Posté en tant qu’invité par Bubu:
Un bon tuyau a écrit:
Mais pourquoi?
En quoi cela gêne?
C’est comme de prendre un bus, un taxi, un train.
Ah non, pas de comparaison possible, ça n’a rien à voir !
Prendre un bus, un taxi ou un train ne gène pas plus les riverains que de ne pas le prendre.
En effet, soit le bus ou le train passera quand même, soit dans le cas d’un taxi ou d’un bus affreté, ils empruntent une route, permettant à tout le monde de savoir qu’il risque d’y avoir des véhicules sur cette route. Une route se trouve sur la carte. On sait d’avance que la surface de la route, et la tranquilité de la zone qu’elle traverse, ont été sacrifiés contre un accès facile et rapide. On sait que ce n’est pas là qu’il faut chercher la tranquilité.
Donc si on veut se ballader loin des trains, bus et taxis, il suffit de s’éloigner des routes, et de manière générale, pour trouver un peu de tranquilité il faut éviter les zones trop artificialisées.
Et si on veut éviter que des véhicules accèdent à un vallon, il suffit de ne pas construire de route. Ca tombe bien, il y a toute une législation pour la construction des routes, ça ne peut pas être fait à la légère.
Alors qu’un hélico peut accèder n’importe où, dans ces zones où l’on est venu chercher un peu de tranquilité. Dans ce sens, il s’apparente plus à l’impact d’un 4x4, quad, moto « verte ».
Les téléphériques sont entre les 2 : le dérangement associé est prévisible car ils sont sur la carte et on connait les périodes d’ouverture. Mais ils n’existent que pour permettre l’accès à ces zones de « nature » pour des activités de loisirs, comme les 4x4 loisirs et l’héliski.
C’est différent des routes, qui existent pour le déplacement entre des zones d’habitation (ou pour des activités agricoles pour les routes forestières et d’alpage), et non pour le loisir (même si certaines zones d’habitations n’existent qu’à cause d’activités de loisirs, comme certaines stations). La majorité des touristes qui se déplacent en voiture (dont les randonneurs), empruntent des routes construites le plus souvent pour d’autres raisons que le tourisme. Hors station, il y a très peu de routes construites spécialement pour le tourisme. Par contre avec le développement du tourisme, de nombreuses routes existantes ont été élargies, ou entretenues alors que l’activités agricole qui fut à son origine a disparu.
Donc je met plutôt les remontées mécaniques avec les hélicos : il faut limiter le plus possible leur l’impact, entre autre éliminier tout accès à des sommets et crêtes.
Donc pour la reprise à Lognan, je ne trouve pas pire de descendre en hélico qu’en téléphérique (ce qui ne veut pas dire que ce type de reprise en hélico ne me dérange pas, c’est bien sûr que les téléphériques me dérangent autant que les hélicos).
Mais ces reprises en hélicos ne se cantonnent pas à faire le même trajet que des téléphériques.
On a déjà vu des circuits de ce style en Isère :
- montée au Pic Blanc (Alpes d’Huez) en téléphérique
- descente versant E dans la vallée de Clavans
- reprise en hélico, et dépot à la Grave (héliport je suppose)
- montée au Dôme de la Lauze en téléphérique et téléski
- descente versant S puis dans le vallon de la Selle, jusqu’à St Christophe
- reprise en hélico, et dépot à l’héliport de l’Alpes d’Huez
Pas d’illégalité si on considère que les reprises sont autorisées (alors que l’esprit de la loi est d’interdire les déposes et reprises évidemment, mais le législateur n’a pas été assez rigoureux sur ce coup là en mentionnant seulement les « déposes » pour parler du transport de personnes par hélico hors d’un héliport).
Mais ça en fait du dérangement pour 4-5 personnes transportées, y compris pour les riverains des héliports, qui subissent déjà le traffic depuis les aéroports.