Posté en tant qu’invité par Aaaa…tchoum:
[quote=« David_, id: 846089, post:27, topic:84237 »]
[quote=« jo64, id: 845857, post:20, topic:84237 »]
[quote=« davidauboulot, id: 845727, post:15, topic:84237 »]Par contre a 6500 en redescendant une personne atteinte d’un MAM violent, on peut la sauver.
Ne serait ce pas plutot la meteo (froid + vent + horaire tardif???) qui justifie leur decision? Se sauver eux plutot que de tous y passer?[/quote]
D’après les commentaires, il était atteint d’un oedème pulmonaire, alors essayer de lui faire monter les 400m vers le sommet n’est pas une bonne solution, sauf comme tu l’écris avoir des impératifs de survie du groupe? visiblement ils ne semblent pas avoir de matériel de secours.
D’après la vidéo il n’y a pas de vent, la neige tombe normalement.[/quote]
Ce que je voulais dire: ils se sauvent eux plutot que de le trainer. Peut etre logique vu les conditions!
Perso, je me suis retrouvé a 14h a quasi 6000 a l’Aconcagua 3 jours avant de me faire le sommet. Temps de merde. j’ai ete pris dans le vent et les nuages: ben les temperatures degringolent tres tres vite, et alors tu fais tres tres vite pour descendre!!! Ce meme jour, un nuage lenticulaire s’est forme (ce que je ne pouvais pas voir de la ou j’etais mais que j’ai vu en redescendant!!!), signe de tres gros mauvais temps.
Bref, dans leur situation: tu le laisses la a 6500, et tu penses a te sauver toi sans… avoir a porter davantage qui t’ammenerait a une mort quasi certaine.[/quote]
NON!
Parmi tous le gestes qui SAUVENT ou qui ADOUCISSENT LA FIN il y a: injection de dexaméthasone (tube unique qu’en grande altitude on porte sur soi), ox médical, réchauffer (sac de bivouac / couverture de survie / abri de neige), transport vers le bas (perdre de l’altitude) en faisant glisser sur la neige si nécessaire, chaleur humaine et respect…
Je connais bien l’Aconcagua et les 8000. J’ai participé à des sauvetages à des altitudes entre 7 et 8000 mètres. On peut toujours faire quelque chose, un petit quelque chose, un tout petit quelque chose. Sauver une vie perdue dans la tempête est extrêmement difficile, mais… parfois réalisable.
En ce qui concerne le cas du malheureux guide évoqué plus haut: nous n’avons pas les éléments nécessaires pour apprécier la situation réelle. Oui! on entend le mot: imbécile. Mais il me semble aussi entendre des sanglots (le désespoir dû au sentiment d’impuissance d’un ou de plusieurs secouristes?)
J’ai la conviction intime que chacun a donné le meilleur de lui-même lors de ce drame.
Alors, à la victime: camarade alpiniste repose en paix; à ses proches: ma sympathie; à ceux qui ont tenté d’aider: merci.