Posté en tant qu’invité par Caligula and Co:
Tiens ! Voila les éternels discussions : refuge ½ pension, hors sac ou Bivouac ? J’entendais déjà la même chose dans les années 60. Et pour le mêmes raison qui plus est.
Posté en tant qu’invité par Caligula and Co:
Tiens ! Voila les éternels discussions : refuge ½ pension, hors sac ou Bivouac ? J’entendais déjà la même chose dans les années 60. Et pour le mêmes raison qui plus est.
Posté en tant qu’invité par FredSavoie:
J’y étais ce WE,
Et oui le récit est exact, et oui ce n’est pas la première fois que ça se passe comme ça là haut et oui il n’est pas le seul à le dire, je confirme.
Je ne citerai que cette phrase datant de l’été 2006:
« La qualité de la restauration ou plutôt l’absence de qualité frise l’arnaque ! Je n’avais jamais vu dans un refuge un tel mépris du ‹ client › ».
Je crois qu’on est sortie du coté subjectif sur le thème de la bouffe en refuge, car il n’y a pas que le repas en cause, mais un ensemble de comportements qu’on retrouve rarement ailleurs, et ceux ou celles qui sont (ou étaient) du même tonneaux ne garde plus, le CAF ayant réagit en ne leur renouvelant pas le ticket de gardien. Avant d’en arriver là, il est toujours possible de rectifier le tire, soit de sa propre initiative, soit sous la pression du CAF.
Tout le monde fait un minimum d’effort en refuge, mais certain moins que d’autre et parfois c’est plutôt criant.
J’approuve également Patrick73 d’avoir mis cette histoire sur le forum. Il est bon de connaître la réputation des refuges et des gardiens car un bon gardien dans un refuge de confort médiocre avec des couvertures puantes et trouées, et des paillasses défoncées devient comme par magie un bon refuge. L’Homme fait la différence.
Et j’irais même plus loin : pourquoi ne pas faire un grand sondage comparatif ici ou sur d’autres sites, sur les qualités des refuges, organiser par quelqu’un sans conflit d’intérêt avec le système, je pense que ça serait assez édifiant.
Posté en tant qu’invité par Paf:
Oui et dans les années soixante tu n’as rien fait et voilà où on en est maintenant !
Posté en tant qu’invité par Paf:
C’est pas vraiment ce que je voulais dire mais si tu le prends ainsi, mets-toi aussi à genoux ! Merci.
Posté en tant qu’invité par Christine:
J’ai pas trop le temps ce matin (faut que je fasse le ménage dans ma buvette et que je prépare mes tartes aux myrtilles…) mais je suis toujours scotchée de l’agressivité qui se manifeste dès qu’un sujet dépasse le « connaissez-vous les conditions pour aller à…?? » (-et encore, même là y’en qui trouvent le moyen d’en envoyer plein les dents aux autres).
Je n’ai rien cherché à justifier dans mon post, peut-être bien que la tartiflette était pas bonne, j’ai juste donné mon point de vue de gardienne en donnant quelques explications que j’ai cru pouvoir être éclairantes. J’ai rien pris pour moi non plus parce que j’ai la conscience tranquille mais j’ai essayé d’expliquer qu’il fallait pas généraliser.
J’ai plein de trucs à dire sur le sujet, notamment sur le confort des refuges y compris le mien (pardon! Celui que je garde) qui à force de ressembler à des hôtes mettent les voyageurs dans des attitudes de consommation qu’il est difficile pour les gardiens de corriger. Je garde cela pour le prochain coup de mauvais temps…
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par typloum:
Je n’ai pas été dans 36 refuges mais à chaque fois la bouffe était correcte voire bonne.
Mais financièrement je vais me laisser tenter par le portage de ma bouffe perso. Avec ma copine on a fait le calcul, bolino, gateaux de riz, saucisson, c’est un peu moins cher, ça prend pas trop de place. Donc pour nous c’est à cause de notre budget qu’on va porter notre bouffe.
Maintenant celui qui a les moyens mais qui se plaint tout le temps de la qualité, (à tort ou à raison) qu’il fasse pareil.
J’adhère à ce qui a été dit, si le gardien ne fait pas un minimum d’effort, il peut pas durer.
