Bonjour,
Je me posai une question a propos de la vie des guides de haute montagne.
On imagine souvent le guide faire de l’alpinisme mais je me demandai quelles autres activités de montagne exercent ils souvent, au fil des saisons. Est ce que l’alpinisme est vraiment la principale activité ds guides? Parce qu’il ya bien d’autres choses géniales a faire en montagne… 
Guide de haute ou de moyenne montagne?
souvent les guides sont aussi moniteurs de ski…vu le niveau de ski qu’on leur demande à l’ENSA…
L’étude réalisée en 2006 pour le SNGM (Syndicat National des Guides de Montagne) indique 15 types d’activité en tant que guide (pas une occupation secondaire) à laquelle s’ajoute une mystérieuse catégorie « autres »… :rolleyes:
Alpinisme
Randonnée
Falaise
Trek
Expé
Hors piste
ski de rando
raquettes
cascade de glace
école d’escalade
école de glace
canyon
travaux sur corde
séminaires
via ferrata
Pas ou plus en France, le cursus moniteur de ski alpin exige de fait d’avoir pratiqué la compétition étant môme pour avoir une chance de réussir les tests de slalom, qui sont un vrai concours.
Et puis un guide à le droit d’emmener des clients en ski hors piste et même sur glacier (ce dernier interdit aux moniteur) et donc de passer sur les pistes pour y aller, inutile donc de passer le moniteur en plus du guide, ça ne donne rien de plus comme prérogative.
Par contre, pour autant que je saches, la majorité des guides font autre choses l’hiver que neige/glace. Certain(e)s reconnaissant même sans fausse honte que c’est trop dangereux en clientèle, et qu’ils n’acceptent pas de prendre ce risque.
Posté en tant qu’invité par ngjngblv:
Enseigner le ski … c’est mieux avec un BE ???
Posté en tant qu’invité par mpui:
C’est même obligatoire, un guide ne peut pas enseigner le ski de piste, il n’a pas la formation pour cela et doit avoir le BE ski
et en ce moment, faut s’accrocher pour l’avoir !
Posté en tant qu’invité par qjlJJFJFJ:
BREVET D’ÉTAT…
[quote=« qjlJJFJFJ, id: 864565, post:7, topic:85880 »]
BREVET D’ÉTAT…[/quote]
Oui, mais un guide peut « accompagner » ou « encadrer » sur pistes, puisque il a évidemment le droit de les traverser (et même de prendre avec ses clients les remontées mécaniques !) pour emmener ses clients en hors piste ou en montagne.
Posté en tant qu’invité par Lilou:
[quote=« Freenours, id: 863945, post:4, topic:85880 »]
Pas ou plus en France, le cursus moniteur de ski alpin exige de fait d’avoir pratiqué la compétition étant môme pour avoir une chance de réussir les tests de slalom, qui sont un vrai concours.
Et puis un guide à le droit d’emmener des clients en ski hors piste et même sur glacier (ce dernier interdit aux moniteur) et donc de passer sur les pistes pour y aller, inutile donc de passer le moniteur en plus du guide, ça ne donne rien de plus comme prérogative.
Par contre, pour autant que je saches, la majorité des guides font autre choses l’hiver que neige/glace. Certain(e)s reconnaissant même sans fausse honte que c’est trop dangereux en clientèle, et qu’ils n’acceptent pas de prendre ce risque.[/quote]
Freenours tjrs le bon mot à tout…
Sache que les guides qui sont moniteurs de ski aussi ont la « chance » de pouvoir travailler tout l’hiver! Et je pense qu’au niveau financier cela amène un plus, voir un gros plus!!
Mais c’est sûr que ce que l’on demande à un futur BE et Guide n’a rien à voir au niveau ski. Ce sont bien 2 métiers différents avec une clientèle différente.
Sache aussi, pour bien connaître ce milieu, que les guides aimeraient sûrement travailler plus l’hiver et ainsi éviter de faire 80 000 Mont-blanc dans l’été. C’est souvent un problème de temps (soleil et pas de vent) et les clients sont bien moins nombreux…
Tu crois vraiment que la majorité des clients demandent des courses engagées aux guides!
