Ils sont rapides tes clients?

Euh moi ? (vu que c’est moi qui ralentit les autres cordées)
Il faut bien comprendre que si ton but est d’être redescendu le plus tôt possible, le plus efficace est de ne pas commencer à monter. En plus ça fait moins de cons en montagne.
Si tu as quand même pris le risque de perdre du temps en commençant l’approche (déjà que l’approche est une perte de temps), et que tu constates qu’il y a une cordée devant, faut être fou pour s’engager derrière, alors que c’est garanti que tu ne pourras pas aller le plus vite possible (même en doublant, on perd un peu de temps, inadmissible). Non, pour avoir la garantie d’être redescendu le plus rapidement, il vaut mieux rester en bas, plus de problème d’approche mal balisée, de cordée lente, de voie mal équipée, de rappel trop court alors qu’avec une 2x60m on en ferait 2 fois moins, etc.

[quote=« sǝgɐplasǝpǝiuég, id: 1440590, post:2, topic:127558 »]Quelle originalité dans le discours… :expressionless:

Gros bisous de la confédération des tartes à la crème :rolleyes:[/quote]
T u peux dévelloper ?

Sinon j’aime bien cette conclusion là :

A vaincre sans péril, on triomphe sans problème.

Posté en tant qu’invité par vraigrimpeur:

[quote=« AA, id: 1440656, post:7, topic:127558 »]

Rien de honteux.
Il y a certaines choses qui ne s’achètent pas. Pour tout le reste, il y a MasterCard. :stuck_out_tongue:

Perso je pense que

  1. l’alpinisme est de ces choses qui ne s’achètent pas

  2. la haute montagne devrait être un sanctuaire libre de toute activité économique

ergo…[/quote]

C’est bien pour ça que les mecs qui vont grimper avec leur veste « The North Face » plutôt qu’avec un un vrai pull tricoté par eux même avec la laine de leur propres moutons, leurs pitons qu’ils n’ont pas forgés eux même, leurs dégaines fabriqués en usine (!), ils me font bien marrer !

Des fois, ils habitent même pas au pied de la montagne en question, autant dire que ce ne sont que des touristes.

Quelle bande de guignolos !

mieux vaut prendre un guide , que de ce faire héliporter !!!
ya des cons partout sa changera pas…

CECI EST UNE HISTOIRE VRAIE
Début Juin 2001, il y a pas mal neigé sur la haute savoie. Mon pote me dit : ça te dit on fait un tour au Requin. Aprés hesitation la météo est bonne, allez ok. Départ cham. à pied, et c’est parti. On arrive aux echelles du Montenvers , on cramponne en bas. Super la trace est déja faite. On ratrappe une cordée (qui faisait la trace), bonjour ca va ? Mouais ils ont pas l’air commodes ceux là. Bref on passe devant et là c’est pas la même, c’est nous qui faisons la trace jusqu’au refuge (qu’ils profitent). Ils arrivent une bonne heure apres nous : super quel paysage ! pas de reponse, bon bah bonne nuit.
Le lendemain on decide de faire la liaison vers le couvercle mais en passant par la corde fixe (pas par les echelles) traversée de Talefre. Eux sont partis vers 5 H. on sait pas ou ? on s’en moque. On arrive en bas de la corde fixe et des pierres devalent de partout. Notre petit groupe de la veille est en haut et excédés (ils pensent qu’ont les suit) nous balancent des pierres et un "DEGAGEZ’’. Rien de tel pour nous motiver et aller leur dire bonjour. On s’engage et ils décampent. Ils traversent Talefre, nous aussi mais en faisant notre propre trace. Arrivé au couvercle tout le monde se regarde dans le blanc des yeux. Les gars ont l’air génés : pas d’explication.
2 Jours plus tard, on croise à cham., un des gars qui nous confie que le ‹ ‹ guide › › (un accompagnateur de moyenne montagne du CAF d’annecy) avait pété les plombs. Honteux il s’excuse et nous avoue avoir quitté la formation (c’etait un stage preparatif au mont blanc) suite au comportement du ‹ ‹ guide › ›
Cette experience a eu raison de la passion pour la montagne, de mon pote. Il a dit STOP

Dsl pour le roman.
Bon maintenant, il y a bien 2 ou 3 gars sur C2C qui vont arriver à justifier le comportement du guide ou/et qui vont me faire la lecon en me disant : t’es ouf, quand il y a neigé on reste chez soit, genre c’est bien fait…

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[quote]« La je pense que tu te goures, avec guide, tu restes « au chaud derrière un guide », derrière ses conseils, et son savoir technique,
sa connaissance de la course ou des course voisines, des connaissance des conditions du massif, et quasiment toujours en second. »[/quote]

Ben c’est bien ce que je dis: le client on le voit comme un boulet. Pour moi c’est juste un gars qui fait de la montagne, comme il l’entend. S’il préfère être accompagné…
Et qui te dis que le client est toujours derrière ?
perso je fais 99% de mes courses avec des potes. De temps à autres une course avec un guide. je vois un peu ça comme un « cours particulier-remise à niveau ». et je grimpe avec le guide en réversible. j’ai un oeil extérieur pour me dire: ça c’est pas bon, ou « fais ci ou ça ».
chacun fait ce qu’il veut, mais je trouve dommage de voir traiter les clients de « saucissons » qui pendent derrière le guide.

