Ca te choque cette prose? C’est du Thomas Vennin.
Himalaya, Karakoram : suivi des expéditions
Ben de toute façon pour s’engager dans un tel projet oui… ça engage (surtout seul, sans porteur d’une traite, sans CB) oui forcément faut engager. Qui plus est sur une arête en grande partie non parcourue.
Tu dis que ça a cassé moi je trouve qu’il est revenu vivant certes un peu amoché mais ça a pas l’air de trop l’inquiéter pour la suite.
C’est au contraire le jeu de mots qui m’amuse…
Ah ben oui pas étonnant venant de lui.
Oui tu as raison il s’en sort vivant mais ça reste une amputation à minima d’orteils donc ça reste grave.
Mais comme tu dis l’important c’est comment lui le vit
Lachenal l’avait mal vécu car c’était pas vraiment son choix. En tout cas il était pas seul donc forcément influencé. (Désolé je veux pas rentrer dans ce débat là)
Là il était seul ça doit être plus facile à assumer. Il peut se traiter de con sur son lit d’hôpital mais il a visiblement aimé vivre ça. Et on peut le comprendre.
Tout à fait. C’est la différence entre quelque chose de subit ou désiré. Cela peut nous fait vivre une même situation de manière totalement différente.
Quand nous dormons dehors par -10 nous parlons d’aventure(ou de plan foireux, c’est selon…) mais quand un sdf dort dehors en plein hiver on parle de pauvreté.
Et ceux qui ne sont ni alpiniste ni sdf nous prennent un peu pour des fous à nous infliger de tels souffrances. Sauf que du fait qu’il s’agisse de notre choix, pour nous c’est acceptable. Mais difficile à comprendre de l’extérieur.
C’est tout de même un peu bizarre cette comparaison entre les SDF qui dorment dehors dans la rue et les bivouacs des alpinistes en montagne…
Perso, je n’aime pas trop et je n’y vois aucun rapport de comparaison adéquat…
Et un bivouac en montagne, ce n’est pas de « telles souffrances » comme tu dis, mais un réel plaisir et un vrai bonheur, même par -10 ou -30°C…
Non, pas du tout.
C’est bien plus que ça !
Mais le sujet c’est l’Himalaya et le Karakoram, et là oui il y a de la souffrance auto-infligée et totalement « inutile », payée très cher, et souvent juste pour « faire un 8000 »…
La comparaison avec le sdf est une illustration pour distinguer deux situations où factuellement on dort dehors mais où le contexte change radicalement la description que l’on en fait. Mais a ses limites c’est sûr.
Le « acceptable » ne veux pas dire que c’est juste un moment acceptable sans plus. Mais que nos motivations personnelles rendent ces bivouacs si merveilleux et que pour vivre cela nous devons accepter justement l’effort physique necessaire ainsi que l’exposition à des conditions parfois pas faciles.
Mais d’autres personnes qui n’auraient pas cette même sensibilité à la montagne vivraient, je te le garantis, tes moments merveilleux comme un enfer.
C’est tout le problème des expeditions commerciales : beaucoup de personnes rêvent de vivre l’expérience des 7000 ou 8000m mais refusent d’accepter l’inconfort et les risques auquel s’est exposé par exemple James Price.
Et la seul solution pour arriver à 7000 ou 8000 sans cette acceptation du risque/inconfort c’est d’utiliser une assistance massive autour de soit qui se traduit par les grosses équipes népalaises pour quelques touristes étrangers.
Ce n’est que mon point de vue mais je pense qu’en himalaya sur les 8000 il y a non seulement un problème d’éducation à l’éthique de la pratique de la montagne mais aussi de sensibilité à la montagne.
Je suis d’accord, un bivouac ne se resume pas qu’à de la souffrance mais aussi à tout ce qu’il y a autour et à ce qu’il se passe dans notre tête quand nous entreprennons de gravir une montagne. Si on aime vraiment la montagne alors on ne cherche pas à fuir sa confrontation mais plutôt à vivre avec elle(la montagne). C’est ce qu’a fait James P et ce que refusent de faire beaucoup de participants aux expés commerciales.
Ben non, justement, c’est même tout l’inverse !
Les « touristes de l’Himalaya » sont capables de payer jusqu’à 90.000 euros, et endurer des conditions de merde pendant 2 mois, en chier comme ce n’est pas possible, à attendre, à tirer sur le jumar, à redescendre, à se faire chier au camp de base, à se cailler pendant 2 mois, sans même savoir si ils vont enfin pouvoir faire le sommet, à la queue-le-le…
L’inconfort sur un 7000 ou 8000m, c’est juste la base, l’inévitable…
Autant de bonhommes, autant de motivations. Ils peuvent même se faire monter à dos de porteur si ça les chante, je n’y vois pas d’inconvénient et tant mieux pour eux s’ils arrivent au sommet.
Du moment qu’ils laissent les lieux propres (c’est pas gagné) et qu’ils ne gênent pas les autres.
Tu conviendras quand même qu’avoir quelqu’un qui te fais ta bouffe, qui te montes ta tente 3 places, qui te fais la trace et pose tes cordes fixes et un autre qui porte ta bouteille d’oxygène et encore un autre qui porte toute tes affaires de bivouac ect…ça réduit l’inconfort et la dureté de l’expérience quand même!
Ben vas y passer 2 mois au camps de base, et on en reparle après…
A un moment on est ici pour parler des expés non commerciales. Celle de James Price est tout sauf commerciale et est très belle. Plus ou moins chacun peut donner son sentiment; mais les expés commerciales sur les 8000 c’est pas le sujet ici.
Le sujet ici c’est : « Himalaya, Karakoram : suivi des expéditions » et cela englobe aussi les expéditions commerciales, désolé…
Tout à fait. Suivons donc
Ouais, donc un modo qui écrit tout et son contraire la minute d’après, bof…
Entre un modo qui reconnaît humblement une erreur - et donc peut écrire le contraire une fois son erreur constatée - et un troll psychorigide et péremptoire, tu préfères lequel ? Choisis ton camp, camarade !
J’avais pas vu… Juste lu " Tout à fait. Suivons donc"…
Peut-être alors que c’est « reconnaitre humblement une erreur », je ne sais pas…
Désolé…
Là tu parles de qui exactement, camarade et modo ?
Et une équipe de sherpa qui abandonne de nouveau dans la face sud du cho oyu. Conditions trop extrême cet automne…