Et puis pour finir, je ne pense pas que les guides soient des trouillards!
[quote=« Lilou, id: 864639, post:9, topic:85880 »][/quote]
[…]
Heu … je connais quelques guides, dont certain(e)s assez connu(e)s aussi, et je maintient que la majorité des guides font autre chose que neige/glace l’hiver. C’est pas une question de « trouille » plus ou moins méprisable, mais de calcul des risques et d’acceptation d’un certain niveau et pas au delà. Par exemple de la part de quelqu’un qui est père ou mère de famille. Puis le marché ne me semble pas extensible à l’infini, le ski hors piste et la cascade paraissant a priori faciles.
Sur le risque, j’ai eu dans ma famille un ancien des premiers CRS de montagne de Lannemezan dans les années 50, depuis décédé. Il s’est fait muter en maintien de l’ordre, et pourtant c’était la guerre d’Algérie, lorsque il s’est rendu compte que la moitié de ses copains de la première heure était morts en secours ou à l’entraînement …
Quant aux guides également moniteurs de ski je n’en connaît personnellement aucun dans ceux actuellement en activité, mais bon, je ne les connaît pas tous 
Posté en tant qu’invité par Lilou:
[quote=« Freenours, id: 864646, post:10, topic:85880 »]
[quote=« Lilou, id: 864639, post:9, topic:85880 »][/quote]
[…]
Heu … je connais quelques guides, dont certain(e)s assez connu(e)s aussi, et je maintient que la majorité des guides font autre chose que neige/glace l’hiver. C’est pas une question de « trouille » plus ou moins méprisable, mais de calcul des risques et d’acceptation d’un certain niveau et pas au delà. Par exemple de la part de quelqu’un qui est père ou mère de famille. Puis le marché ne me semble pas extensible à l’infini, le ski hors piste et la cascade paraissant a priori faciles.
Sur le risque, j’ai eu dans ma famille un ancien des premiers CRS de montagne de Lannemezan dans les années 50, depuis décédé. Il s’est fait muter en maintien de l’ordre, et pourtant c’était la guerre d’Algérie, lorsque il s’est rendu compte que la moitié de ses copains de la première heure était morts en secours ou à l’entraînement …
Quant aux guides également moniteurs de ski je n’en connaît personnellement aucun dans ceux actuellement en activité, mais bon, je ne les connaît pas tous ;-)[/quote]
Ha, parce qu’il n’y a de l’engagement que l’hiver… et l’été l’alpinisme n’existe plus!! Pourquoi l’engagement serait supérieur l’hiver?? Un guide qui travaille à Chamonix et qui fait à 99% que des vallées blanches, comme la majorité de ses confrères, a par ta définition un fort engagement!!!
On pourrait largement discuter du nombre de morts chez les professionnels l’été et l’hiver, cela démontrerait aisément que ton analyse sur la « majorité » des guides ne tient pas la route. La gestion des risques c’est tte l’année que tu sois père ou pas.
Les secours ont beaucoup évolué ces dernières années, fort heureusement…
[quote=« Freenours, id: 864568, post:8, topic:85880 »]
[quote=« qjlJJFJFJ, id: 864565, post:7, topic:85880 »]
BREVET D’ÉTAT…[/quote]
Oui, mais un guide peut « accompagner » ou « encadrer » sur pistes, puisque il a évidemment le droit de les traverser (et même de prendre avec ses clients les remontées mécaniques !) pour emmener ses clients en hors piste ou en montagne.[/quote]
Attendez la, il faut un BE juste pour les pistes mais pas pour le hors piste??
Il le faut pour toutes les sortes de ski non?
Posté en tant qu’invité par Lilou:
Tout dépend de l’engagement sur les pistes!
tu veux dire ici ?
