l’approche le plus constructif est sans doute d’essayer d’évoluer ensemble: toi, niveau confiance et lui, niveau assurage.
forces toi de grimper en tête loin de tes limites mais sois poliment exigeant sur l’assurage: fais remarquer quand il y a trop de mou et quand ça n’arrive pas assez vite…
aussi des petits vols volontaires à la dernière dégaine, en donnant toujours un feedback (« c’était un poil trop sec, je reprends la même chute »)
ce qui risque de coincer là dedans est que peut être ton ami n’a pas la perception de mal assurer, qu’il ne te juge pas assez compétent pour lui donner des « cours d’assurage », qu’il ne voit pas la nécessité d’un assurage « parfait ».
Dans ce cas ça passera sans doute mieux si les remarques et les conseils viennent d’un tiers au quel il accorde une autorité en matière: fort grimpeur, « ancien », moniteur
, etc…
Aussi, tu peux amorcer tes critiques en les présentant comme une demande d’aide (« je suis un peu trouillard en ce moment… »)
Enfin je te propose un deuxième niveau de lecture.
Pour ma part j’ai aussi souvent ressenti une meilleure aisance mentale en grimpant avec des inconnus qu’avec des potes « lambda ».
En partie cela s’explique par le fait que dans l’inconnu, on ne voit que ce qu’on choisit de voir. Si on est en vacances deux semaines, seul et en attente de rencontres, à céuse ou siurana par ex, on est naturellement disposés à voir le « bon », et à ignorer le mauvais.
De l’autre coté, la relation personnelle avec des amis ou connaissances de longue date est forcement plus complexe et peut aussi être faite de sentiments peu faciles comme une compétition mal assumée, ou une manque de confiance « en général » (=tu ne les considères pas comme personnes 100% fiables, avant de te soucier de leur assurage).
Si cela est le cas, eh bien prends ton mal en patience et dis toi que avec l’expérience ça ira forcement mieux, à condition de reconnaitre et assumer tes sentiments. Si c’est le cas, tu apprendra naturellement à arrondir les angles et à bien gérer ces situations (par ex, dans mon cas: maintenant j’arrive en général à exploiter positivement mes instincts « compétitifs », alors qu’il y a quelques années j’en étais systématiquement écrasé)