Images d'un pont de neige qui se rompt / chute en crevasse

C’est assez impressionnant : http://www.guides06.com/le-blog-actus/8-blog-alpinisme/624-crevasse-pointe-lachenal?61f975b0df981584d46bfd29ba872441=fb7afde520231ef823aa2915983ea68a

A méditer pour ceux qui partent faire leurs écoles de glace et autres révisions de mouflages…

Impressionnant, en effet !

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euhhhhhh

Photos à la fois belles et terrifiante.

On lit dans les commentaires des photos on peut lire:

[quote]Les 3 points qui ont fait que cette chute est restée un incident :

  • encordé à 20 mètres entre lui et son client
  • légère pente favorable au client pour retenir la chute
  • 3 petits noeuds entre eux 2[/quote]

or j’ai entendu, que les nœuds n’était pas nécessaires, voir gênant en cas de remontée sur corde.

C’est vrai que ça gêne pour le passage de la lèvre, lors de la remontée, mais ça permet de freiner la corde lors de la chute.

Heureusement que ça fond ces horreurs! :lol:

[quote=« Bonoboin, id: 1176115, post:5, topic:110639 »]Photos à la fois belles et terrifiante.

or j’ai entendu, que les nœuds n’était pas nécessaires, voir gênant en cas de remontée sur corde.[/quote]

Les noeuds (queues de vache ou 8 ou « 9 ») améliorent grandement le freinage.

Par contre, ils interdisent le mouflage après la chute (mais de tout façon, moufler sur une corde qui a cisaillé la lèvre, c’est utopique)

Pour l’auto-sauvetage, il faut franchir les noeuds avec un troisième auto-bloquant.

En gros, si ça craint vraiment, la première cordée (celle qui trace) a intérêt à avoir des noeuds. En cas de chute, le sauvetage se fera avec la réserve de corde, ou mieux la corde d’une autre cordée.

Posté en tant qu’invité par Esprit:

Trés trés bon…
:lol: :lol: :lol: :lol:

Je suis toujours aussi interrogée sur les problèmes posés par les nœuds pour un mouflage mais grâce à ce témoignage je viens de comprendre que la priorité c’est d’enrayer la chute avant de ressortir le compagnon. Et quand on voit effectivement le cisaillement de la lèvre neigeuse par la corde sur la seconde photo (pas le truc théorique bien dans l’axe), on imagine les frottements pour un mouflage…

Je suis bien contente néanmoins de m’être encordée pour l’approche de la goulotte Pellissier il y a quelques semaines. Les pointes Lachenal ne portent pas leur nom par hasard… c’est monstre crevassé.

Les nœuds sur la corde sont très utilises par nôs amis suisses, mais pas ou peu en France, ou cette technique n’est d’ailleurs pas officiellement enseignée a ma connaissance

J’ai tj entendu dire que le cisaillement de la lèvre de la crevasse suffisait a arrêter la chute du moment que la corde était assez tendue, et c’est bien ce que j’ai constateles qq exercices que j’ai fait

Par contre, pour l’auto sauvetage par le chuté, on utilise un brin de corde en réserve et pas le bout coincé dans la lèvre ! Idem pour un mouflage , ou l’on glisse un piolet ou un sac sous la corde au passage de la lèvre

Posté en tant qu’invité par bip:

Faux.

  1. La technique des nœuds sur la corde est enseignée à l’ENSA.
  2. Elle est indiquée dans le livret de formation ENSA « maniement de la corde ».

Tout aussi approximatif. A 2 personnes, le chuté remonte au plus vite sur la corde (s’il est en état de le faire). Il n’attend pas que la personne à l’extérieur fasse un ancrage, sorte la corde, s’auto-assure, balance une autre corde etc.
Bien évidement, c’est différent quand on est plus nombreux. Mais, d’une manière générale quand tu es au fond du trou, tu ne gamberge pas 5 min pour savoir si les autres vont faire quelques chose. Si tu es en état, tu te sort les doigts pour sortir au plus vite car tu ne connais pas la situation à la surface. L’arrêt de la chute peut être limite, le collègue est peut être en train de lâcher etc.

Impressionnantes ces images, ça fait froid dans le dos.

Pour ce qui est du freinage en cas de chute réelle en crevasse ça serait bien d’avoir récits de personnes qui sont déjà passé au travers d’un pont de neige…histoire de voir si le cisaillement suffit réellement à enrayer la chute ou pas…ou de savoir si ça ralenti suffisamment pour que l’autre personne puisse l’enrayer.