« encadrer » n’est pas enseigner
Les diplômes d’aspirant guide et de guide de haute montagne sont des Brevets d’Etat d’alpinisme.
http://www.sports.gouv.fr/emploi-formations_4/les-formations-diplomes-professionnels-sport-animation_103/les-formations-diplomes-professionnels-bees-de-dpad-defa-beatep-bapaat-bp-jeps-jeps-jeps_415/bees-brevet-etat-educateur-sportif_321.html
Posté en tant qu’invité par Aaaa…tchoum:
[quote=« Freenours, id: 864646, post:10, topic:85880 »]
[quote=« Lilou, id: 864639, post:9, topic:85880 »][/quote]
[…]
Heu … je connais quelques guides, dont certain(e)s assez connu(e)s aussi, et je maintient que la majorité des guides font autre chose que neige/glace l’hiver. C’est pas une question de « trouille » plus ou moins méprisable, mais de calcul des risques et d’acceptation d’un certain niveau et pas au delà. Par exemple de la part de quelqu’un qui est père ou mère de famille. Puis le marché ne me semble pas extensible à l’infini, le ski hors piste et la cascade paraissant a priori faciles.
Sur le risque, j’ai eu dans ma famille un ancien des premiers CRS de montagne de Lannemezan dans les années 50, depuis décédé. Il s’est fait muter en maintien de l’ordre, et pourtant c’était la guerre d’Algérie, lorsque il s’est rendu compte que la moitié de ses copains de la première heure était morts en secours ou à l’entraînement …
Quant aux guides également moniteurs de ski je n’en connaît personnellement aucun dans ceux actuellement en activité, mais bon, je ne les connaît pas tous ;-)[/quote]
Bon, alors, si vous permettez, quelques faits, par un pro:
- dans ma région, dans les années 1950, 80 % des guides de haute montagne habitaient toute l’année en montagne et le 75 % d’entre-eux étaient également moniteurs de ski
- en 2008, le 75 % des guides habitent la plaine et le 25 % vivent en montagne
- ceux qui viennent de la montagne et y vivent sont ‹ profs de ski › ou secouristes / responsables de la sécurité et de l’entretien des pistes de ski en hiver
- guère plus de 25 % des guides diplômés vivent de ce métier; les autres ont une profession principale qui leur assure le revenu de base, les congés payés, la retraite à venir et ils travaillent comme guide occasionnellement
- vivre du métier de guide, c’est dur; dangereux; compte tenu des heures de travail et des responsabilités c’est mal payé, mais c’est possible et évidemment exaltant (je ne parle pas en l’air, j’ai 46 ans de métier y compris l’aspi et je suis toujours en activité - la randonnée à ski de ce matin, avec un client et de la neige de printemps était un vrai régal)
- aux activités diverses mentionnées ci-dessus par un autre intervenant: escalade, alpinisme, randonnée à pied / à raquette / à ski, via ferrata, cascade de glace, treks, expés, etc., il faut ajouter la formation de futurs moniteurs / chefs de courses de divers organismes (Club Alpin, Armée, Jeunesse et Sports…)
- un petit relevé vous donnera peut-être une idée de ce à quoi peut ressembler une vie de guide; à ce jour, j’en suis à (c’est un minuscule extrait de mes carnets): 62 x le Mont-Blanc; 56 x le Grand Combin, 32 x le Weisshorn, 28 x le Cervin, 155 x le Miroir d’Argentine, 36 x le Gross Furkahorn, 68 x le Wildhorn, 36 x le Grand Cornier, 123 x les Monts Telliers à ski, etc…
- (un de mes amis et collègue a gravi, à ce jour, 10 x la face nord de l’Eiger avec des clients).
En clair, obtenir le brevet de guide, c’est la partie la plus facile. Vivre du métier de guide, c’est la partie la plus difficile. Chacun fait de son mieux, avec les possibilités qui s’offrent à lui, avec ses réelles compétences (techniques, physiques, pédagogiques et son sens commercial et de la communication). C’est un choix de vie, il n’y a ni à s’en plaindre, ni à s’en glorifier, juste à dire merci à la providence qui rend possible la réalisation d’un rêve de gosse… pour un temps ou pour longtemps.
tout à fait mon cher baghirati,
il y à d’un coté le guidage (connaissance d’un milieu)
…et l’enseignement (connaissance d’une pratique)
Posté en tant qu’invité par Lilou:
[quote=« Aaaa…tchoum, id: 864681, post:16, topic:85880 »]
[quote=« Freenours, id: 864646, post:10, topic:85880 »]
[quote=« Lilou, id: 864639, post:9, topic:85880 »][/quote]
[…]
Heu … je connais quelques guides, dont certain(e)s assez connu(e)s aussi, et je maintient que la majorité des guides font autre chose que neige/glace l’hiver. C’est pas une question de « trouille » plus ou moins méprisable, mais de calcul des risques et d’acceptation d’un certain niveau et pas au delà. Par exemple de la part de quelqu’un qui est père ou mère de famille. Puis le marché ne me semble pas extensible à l’infini, le ski hors piste et la cascade paraissant a priori faciles.
