Grimpeurs sourds

Posté en tant qu’invité par laurence:

Je compte grimper avec une personne sourde de naissance.
Avec pas forcément un visuel du relais…
Des conseils ?

Merci,
laurence.

Posté en tant qu’invité par Oups:

Avant d’attaquer la voie tu peux convenir d’un code, du style tirer la corde plusieurs fois pour lui indiquer que tu es arrivé en fin de longueur. Ceci est d’ailleurs valable lorsque les grimpeurs ne se voient pas. Idem lorsqu’il y a beaucoup de vent, la communication vocale est parfois impossible.
De toute facon ne pas oublier que est indispensable d’être encordé chacun en bout de corde.
Ensuite avec un peu de logique et sans se voir ou entendre, l’assureur arrive à se faire un idée en fonction de la longueur de corde restante, si son premier de cordée est ou non au relais.
Bien connaitre les gens avec qui on grimpe est pour moi indispensable.
Bonne grimpe.

Posté en tant qu’invité par yann:

J’ai deja grimpé avec des sourds, mais le relais était visible.
Cela dit on fonctionnait aussi en tirant la corde, a chaque fois 3 coups… ds l’ordre, vaché, relais, et pour moi j’y vais.
Lui me disait car il parlait bien.
C’est en tt cas de gdes experience, très reposante et humaine.

A+

Yann

Posté en tant qu’invité par albert:

voilà ma proposition : Il n’y a pas besoin de parler pour grimper avec une personne sourde. Voilà comment tu pourrais pratiquer

Quand tu grimpes le second t’assure. le mieux c’est de te faire assurer avec un grigri (quand on sait bien s’en servir l’assurage peut ëtre dynamique). Tu grimpes ta longueur comme tout le monde et logiquement, tu vas arriver plus ou moins à bout de corde en fonction de la longueur de ta corde. jusqu’à présent tu n’as pas besoin de communiquer avecton second
Comment ton second peut savoir que tu es bientôt au relais ? (on suoppose ici qu’il ne te voit ni ne t’entend)… Parce que tu as pris la précaution de mettre une marque visible vers huit mètres du côté ou ton second est encordé. Au moment ou la marque passe dans le grigri. Ton second a pour consigne de prendre un des sifflets qu’il a autour du coup et de souffler une fois dedans. Toi, là haut tu sais qu’il te reste huit mètres de corde disponible pour atteindre ou créer un relais.
Tu installes ton relai. Tu te vaches et tu intalles le système d’assurage pour assurer ton second.
jusqu’à là tu es toujours assuré. le second n’est pas encore informé.il continue à assurer
A quel instant le second va dans un premier temps cesser de t’assurer puis pouvoir partir à son tour !
à deux mètres de lui , tu auras fait une marque sur la corde, dès que cette marque passe dans le du relais quand tu avalles la corde, il sait que celà veut dire : je suis vaché, je t’assure, tu peux grimper.
A toi d’avaller au bon moment la corde seulemnt quand tu es vaché et prêt à l’assurer.
le second est peut être sourd mais pas con donc, tu mets au point avec lui un code sonore qui t’informe toi qui entend . Toi, tu ne peux l’informer que visuellement avec les messsages inscrit sur la corde.
par exemple quand ton second grimpe si il veut que tu avalles sec parce qu’il est en difficulté il te siffle un coup court un coup long.
si par contre il veut du mou par exemple pour démousquetonner sous un surplomb ou dans une traversée un autre message te demande de lui restituer un peu de corde.

