Posté en tant qu’invité par Bubu:
en dehors des cot’ qui sont toujours subjectives moi je pense
qu’il n’y a effectivement rien à redire des topo-guides c2c, à
un tel point qu’il a tendance à remplacer les bouquins
Attention à ne pas confondre topo clair et précis et description trop détaillée… trop d’info tue l’info.
Il faut se mettre à la place du gars qui suis le topo: en rocher, il peut y avoir de la neige ou non dans les parties faciles, auquel cas il faut donner des repères indépendants de la présence de la neige (par exemple « suivre la vire sur 50m » au lieu de « suivre la vire neigeuse jusqu’au bout de la neige »).
Il vaut mieux dire « suivre l’arête au mieux sur 200m de long (ou 100m de dénivellé), passages de III » que de détailler mètre par mètre sans donner de notion de distance: si on loupe un repère, ou si on fait une variante sur 20m à cause des conditions, on ne sait plus où on en est et on se passe du topo, on se paumera peut être autant que les premiers, mais pas plus. Cela signifie que cette description est inutile.
Par exemple, ta sortie à la Point de la Séa.
40 lignes pour décire 300m de AD !!!, sans revenir à la ligne et avec de longues phrases, désolé mais je trouve ça imbitable, même si c’est du bon français et ponctué de descriptions précises de certains passages.
C’est un peu normal, c’est ta première description complète, et je n’ai rien dis quand tu l’a créée car je ne connais pas, et donc je n’ai pas les moyens de corriger. Et puis ça ne peut que dissuader un peu plus le lecteur d’y aller, vu la qualité du rocher ce n’est pas plus mal 
Il faut être concis, dire le maximum de chose en un minimum de mot, car lorsqu’on utilise le topo sur place, si on doit chercher pendant 2mn où l’on est dans la description, on a vite fait de se passer du topo.
Un exemple :
On se retrouve ensuite dans un cheminement pourri plutôt versant nord sous l’arête en général mais que l’on retrouve de temps en temps. Des passages souvent expos et difficiles à protéger, sortes de vire encombrées de petites cailloux très instables. On aboutit à une nouvelle brèche caractéristique aux pieds d’imposants rochers rouges assez esthétiques,qui ont une allure chamoniarde.
Déjà, pour une saison normale, ce versant N est en neige jusqu’à fin juillet, donc ça ne sert à rien de préciser la taille des cailloux sur les vires.
Ensuite, une brèche caractéristique, ça n’existe pas. Pour moi, si une arête comporte beaucoup dents et donc beaucoup de brèches, une brèche caractéristique peut être une petite brèche de 3m de haut mais de 1m de large seulement: son passage pose problème, mais elle n’est pas remarquable lorsqu’on regarde l’arête de loin, on ne la voit même pas. C’est ce qui la différencie des autres brèches, c’est ce qui la caractérise, c’est une brèche caractéristique. Or pour l’auteur, ça peut être seulement la plus grosse brèche que l’on a pu voir depuis l’approche.
Une possibilité de description peut être (sans connaitre l’arête, donc c’est surement faux):
Suivre l’arête au plus facile, sur le fil ou versant N (mauvais rocher et passages expos) jusqu’à une brèche au pied de petites tours rouges.
Je te dis ça, car après quelques expériences d’itinéraires peu parcourus décrits par un auteur qui a fait une compile des descriptions de ses potes, j’ai pris l’habitude de repérer où il fallait suivre le topo ou non, en fonction du nombre de lignes par centaines de mètres: plus il y a de lignes, plus tu as de chance de te paumer, il vaut mieux se démerder et raccrocher au topo lorsqu’il est moins touffu (en fait la formule donnant la fiabilité de la description est plus compliquée, il faut aussi tenir compte de la difficulté et d’autres choses - ensuite se pose la question de la fiabilité de la formule, mais j’ai des méthodes qui donne un indice de confiance :-).