Posté en tant qu’invité par Richard:
A propos de comment on a commencé à grimper sur coinceurs:
En 1980, première visite au Verdon, trompé de rappel, me suis retrouvé dans Luna-bong au lieu des dalles grises. A l’époque, les voies en fissure de l’Escalès n’étaient pas équipées béton. J’ai vite appris à mettre mes coinceurs et à renforcer les relais avec des coinceurs. A l’époque, je n’avais pas encore de friends. Auparavant, je n’avais jamais vraiment utilisé les coinceurs, juste joué un peu avec.
Après cette initiation, l’utilisation des coinceurs m’est devenue très vite familière, tout comme l’évaluation de la confiance que je pouvais avoir en eux. J’ai poursuivi mes expériences dans les Dolomites, terrain peu favorable aux coinceurs en général, mais là, j’avais aussi des friends.
C’est comme pour apprendre à nager: tu te jettes dans la grande profondeur après avoir appris les gestes et tu te démerdes.
Sans prôner à tout prix une approche aussi radicale, je recommande personnellement de commencer à grimper dans une voie que l’on connaît et qui est équipée, mais en s’assurant entièrement sur coinceurs. On doit donc gérer le risque, mais on a un joker en cas de panique ou de zone où on n’arrive pas à poser un coinceur fiable: on peut toujours mousquetonner un point fixe. Idem pour les relais. Choisir de préférence une voie dans laquelle on a des positions confortables pour mettre les points (donc pas trop raide: dans luna bong, la première fois, je suis sorti les bras complètement explosés).