On entends beaucoup de choses qu’il faut faire et parfois certaines en empêchent d’autres. Comme le cas des noeuds sur la corde, je suppose bien que c’est efficace pour aider à enrayer la chute mais ça semble empêcher le mouflage et aussi compliquer la remontée sur corde.

Ca serait bien d’avoir quelques récits détaillés de personnes qui sont passé au travers pour pouvoir se faire une idée.

Posté en tant qu’invité par bip:

[quote=« Skieur, id: 1176379, post:13, topic:110639 »]Impressionnantes ces images, ça fait froid dans le dos.

Pour ce qui est du freinage en cas de chute réelle en crevasse ça serait bien d’avoir récits de personnes qui sont déjà passé au travers d’un pont de neige…histoire de voir si le cisaillement suffit réellement à enrayer la chute ou pas…ou de savoir si ça ralenti suffisamment pour que l’autre personne puisse l’enrayer.

On entends beaucoup de choses qu’il faut faire et parfois certaines en empêchent d’autres. Comme le cas des noeuds sur la corde, je suppose bien que c’est efficace pour aider à enrayer la chute mais ça semble empêcher le mouflage et aussi compliquer la remontée sur corde.

Ca serait bien d’avoir quelques récits détaillés de personnes qui sont passé au travers pour pouvoir se faire une idée.[/quote]

Il n’y a pas de règles générales. C’est au cas par cas. A 2 sur un glacier puant, avec un second « limite », tu mets des nœuds. A fortiori si tu as une légère pente pouvant entrainer le second dans un trou.
Si tu es à 3-4, tu n’as plus besoin de mettre des nœuds.

J’ai sauter une dizaine de fois dans des trou en excercice et suit passer 5 fois dans un trou pour de vrai. Dans certains exercices, j’ai vue des personnes lourdes et costauds (futur guide) se faire embarqué par des personnes pesant 10kg de moins : il y avait une légère pente et une neige pourrie.

J’y étais une semaine avant, et c’est vrai que la crevasse ne présageait rien de bon…

Mais si le gars en haut est un peu au taquet, ce n’est peut-être pas le moment de donner des à-coups pour sortir, si ? Je pense que j’attendrais 5 minutes qu’il se cale bien, voire qu’il fasse un corps mort, qu’il plante son piolet correctement, ou n’importe quoi.

Posté en tant qu’invité par bip:

Tu passes déjà 5min à compter tes morceaux, accrocher ton sac à la corde, installer le matos pour remonter sur la corde etc.
Par ailleurs, le passade la corde dans la neige amortie une grande partie de tes mouvements et surtout tu ne sais pas s’il ne vas pas lâcher dans quelques minutes.
A 2, il faut remonter le plus vite possible.

Après que la chute soit arrêtée, ca m’est déjà arrivé de me sentir que la corde glissait à nouveau de plusieurs mètres parce que ca merdait au-dessus. Ce n’est pas grave en exercice. En situation réelle, ça doit te donner un mega coup de speed et je pense que tu vas te sortir les doigt pour remonter au plus vite car tu n’as pas envie d’être à 2 au fond du trou.

Par contre, il faut faire très attention quand tu sorts du trou car l’angle de la corde change => l’ancrage (corps mort) travaille moins bien : c’est à ce moment que tu peux tout faire sauter (vécu en exercice). Dès que tu peux, il faut essayer de communiquer pour connaitre la situation de part et d’autres et d’agir en conséquences.

Et si t’as une broche tu te vaches dessus, le temps qu’en surface il s’organise ?

Posté en tant qu’invité par bip:

Sans communication, tu ne peux pas savoir s’il n’est pas en train de lâcher => tu dois remonter au plus vite.

Si tu mets une broche et qu’il te tire sans que tu n’ai le temps de te désolidariser de la broche, c’est une très bonne solution pour te retrouver bloquer. Garde un couteau à porté de main pour couper la sangle et mets la broche en hauteur. Si pour une raison ou une autre, il te fait glisser, tu va te retrouver en tension sur la broche, si la broche est limite et lâche => choc sur la corde.

Conclusion : à 2 sans communication, tu remontes au plus vite.

y’en a sans doute de plus savant que moi, perso ça m’est arrivé une fois, la descente a été instantanément bloquée par mon second mes épaules ou ma tête à hauteur de la surface. J’ai planté le piolet par coté et je suis remonté en faisant des marches à coup de pied, neige pourrie.
le plus important à mon avis c’est de bien assurer, corde tendue ne touchant pas la surface de la neige
autrement pour les noeuds, dont acte qu’on l’enseigne en France, mais je n’ai jamais vu personne en faire, sauf des suisses en suisse