Posté en tant qu’invité par AA:

demande aux guides autour de toi, tu verras que pour certains c’est son option favorite, des clients forts avec qui ils peuvent s’éclater dans des voies intéressantes où les clients passent aussi en tête.

p.ex. client anglais aisé économiquement qui n’a pas bcp de temps/opportunités de sortir en montagne et le weekend où il est libre pour venir jusqu’ici ses potes ne le sont pas, et en fait il a déjà pris l’habitude de sortir avec son guide favori.

ça court pas les roues, mais ça existe, en plusieurs déclinations.

Posté en tant qu’invité par Matt:

Bon résumé des motifs « valables » d’engager un guide.
Et à noter pour les « intégristes » qu’on est plus souvent dans ce cas quand on habite à plus de 500km des montagnes et/ou qu’on n’est pas né dans une famille de montagnard. Un peu de tolérance pour les monchus SVP…

Il y a néanmoins aussi des motifs moins « valables » comme celui de faire une croix à tout prix sur une course pour laquelle on a pas du tout le niveau… avec comme cas extrême « faire » le Mont Blanc alors qu’on a rien fait en alpi avant et qu’on ne fera rien après…

Toutafé et pour ça, à défaut de lutter contre le sentiment de « supériorité » qui semble si important pour les montagnards aguerris (guides y compris), on peut au moins avoir l’élégance de ne pas le montrer en restant cool, même avec ceux qu’on juge « saucissons »…

quand j’avais 20ans, deuxieme grande voies a mon actif, mon pere a pris un guide.
Le guide a pris le temps de nous montrer les manip et m’a meme proposé de partir en tete.
donc je ne pense pas que ce soit si rare.

Par ailleurs, la seule fois ou je n’ai pas aimé mon experience avec un guide (sur les 3 fois ou j’ai fait une course avec un guide) est lié au fait que le guide n’a pas partagé et n’a fait que guider.

C’est pas non plus trop notre ressenti…on fait une poignée de courses par été avec 1 ou 2 guides qu’on connaît depuis longtemps, souvent sur de longues arêtes rocheuses ou mixtes en altitude, avec l’essentiel en corde tendue à 3 dans du terrain à peine moins expo pour nous que pour lui. C’est clair que la conduite de la course repose sur lui (itinéraire, choix de l’assurage, etc…) et que c’est lui qui engage sa viande en tête sur les quelques passages critiques, mais le coté pédagogique est loin d’être nul…et on ne se sent vraiment ni saucisse (d’ailleurs on n’aime pas ça) ni sac de patate. Ni vache - le célèbre guide Burgener avait expliqué à Mme Mummery sur un passage scabreux du Teufelsgrat au Täschhorn qu’elle pouvait y aller franco car il « retiendrait une vache » !

Quand j’étais plus jeune et que mes parents me payaient un guide pour que je puisse débuter et progresser en toute sécurité ça m’est également arrivé de grimper en réversible avec le guide en question. Pas lors des premières sorties bien entendu. Mais je pense que les grimpeurs qui réembauches presque toujours le même guide et ce dans une optique de progression (et non d’atteindre simplement un sommet) progressent plus souvent en réversible qu’on ne pourrait le croire. En tous cas pour ceux qui en font la demande (ce qui ne représente surement qu’une minorité des gens qui embauchent un guide).
Et c’est sans parler des stages de progression où le guide évolue en parallèle de ses « cordées volantes ».

De toute façon les guides c’est comme les capotes, c’est plus prudent avec mais c’est mieux sans … :smiley:

Je suis le quatrieme, donc ça doit pas être si rare. Mon collègue a voulu prendre un guide pour faire une course qu’il ne sentait pas. Je ne voulais pas pour les idées éthiques précédement evoquées. c’est le copain qui a payé donc ça résout pas mal de probleme. Au moment de la difficulté le guide m’a proposé de passer devant et j’ai posé mes premiers coinceurs et j’ai trouvé ça super. Je me suis régalé. J’ai trouvé que c’était tres formateur. Depuis, je fais tous les ans une course avec un guide, même s’il me faut manger des patates le reste de l’année.

Posté en tant qu’invité par Little Burgener:

Peut-être que Madame Mummery était une sale vache!

[quote=« GUILLAUME6974, id: 1440910, post:29, topic:127558 »][/quote]

[quote=« ivanb, id: 1440915, post:30, topic:127558 »][/quote]

Si je prenais un guide, vu ce que ça coûte, ce serait avec la même idée: En profiter un max!

Faire un truc où je suis limite comme grimpeur autonome et en profiter également pour apprendre/réviser avec lui.

Mais je ne voudrais aucunement rester bien au chaud derrière!

Salut,

beau récit et bien écrit. Tu est tombé sur de vrai cons.

Il y en a aussi en montagne et ailleurs d’ailleurs.

A la limite en montagne ce qu’il y a de bien c’est que si ils sont trop cons, tu a des chance d’en être débarassé :stuck_out_tongue:

A plus.

C’est assez vrai mais t’inquiète pas c’est toujours les mêmes petites bi*** qui la ramènent. C’est que ça ramollit le cerveau de vivre ses exploits montagnards par procuration informatique :lol:

Prendre un guide c’est juste génial, comme dit plus haut il faut le voir comme un cours particulier.