Je ne crois pas au message qui consite à tirer trois coups sur la corde pour dire au second de venir. Il peut être mal interprêté.
Un bon sifflet s’entend et chaque sifflet à un son particulier.
Il faut un code pour les situations prévisibles par exemple tu grimpes en tête et la corde se coince ou est emmélée au relais le second ne peut pas momentanément te donner de la corde . Il peut t’informer.
Il faut un code unique pour la situation d’urgence ou tu devras rejoindre ton second en te décordant

Si tu envisages des grandes voies engagées alors je te conseille de prendre dans ton sac une corde de rappel de faible diamètre pour pouvoir retourner en autonomie au relais précédent et porter assistance à ton second.
ton second va avoir plusieurs sifflets autour du cou qui vont te délivrer les messages que vous avez prévu ensemble

Bref c’est à vous d’apprendre en expérimentant votre communication en école d’escalade.
cas de la retraite du leader. si tu décides de redescendre parce tu n’arrives plus a progresser. il te faut informer ton second que que tu vas faire retraite.
sert toi de ta corde de réchappe en installant un rappel sur le dernier piton atteint mais reste encordé en déséquipant jusqu’à ce que tu es un contact visuel avec ton second.
voilà quelques idées pour répondre à ton problème j’ai pensé à tout celà …parce que je deviens sourd (I’m a poor old climber)
PS : utilise des marqueurs pour faire tes marques la corde s’en fout . Bonne grimpe !

Posté en tant qu’invité par Oups:

Effectivement Albert,
C’est une solution, mais le fait de tirer 3 coups sur la corde est une manip assez répendue et qui fonctionne.
J’admets tout de même qu’elle peut etre mal interpretée. Exemple si le leader a du mal à tirer sur la corde pour mousquetonner un point, cela pourrait se confondre. Mais je le repete, sécurité oblige, l’assureur doit être encordé .
Ensuite, je me repete encore, tu vois bien si tu arrives en bout de corde que le relais doit être proche. Donc les 3 coups sur la corde (attendu)sont surement pour informer ton camarade que tu es au relais.
Autre chose aussi, si tu vois que la corde est tirée assez rapidement, tu peux analyser la chose comme par exemple que le copain est au relais vaché et en train de ravaler la corde pour que tu puisses partir.
Mais je suis bien d’accord, on n’est jamais assez prudent.
A+

Posté en tant qu’invité par albert:

Ce que j’aimerais savoir c’est si les propositions conviennent à Laurence . Oups, Il y a très (très très) longtemps que je grimpe et le coups des trois coups, je l’ai expérimenté. J’ai eu des surprises. ca marche par beau temps en bonnes conditions. Mais une cordée surtout dans les grandes voies (dénivellé supérieur à 300 m par exemple dans les dolomites ) il y a intérêt à ce que la cordée fonctionne comme une machine à grimper bien huilée. Les cordées de ma génération étaient bien huilées et souvent plus solides qu’un mariage. Si cette personne souhaite grimper régulièrement avec une personne sourde et former une cordée efficace, elle a intérêt à construire un sytèmede communication autonome, interne et sans ambiguité.

Posté en tant qu’invité par laurence:

Merci pour ta réponse, elle m’a longuement fait réfléchir et visualiser…

Suis d’accord avec toi pour l’avoir vécu xfois que tirer sur les cordes pour de l’info ce n’est pas ca…
« me revoit cet été dans une 600m dos à la paroi en train d’essayer d’avoir du mou à deux mains comme une mule… bref : tirage, coinçage… j’ai même pensé ; bout de corde ? (voie sans relais donc avec 60m de corde tu fais le relais là où veux ou peux…) j’entendais + mon collègue depuis un bon moment. »

Pas pensé aux siffets cela me semble un bonne idée, pour le grigri c’est pas la peine car je grimpe sur corde à double et depuis de j’ai modifié cet appareil pour grimper seule, je n’ose plus m’en servir pour assurer quelqu’un.

J’avais pensé à laisser des messages (accroché au point) dans des cas précis ; genre (vécu) un coinceur est déjà dans la voie et pour ne pas que le second s’échine en vain à le sortir…

Me pose une cruelle question ; si je fais partir une pierre, bon dans la pratique faut pas que cela arrive !

Je vais faire lire tes propositions, à suivre…

Bonne grimpe,
laurence.