Posté en tant qu’invité par pierre:
Une petite contribution à cet émouvant débat, concernant l’orthographe et la sémantique.
Je trouve affligeante l’orthographe : « collant pipette ».
Effectivement, l’étymologie en est limpide, simple, et même simpliste. Mais précisément, l’utilisation répétée du concept devrait progressivement nous éloigner de la rude simplicité des temps historiques, et pour réellement rendre humain le collant pipette, il convient que la culture et l’élaboration conceptuelle fassent leur oeuvre.
Et quoi de plus simple pour cela que de faire évoluer l’orthographe, sinon les phonèmes ?
Pourquoi collant ? Quelle grave erreur que de qualifier de « collant » ces personnes que précisément rien n’arrête ! Qui glissent telles des gouttes de téflon sur toutes les aspérités que recèle l’Alpe, dont aucune pente n’arrête l’élan, pour qui les sentes les plus escarpées ne sont que pistes d’envol ? Voila un qualificatif qui confine à l‘insulte, je vous l’assure.
Mais que proposer ?
Pourquoi pas : khôlan ? Avouez que cela à une autre allure : le « h » ajoute une touche d’exotisme, en références aux hordes barbares du grand Gengis, et le « ^ » n’est-il pas l’évocation des cimes vers où tendent leurs efforts ?
Pourquoi pipette ? Bien sûr qu’il s’agit du tube souple anti-hygiénique directement branché sur leur topette de potion magique, mais que l’on ne se voile pas la face : certains y voient une connotation érotique. Et là encore : quelle erreur ! Comme si leurs impératifs horaires leur laissaient le loisir de s’occuper d’autre courbes que celles laissées par leur trace, comme si leur esprit pouvait être occupé par d’autres conquêtes que celle du sommet suivant !
Attention, je ne parle ici que du collant pipette dans l’exercice de son art, et je ne doute pas un instant que dans l’intimité, le collant pipette soit le véritable athlète du sexe que laisse supposer son avantageuse musculature. Peut-être, simplement, est-il exposé au risque d’avoir fini avant de commencer (ce qui ne constitue qu’une sorte de déformation professionnelle bien pardonnable).
Mais alors quoi ? Pourquoi ne pas simplement terminer par une apostrophe : pipet’ ? Cela devrait suggérer la rapidité, la fuite : même pas le temps de finir le mot qu’il est déjà parti, envolé. Même pas le temps de le voir qu’il a déjà disparu dans un courant d’air.
Bon, c’est décidé : je ne vais plus les appeler que « khôlan-pipet’ ».
Mais si vous avez d’autres et meilleures idées, je suis preneur !
[%sig%]