Comme dirait l’autre, « il suffirait que les gens achètent pas pour que ça se vende plus! »
Posté en tant qu’invité par Francois:
Christine a écrit:
J’ai pas trop le temps ce matin (faut que je fasse le ménage
dans ma buvette et que je prépare mes tartes aux myrtilles…)
mais je suis toujours scotchée de l’agressivité qui se
manifeste dès qu’un sujet dépasse le « connaissez-vous les
conditions pour aller à…?? » (-et encore, même là y’en qui
trouvent le moyen d’en envoyer plein les dents aux autres).
Je n’ai rien cherché à justifier dans mon post, peut-être bien
que la tartiflette était pas bonne, j’ai juste donné mon point
de vue de gardienne en donnant quelques explications que j’ai
cru pouvoir être éclairantes. J’ai rien pris pour moi non plus
parce que j’ai la conscience tranquille mais j’ai essayé
d’expliquer qu’il fallait pas généraliser.
Justement, ce n’est pas une généralisation mais un cas particulier. D’un autre côté, il ne faut pas croire que tous les gardiens sont des anges… ils sont comme tout le monde. Il y en a des bons et des mauvais.
Posté en tant qu’invité par jackady:
moi aussi , même si je suis pas a 50 euros pret, je monte parfois mon casse croute, pour changer un peu, le hors sac aussi c’est sympa, ou parce que je sais que je vais pas apprécier le repas
Jack
Posté en tant qu’invité par jackady:
Francois a écrit:
Justement, ce n’est pas une généralisation mais un cas
particulier. D’un autre côté, il ne faut pas croire que tous
les gardiens sont des anges… ils sont comme tout le monde. Il
y en a des bons et des mauvais.
Merci Francois de replacer le sujet, c’est un cas particulier et il n’a pas etait dit autre chose. et les gardiens sont comme les autres.
si les pro du secteur gardiennage refuge n’apprécie pas, qu’ils se concertent sur l’évolution de leur métier, la façon de le faire, une charte qualité. c’est un tres bon moyen d’évoluer avec son temps ET de communiquer auprès du grand public . si au moins le CAFet/ou d’autres concernés engage une vrai réflexion a grande echelle, c’est toujours ça de bon. la critique ne vaut que quand cela devient constructif .
une chose est sur, le droit de critiquer et de dire je veux pas, ça existe . et les réponse du genre « si t’es pas content t’as qu’a partir à la plage » (plutot que se remettre en cause) feront fuire encore plus de monde de nos montagnes. vous voulez qu’on aborde le sujet du niveau du sinistre économique et de l’emploi dans la vallée? tout le monde s’appel pas Mont blanc ou Chamonix.
Posté en tant qu’invité par Caligula and Co:
la réflexion qui tue ! c’est l’autre en cause, pas moi !
et toi que fais tu ?
remettez vous donc en cause
Posté en tant qu’invité par Christ.:
Christine a écrit:
Exact, le CAF nous impose le prix des nuitées et vu les coûts
et les contraintes de la construction d’un bâtiment en
altitude, je crois que les tarifs (21 € plein tarif, 10€50 pour
les membres du CAF) correspondent à la prestation proposée.
Ensuite, nous proposons un repas complet à 19 €, et nous
essayons autant que faire se peut de fournir pour ce tarif une
qualité et une quantité qui corresponde au prix payé (j’accepte
vos remarques, suggestions et propositions à ce sujet), malgré
les frais importants que nous avons (transports des matières
premières, gaz et autre en hélico).
Ceci dit, je comprends parfaitement que pour beaucoup, cela
fasse très cher; il n’y a pas si longtemps j’étais moi-même en
hors-sac dans les refuges! Je ne crois pas avoir jamais mal
reçu des alpinistes en hors-sac aux Conscrits ni au Promontoire
à l’époque…
Quant à la tartiflette, parfois on se dit qu’on va cuisiner un
menu spécial parce qu’il n’y a pas trop de monde, on se réjouit
de faire plaisir à tout le monde, et pi y’en a qui aiment pas
et on se plante. Pas facile lorsqu’on a un menu unique de
plaire à tout le monde!
