour de Torino, de tout temps, dont certaines ont eu lieu sur un « beau glacier bien enneigé ». Et ces derniers étés, le glacier était en très mauvais état avec des passages complexes habituellement inexistant. Pourtant, aux alentours du téléphérique, aucune chute à ma connaissance :wink:

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Je ne comprends pas. Si on va en solo, on prend ses responsabilités et on assume. Sinon, on ne va pas en solo. A ce train là, tous les soloïstes sont des inconscients. C’est possible.
Je rappelle qu’on parle du Glacier Blanc des années 70. À cette époque, je n’ai connaissance d’aucun, absolument aucun, accident de crevasse sur ce glacier.

Au niveau du glacier blanc, il me semble que les crevasses sont bcp plus ouvertes maintenant.
Je suppose qu’une grosse épaisseur de glace permet de lisser des irrégularités, et que ca n’est plus possibles maintenant.
Ceci dit, la crevasse la plus dangereuse est effectivement souvent celle qu’on ne voit pas !

C’est plutôt une grosse épaisseur de neige qui va cacher les crevasses, sinon j’ai du mal à croire qu’un glacier plus volumineux en 70/80 (et qui donc avançait plus vite, induisant plus de tensions en son sein) n’avait aucune crevasses :wink:
Tout ça pour dire que je n’étais pas encore né à cette époque, mais vu les connaissances actuelles en glaciologie, et le contexte historique (une époque où certains stagiaires guides se sont faire engueuler pour s’être encordé sur le glacier de la Brenva en présence de berhault !!), ça me paraît bon de faire une petite mise en contexte au milieu de ces récits « d’un temps meilleur »…

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Je reviens sur le mot inconscient (ou inconscience) formulé plus haut par @jeremyl et qui me gêne aux entournures. Prise de risque en solo, oui, mais il ne faut pas oublier d’y associer tout ce qui peut autoriser la prise de décision de s’aventurer dans le solo. Les qualificatifs sont nombreux : niveau technique, condition physique, expérience, connaissance de l’itinéraire, etc.
Inconscience me semble incompatible avec les solos d’envergure d’un Ueli Steck, Alex Honnold, Christophe Profit ou pour les plus anciens, Walter Bonatti et René Desmaison (qui sont morts dans leurs lits).

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On se rappelle aussi du décès de Claude Rey au pied des échelles de la cabane Konkordia où des milliers de skieurs chaussent leurs skis sans se soucier de la moindre nécessité d’encordement.

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C’est vrai que le niveau technique, la condition physique, l’expérience ça aide beaucoup quand tu es non-encordé au dessus du mauvais pont de neige …

Précisément tu n’avais sûrement pas conscience du danger de crevasses, pourtant bien présent. A la différence des personnes que tu cites qui sont connus pour des solos dont la chute est le danger principal et qui en sont pleinement conscients.

Mon message initial avait pour but de souligner que réchauffement climatique ou non, on tombait déjà dans des crevasses sur des glaciers très parcourus il y a 50 ans.

On est toujours conscient du danger lorsqu’on traverse non encordé et en toute lucidité un glacier quel qu’il soit. C’est pour ça que j’ai préféré écrire « prise de risque », prise de risque également assumée et acceptée par les grands noms que j’ai cités, qui n’ont pas manqués, pour certains de traverser aussi des glaciers (par définition crevassés) pour accéder au départ ou au retour de leurs objectifs.

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Tu as écrit ça quelques messages plus hauts :

[…] sans me poser la moindre question d’une supposée crevasse.

Tu en donc conscient des crevasses et tu prends le risque ou bien tu ne te poses même pas la question d’une crevasse ( qui de toutes façon n’est que supposée ) ?
C’est ca ta définition de la « toute lucidité » (je te cite) ?

Fichtre, c’est beau d’être d’une telle mauvaise foi …

Désolé à l’auteur du topic pour le hors-sujet.

Pas sûr qu’il soit nécessaire d’en arriver à un tel vocabulaire de dénigrement ; je t’en laisse la responsabilité. Tu as très bien compris le sens de mes propos : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre ».
Mais si ça te réjouis de m’imaginer en inconscient décérébré, je t’accorde volontiers ce plaisir !

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Inconscient, définition du Larousse :

Qui n’a pas conscience de quelque chose, qui ne s’en rend pas compte, par insouciance, légèreté d’esprit, etc. :

C’est précisément ce qui décrit votre comportement sur des glaciers tel que vous le racontez dans « le bon vieux temps », c’est tout. Et de tout le monde à l’époque il semble bien, que les glaciers aient fondu ou non …

Sans vouloir parler pour lui, ca me semble être également le sens des 2 derniers messages de Robin.

Digression pour @Rob.Bonnet.guide si jamais tu as une idée : tout le monde, c’est à dire beaucoup beaucoup de monde circule, moi y compris d’ailleurs, totalement décordé au bivouac du Col du midi / des Cosmiques. Je me demandais récemment si vraiment il n’y avait aucun risque à cet endroit bien connu et plat ou bien si c’est juste de … l’inconscience collective ? :slight_smile: (je parle bien juste du bivouac, et pas de l’accès via l’arête de l’Aiguille du midi)

Je ne suis pas sûr.
Ceux qui traversent non encordés, à mon avis, le font parce qu’ils se disent que « ca ne craint pas ».

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Pour le débat sur l’inconscience, je pense qu’il faut bien discerner deux prises de risques identiques mais bien différentes dans leur philosophie :

  • celui qui, sachant qu’il est sur un glacier en solo, est conscient de risquer une chute en crevasse; mais considère le risque comme étant acceptable pour lui. C’est un choix.

-celui qui ne se rend pas compte qu’il est sur un glacier crevassé, ou n’est pas capable d’en apprécier le risque avec justesse (par exemple en pensant que pas de crevasse en vue = sécurité; ou « d’autres le font ça ne craint pas »), et prend sans en avoir conscience un risque qu’il n’accepte pas librement. Celui là est inconscient.

Pour le bivouac sur glacier en général, ça ne me choque pas, à une condition : avoir une sonde et parcourir la zone de bivouac pour s’assurer de l’absence de point de neige trop fin, à minima. J’ai peur que dans un lieu comme le col du midi ça relève souvent du panurgisme !
C’est vrai que ce n’est pas un coin trop chaotique, mais le glacier change sans arrêt : l’an dernier j’ai vu de sacré crevasse dans la pente qui mène aux cosmiques :wink:

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Merci pour ton retour ! :sheep:

Il ne s’agit pas « des glaciers », il s’agit du glacier Blanc en particulier. Et le glacier Blanc en particulier, et notamment la partie plate, était parfaitement débonnaire à l’époque dont on parle. Il n’y avait aucun souci à se balader en baskets avec des enfants jusqu’au col des Écrins. Les choses ont changé, mais il n’est pas utile de généraliser.

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Peut-on revenir dans le sujet svp ? Pour les considérations psychologiques, géomorphologiques ou autres créez vos sujets.

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