[quote=« Gargarin, id: 1658447, post:80, topic:146796 »][/quote]
Pour rester dans l’analogie aérienne : un co-pilote n’est pas un pilote. Il est capable de piloter et il devient pilote quand apres son « lacher ». Pour l’alpinisme c’est pareil. Tu peux etre un tres bon grimpeur, un glaciériste hors pair, un roi du terrain varié et un équilibriste du mixte, si tu es derriere un guide, voir, devant, tu fais de l"alpinisme et éventuellement à un tres bon niveau.
Si tu es capable de prendre en main une cordée ou un solo, du projet jusqu’au retour de course, je dirais que tu es un alpiniste.
Ce n’est pas une question de passion mais d’autonomie, d’engagement de tempérament, et de capacité de prise de décision. Et de confiance totale dans son partenaire.
Guide et alpinisme
Selon les écrits précédents, nos amis Russes du Gouter sont donc de vrais alpinistes?
Extrait: http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20140906.OBS8388/moi-amelie-faure-gardienne-crs-au-refuge-du-gouter.html
« Nos Russes sont revenus à 21h, après 13 heures de vadrouille (il faut 4 à 5 heures à un alpiniste normalement entraîné pour réaliser l’aller-retour, NDLR). Nous les avons signalés, ils ont été entendus par la gendarmerie, se sont fait gentiment sermonner, et sont retournés tranquillement à Genève prendre leur avion avec un taxi de Saint-Gervais. Ils étaient morts de rire et se sont bien foutus de notre gueule pendant tout le trajet. Ce genre de désagrément, heureusement, est assez ponctuel. »
On pourrait de même dire que le mec en solo n’a pas de cordée à gérer, pas le matériel de base, et donc n’est pas un « vrai » Alpiniste même si il fait de l’alpinisme.
Remarque, en se basant sur pilote/co-pilote, plutot qu’appeler le second de cordée un second, je trouve le terme de « co-alpiniste » plus rigolo
J’avais lu cette histoire désolante des Russes au Mt Blanc. Le coup de l’inconscience , en général, ça ne marche qu’une fois. Disons pour éviter de trop jouer avec les mots et couper les cheveux en quatre, que dans un club , tout le monde sait qui est alpiniste, qui est bon alpiniste, qui se prétend alpiniste et qui est un pinpin de première. T’encorderas tu plus volontiers avec un gars autonome qui est habitué à mener ses courses ou avec un champion du palmares qui a établi sa liste de courses uniquement derrière un guide. ? Apres c’est de la littérature. Cela dit, faire de l’alpinisme derriere un guide pour parfaire sa formation et ses connaissances, ça ne peut etre que tres bénéfique.
Finalement, Par expérience, on sait tres bien que plus les gens pratiquent au sein d’encadrement, plus ils retardent le moment de projeter et réaliser une course de A à Z et moins ils oseront devenir autonomes. Et apres tout, c’est un choix de vie.
tu sais figolu , je connais une nana qui est pourtant BE d’escalade , mais qui a fait une course comme le pilier en second derriere un guidos. elle m’expliquait qu elle aurait été incapable de trouver l 'itinéraire , et que ca lui allait trés bien de rester derriere.Je pense pas que dans ce style de course , tu ais beaucoup de clients qui ont envie de passer devant , pour toutes les raisons que je donnais dans le post au dessus.
[quote=« figolu, id: 1658261, post:79, topic:146796 »]
[quote=« mike the bike, id: 1658196, post:78, topic:146796 »], c’est 2 mondes différents:
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Dans ce niveau de difficulté, il y a au contraire peu de différences entre une cordée constituée de deux copains et celle constituée d’un guide et de son client. Le client doit être expérimenté, rompu aux manoeuvres de corde, au terrain délicat et il n’a rien d’un second passif. Il doit même être en mesure de passer en tête. Le guide et son client se connaissent humainement et techniquement et chacun doit pouvoir compter sur l’autre. Ca ne peut bien fonctionner que comme cela et c’est cette complémentarité qui détermine l’efficacité et la rapidité.[/quote]