Pour le reste, voir sujet sur le refuge d’Argentière… Que
les guides aient un accueil un peu privilégié, c’est
compréhensible. Pour nous, ils sont le lien avec la vallée,
ceux qui apportent le courrier et les framboises du jardin. Ils
passent leur été dans les refuges et un accueil particulier
(dortoir tranquille par exemple) peut vraiment faire la
différence pour eux. Il est possible de leur ménager ce
privilège sans que cela porte préjudice aux autres voyageurs de
passage au refuge. Et les repas avec les copains, eh oui, ça
arrive à tous les gardiens, on a bien le droit de se faire un
petit plaisir de temps en temps? Ca veut pas dire qu’on vous
aime pas!!
Bien répondu Christine. Correct et fondé. Continue. Bien à toi.
Posté en tant qu’invité par Pil:
Tu sais, on est toujours le blaireau d’un autre, toi y compris malgré tes grosses chevilles et ta grosse tête !
Posté en tant qu’invité par FredSavoie:
j’attendais ton retour Christine,
je ne parle pas de toi et j’aime bien les tartes aux myrtilles au refuge
Mais quand tu fais plus de C.A. avec l’apres midi les randonneurs et les promeneurs à la journée, certains semblent penser que le rapport CA du soir/ travail à fournir n’est pas interessant et ca se sent dans le service (et quand je dit service je parle pas de l’infrastructure et tout le reste qui ne dépend pas du gardien)
Toi qui sembles connaitre l’envers du decors, quel est le cahier des charges qui vous est imposé ? quelles sont vos obligations? quel repas etes vous sensé servir? (pour revenir a une partie du sujet initial)
Parce qu’il est certain que la miss des Evettes sait en remplir une partie. ici on ne parle que du dérapage. je cherche pas a dégager la gardienne.
Posté en tant qu’invité par visse:
Bon ben j’y vais ce WE, j’me ferai ma p’tite idée, mais tant qu’il y a un toit et un plancher au sec, je pense que je ne serai pas déçu !!
Posté en tant qu’invité par Paf:
Je ne vais plus dans les refuges (en allant vite ou en bivouacant) et milite pour que :
-le gardien soit salarié du propriétaire (CAF/CAS)
-que le seul service soit du thé et le couchage
-que chacun monte sa nourriture (et la redescende)
-plus de bivouacs (style à l’italienne)
EFFETS :
-moins de monde
-que des amoureux de la montagne (disons des purs)
-moins de déchets inutiles
-moins de voyages hélico
L’exemple parfait : cabane d’Arpitettaz
Ce que je reproche aux années soixantes (mais on peut aussi parler des 50 et 70), c’est de n’avoir pas su anticiper ! On a construit sans mesures, sans réfléchir à long terme. Les refuges connus bondés le seront toujours, que la capacité soit de 100 / 150 ou même 300. Il faut donc limiter autrement. Je suis contre un permis (Goûter, maire de St Gervais), une limitation économique (coût des Cosmiques), une obligation de guide etc…
Du reste on trouve tout ceci dans les termes que l’on utilise à savoir « refuge » on non pas « hôtel de montagne ».
Posté en tant qu’invité par Caligula and Co:
Oui je te rejoint sur certain point, le manque d’anticipation, mais as-tu le(s) million(s) disponible pour faire l’anticipation que tu demandes aujourd’hui ? Ta question est comment gérer les flux important. Et ne généralise pas le cas « Mont blanc » avec les autres vallées. Il s’agit de ton point de vue sur la fréquentation, et il est ni plus ni moins identique a ce qui existait comme discours il y a 40ans.
Je suis également contre le guide obligatoire, le permis….
Que chacun descende ses poubelles ? Mais c’est le minimum !!! Ca fait des années que l’éducation se fait et doit continuer à se faire. Les campagnes de communications ponctuelles ne servent a rien. Les gens sont des porcs et imaginent que leurs villes sont autonettoyantes de nuit. Alors pourquoi aurait il différemment en montagne ? La propreté en montagne c’est comme le reste cela s’apprend, se transmet. Si j’étais de mauvaise fois j’irais jusqu’à dire que les « purs » comme tu dis sont les plus porcs de tous, il n’y a qu’a voir la poubelle qu’est devenu l’Everest …
Là ou tu me met hors de moi c’est ton coté élitiste, Ok alors faisons pareil à la mer, réservée au seuls marins, et les campagnes aux seuls agriculteurs et j’en passe… Tout le monde a le droit d’accéder à la montagne y compris les « impurs » puisque tu utilises ce terme. Sur le même principe d’idée on a eu les chambres a gaz aussi. Tu parles de choisir les termes utilisés, fait donc attention.
