[Edit modération : titre précisé]
Grimpeuse suspendue dans le vide
On aimerait en savoir un peu plus.
Par exemple, S’ils ont été capable de faire une voie TD+ de 280m, pourquoi n’ont-ils pas pu faire une remontée sur corde de 40m ?
Quant à s’extasier sur la réalisation d’un sauvetage par poulie-traction, ça doit bien faire rigoler les sauveteurs du PGHM de Chamonix.
+1
C’est probablement moins courant qu’à Chamonix, d’où l’excitation du journaliste local, mais je pense que pour ces secouristes ça reste une formalité, un exercice grandeur nature.
Je te trouve bien naïf ou optimiste sur les capacités de bon nombre de grimpeurs, y compris de très bon niveau. De ce que je peux observer, je ne pense pas qu’il y ai beaucoup de grimpeurs qui se sont déjà exercés à cette gymnastique de remonter sur son rappel, ne serais-ce que sous leur balcon. Quant à avoir sur le baudrier 2 autobloquants ou la connaissance (et la pratique) des manips pour s’en passer (encore plus lorsqu’on se retrouve en bout de corde), ça ne doit pas être une généralité sur les falaises et les montagnes.
Justement. C’est pour ça qu’il aurait été intéressant d’avoir davantage de précisions.
Il existe des techniques qui auraient pu leur permettre de s’en sortir de manière autonome : Remontée sur corde, mouflage, …
Les ont-ils mis en œuvre OUI/NON ?
Si NON, pourquoi ? Si OUI, pourquoi cela n’a-t-il pas marché ?
S’ils ne l’ont pas fait par ignorance, ce serait ainsi intéressant de le savoir.
Ce serait super si cette discussion pouvait permettre à des grimpeurs de prendre conscience de leurs lacunes (dans un domaine aussi important que la sécurité) et à faire l’apprentissage de ces techniques.
En France il y a une habitude de discussions des incidents et accidents tournée principalement autour du constat et du deuil (que je ne néglige pas attention !), plutôt que le partage d’informations pour prévenir de futurs problèmes. On parle souvent de « ne pas spéculer » et « laisser l’enquête de gendarmerie se faire », puis on oublie l’affaire et on n’a jamais le fin mot publié dans quelconque registre.
Oui c’est sur, on aimerait.
Mais comme il est quasi certain que personne sur ce forum n’y était et n’a la moindre information fiable sur le sujet, on n’en saura rien.
Mais il est possible que la conversation se développe tout de même, basée sur des hypothèses invérifiables et l’imagination des intervenants.
Mais la jeune femme, la première à s’être engagée, a fait une erreur en jetant la corde mais du côté opposé à celui où elle était montée
En dehors des remontées sur corde, des mouflages etc etc .il doit y avoir un problème sur le topo qu’ils on utilisé? Ou un problème de compréhension, non?
on ne voit pas toujours où attérissent les cordes, si ils ont peut-être vu un relais chainé , ils ont peut-être cru que c’était pour un rappel? c’est un peu délicat pour trouver les relais suivants quand il faut enchainer les rappels.
D’où l’intérêt des topos ! descendre sur un autre versant, pourquoi pas, mais il vaut mieux savoir ce que tu vas rencontrer en cours de route.
C’est indiqué dans le topo : « Descente : en rappel dans la voie. »
Pour se gourer, faut juste ne pas lire le topo, ou ne pas avoir un bon topo.
Et ce genre de « détail » (par où et comment on descend), c’est qqch qu’on prépare avant d’attaquer la voie (et plutôt la veille ou en faisant les sacs), donc l’éventuelle excuse « on a perdu le topo à cause du vent / batterie du tél déchargée » n’est pas valable.
Tu es dur avec eux sans connaître le détail de leur aventure !
Peut être que la descente dans la voie n’est pas unique et qu’il existe une ligne de rappel secondaire ?
Peut être que les rappels dans la voie étaient engorgés ?
Peut être que leurs renseignements pris en Allemagne ne sont pas aussi précis que le topo Français ?
Ça serait intéressant d’avoir leurs explications …
Oui ça doit être ça. Car je vois pas où l’on peut être pendu dans le vide là bas.
Sauf si on choisi delicatessen comme descente.
Pour les journalistes ça sera écrit le « dos d’éléphant » même si tu es dans une voisine.
Voilà où ils ont pu galèrer : ( voir topo jeef)
“R2 45 m dalle puis passage d’un gros toit où il faut amorcer un grand mouvement de pendule pour espérer attraper le relais suivant (auto-assurage indispensable et nœuds en bouts de cordes)
Il est aussi possible de ne pas faire ce rappel technique (niveau « 7c rappel » dixit l’ouvreur)en rejoignant un relais à 30 m, plus au S (repérer et suivre les spits de Delicatessen) puis de ce relais au pied du toit, un court rappel 15 m où il faut partir vers le N et se balancer au départ pour rejoindre les spits de la voie 10 m plus bas."
C’est même pas sur que tu y arrives ? Un rappel aléatoire
En fait, si t’as pas fait 3 ans de cirque, faut éviter d’aller grimper le dos de l’éléphant !
J’ai fait le rappel du grand toit au Montbrison et aussi comme tout le monde ceux du Cap Canaille mais celui ci, il me tente pas du tout
C’est ce que j’ai pensé aussi. Qu’ils avaient poursuivi jusqu’en haut après la fin ‹ officielle › du Dos de l’éléphant, par les 3-4 dernières longueurs de Jeef, puis avaient voulu redescendre dans Delicatessen, ce qui est le choix le plus logique une fois qu’on est là-haut.
Et en effet, il y a au milieu de cette descente un rappel pendulaire où le relais à viser est inatteignable sans balancer. Si on rate son balancier, il est alors indispensable de remonter une vingtaine de mètres sur la corde jusqu’à la lèvre du surplomb et recommencer. Il n’est pas impossible que quelqu’un peu au fait de ces manips ait paniqué et s’en soit senti incapable. Cela paraît nettement plus vraisemblable que de « jeter la corde du mauvais côté » et surtout de descendre dessus ensuite alors qu’elle ne touche pas la paroi.
Vu que Delicatessen est précisément « de l’autre côté » par rapport à la voie de montée, il est tout à fait possible que le journaliste ait fait un raccourci de ce genre.
Afin de ne pas confondre ce fil sur un secours duquel on n’a guère d’informations et la discussion légitime sur les remontées de corde qui s’est ensuivi, 106 messages ont été scindés en un nouveau sujet : Remontée sur corde