Sur le risque, j’ai eu dans ma famille un ancien des premiers CRS de montagne de Lannemezan dans les années 50, depuis décédé. Il s’est fait muter en maintien de l’ordre, et pourtant c’était la guerre d’Algérie, lorsque il s’est rendu compte que la moitié de ses copains de la première heure était morts en secours ou à l’entraînement …
Quant aux guides également moniteurs de ski je n’en connaît personnellement aucun dans ceux actuellement en activité, mais bon, je ne les connaît pas tous ;-)[/quote]
Bon, alors, si vous permettez, quelques faits, par un pro:
- dans ma région, dans les années 1950, 80 % des guides de haute montagne habitaient toute l’année en montagne et le 75 % d’entre-eux étaient également moniteurs de ski
- en 2008, le 75 % des guides habitent la plaine et le 25 % vivent en montagne
- ceux qui viennent de la montagne et y vivent sont ‹ profs de ski › ou secouristes / responsables de la sécurité et de l’entretien des pistes de ski en hiver
- guère plus de 25 % des guides diplômés vivent de ce métier; les autres ont une profession principale qui leur assure le revenu de base, les congés payés, la retraite à venir et ils travaillent comme guide occasionnellement
- vivre du métier de guide, c’est dur; dangereux; compte tenu des heures de travail et des responsabilités c’est mal payé, mais c’est possible et évidemment exaltant (je ne parle pas en l’air, j’ai 46 ans de métier y compris l’aspi et je suis toujours en activité - la randonnée à ski de ce matin, avec un client et de la neige de printemps était un vrai régal)
- aux activités diverses mentionnées ci-dessus par un autre intervenant: escalade, alpinisme, randonnée à pied / à raquette / à ski, via ferrata, cascade de glace, treks, expés, etc., il faut ajouter la formation de futurs moniteurs / chefs de courses de divers organismes (Club Alpin, Armée, Jeunesse et Sports…)
- un petit relevé vous donnera peut-être une idée de ce à quoi peut ressembler une vie de guide; à ce jour, j’en suis à (c’est un minuscule extrait de mes carnets): 62 x le Mont-Blanc; 56 x le Grand Combin, 32 x le Weisshorn, 28 x le Cervin, 155 x le Miroir d’Argentine, 36 x le Gross Furkahorn, 68 x le Wildhorn, 36 x le Grand Cornier, 123 x les Monts Telliers à ski, etc…
- (un de mes amis et collègue a gravi, à ce jour, 10 x la face nord de l’Eiger avec des clients).
En clair, obtenir le brevet de guide, c’est la partie la plus facile. Vivre du métier de guide, c’est la partie la plus difficile. Chacun fait de son mieux, avec les possibilités qui s’offrent à lui, avec ses réelles compétences (techniques, physiques, pédagogiques et son sens commercial et de la communication). C’est un choix de vie, il n’y a ni à s’en plaindre, ni à s’en glorifier, juste à dire merci à la providence qui rend possible la réalisation d’un rêve de gosse… pour un temps ou pour longtemps.[/quote]
+1
on en voit même faire des sorties raquettes sur la Vallée Blanche, et laisser crever de faim les accompagnateurs…
N’importe quoi, j’espère que c’est un troll… Mais tant mieux si un guide peut faire la Vallée Blanche avec un client en raquettes, pourquoi pas finalement? De tte manière, à ski, il n’y a que la 1e partie qui est intéressante, après il faut pousser. Mais il ne vole pas le pain d’un AM puisque ce dernier n’a pas le droit d’évoluer sur glacier. Faut arrêter d’entretenir ces querelles à la con…