Posté en tant qu’invité par Olivier:
Paf a écrit:
Je ne vais plus dans les refuges (en allant vite ou en
bivouacant) et milite pour que :-le gardien soit salarié du propriétaire (CAF/CAS)
comment est-ce qu’ils sont rétribués actuellement ? un pourcentage ?
Posté en tant qu’invité par Paf:
Sur la marge qu’ils font en vendant leurs services (boissons et nourriture).
Dans les gros refuges, les bénéfices sont tels quê le gardien paye une sorte de location ou droit d’exploiter à la section propriétaire.
Posté en tant qu’invité par Christine:
Eh ben, justement les tartes aux myrtilles, j’en fais pas! Un peu volontairement, à vrai dire, pour éviter ce cliché refuge-buvette. (en revanche je fais un gâteau amandes-chocolat… mhm! )
Notre cahier des charges est assez flou, à vrai dire. On nous demande de proposer un repas complet avec soupe ou entrée, viande garnie et dessert, je ne crois même pas que nous sommes tenus de proposer du fromage. En fait le CAF se tient le plus possible à distance de notre activité de restauration. Ensuite, qu’est-ce qui détermine le choix du gardien, à vrai dire je n’en sais rien. Bien sûr lorsqu’on pose notre candidature on argumente -tous j’imagine- sur notre motivation à accueillir les voyageurs le mieux possible. La formation de gardiens de refuge qui est en train de voir le jour devrait garantir que ceux-ci sont compétents en cuisine, secours, gestion, au moins une langue vivante… mais comment garantir le sens de l’accueil? Je ne suis pas certaine que celui-ci s’apprenne.
Beaucoup rêvent de devenir gardiens de refuge par passion de la montagne; avant d’aimer la montagne, il faut commencer par aimer les gens. Avoir envie de prendre part, de façon aussi infime soit-elle, dans la réussite de leur course , quelle que soit celle-ci. Et ça vaut aussi pour ceux qui bivouaquent à proximité du refuge… lorsqu’on nous demande des renseignements au téléphone, j’incite toujours les amateurs de bivouac à venir se signaler au refuge. Pas pour leur vendre une bière, mais pour les encourager à utiliser les sanitaires du refuge (plutôt que les abords…), la salle des réchauds, et puis on peut toujours leur fournir une indication pour leur course, car ils vont en général plutôt à la Lex ou aux aiguilles de tré-la-tête qu’à la Bérangère, éventuellement veiller sur leur progression… et leur rappeler que si ils se chopent l’orage la nuit, ils sont bien à proximité d’un REFUGE et peuvent donc venir s’y REFUGIER.
Tout ça, c’est au feeling, plutôt que sur un cahier des charges. Ce à quoi le CAF tient beaucoup et ce sur quoi il insiste, c’est sur le bon entretien du bâtiment, que ce soit pour le ménage au quotidien ou pour l’entretien technique. C’est un peu normal vu, encore une fois, les coûts d’entretien des bâtiments en altitude.
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par Christine:
C’est sûr, on s’en met plein les fouilles, d’ailleurs on n’est là que pour cela!!! lol
Dans les refuges CAF (sauf de très rares exceptions) le gardien est indépendant sur la restauration. Il reverse les nuitées au CAF, achète son stock, paie l’hélico, éventuellement son personnel le cas échéant, et pour les grosses structures paie en effet une sorte de gérance, liée non pas aux bénéfices extravagants mais à la qualité des infrastructures mises à sa disposition.
Je ne vais pas pleurer misère, on gagne correctement notre vie, durant la saison nous sommes tout de même sur le pont quasi 24 heures sur 24, le dernier quitte la cuisine à minuit et le premier la regagne à 3H, je ne pense donc pas que cela fasse un taux horaire indécent. On prend quelques risques aussi au niveau de l’achat du stock et de l’engagement du personnel (si mauvais temps, personne!).
Le gardien qui fait fortune, c’est quand même un peu une légende…