Grimper en corde tendue?!

Posté en tant qu’invité par tetof:

si tu ne poses pas de point, il n’y a strictement aucun interet de mettre plus que 2 ou 3 mètres. Il n’y aura pas de « choc » à encaisser car la corde doit être tendue.
Bien souvent, il suffit d’enrayer un déséquilibre. C’es facile à faire si tu as immédiatement le mec dans ta main via ta corde. C’est nettement plus difficile s’il faut avaler l’elacticité de 20m de corde.

Autres avantages des 10 - 20m : le passage de crevasse ou rimaye
Il faut moins de 5 minutes pour enlever des anneaux de corde. Ajuster la longueur de corde au terrain est une technique de base.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Ton histoire des 20m me laisse vraiment dubitatif, et je me demande comment tu as testé le truc. Et si la chute est « lente », le gars peut aussi bien s’arrêter avec son piolet.

J’avais suivi une école de neige, avec des exercices d’assurage dynamique en couloir (cas de la cordée tirant des longueurs), sans point de renvoi.

  • En assurage non dynamique (exemple, au huit), le 2nd a de gros risque de se faire éjecter.
  • En assurage dynamique, aucun souci pour l’arrêt.
    J’imagine mal un alpiniste en progression être + efficace qu’un alpiniste qui s’attend à prendre un choc…

Donc mon principe est :

  • 2 alpinistes de même niveau ne progressent pas en corde tendue sur neige. Ils tirent des longueurs ou ne s’encordent pas.
  • Avec 2 alpiniste de niveaux différents, le plus faible est forcément derrière, et le leader n’a pas le droit de tomber.

Posté en tant qu’invité par le Roro:

Pour grimper corde tendue, il faut être détendue…
Bon ! je vais me coucher ,bonsoir…

Posté en tant qu’invité par Pat ©®™:

Je partage le meme avis: corde tendue = le plus court possible mais en fonction du terrain.
En general on n’allonge que dans le cas ou il y un risque objectif et reel plus qui est plus efficacement enrayable si la distance est augmentee (ou quand on arrete de progresser simultanement).
Un des problemes de l’encordement (tres) long en escalade ou en montagne c’est que c’est un handicap a la communication et que ca peut creer un risque supplementataire.
Je pense aux cas lies aux chutes de pierres (la corde traine…), aux probleme de l’erreur d’itineraire (retour en arriere… qui reprend le mou?), synchronisation (est-ce que leader s’est arrete pour avoir du mou et passer un pas ou dois-je m’arreter aussi?)…
Le cas du glacier c’est quelquefois different aussi.

Posté en tant qu’invité par Pat ©®™:

OK sur le reste sauf pour tes principes… il y a des cas ou le danger ne vient pas du niveau des membres de la cordee. On s’encorde aussi pour des raisons autres:

  • incident medical (malaise)
  • incident technique (crampon qui lache, prise qui pete, etc…)
  • effet de surprise (l’autre jour un helico a surgi du haut de la falaise sans que je l’entende venir… boum!)
  • coulee de neige, caillassages (naturels ou non…)

De plus le cas de la descente ne marche pas pour ton 2eme principe. Mais comme le titre du post est « grimper »… mais aussi le cas de la neige ne devrait pas etre debattu dans ce forum…

Mais je pinouille! :wink:

Paul G a écrit:

Donc mon principe est :

  • 2 alpinistes de même niveau ne progressent pas en corde
    tendue sur neige. Ils tirent des longueurs ou ne
    s’encordent pas.
  • Avec 2 alpiniste de niveaux différents, le plus faible est
    forcément derrière, et le leader n’a pas le droit de
    tomber.

Posté en tant qu’invité par tetof:

Un des problemes de l’encordement (tres) long en escalade ou en montagne c’est que c’est un handicap a la communication et que ca peut creer un risque supplementataire.

Il n’y a pas besoin de parler pour communiquer. Ce n’est bien souvent q’une question d’habitude, de connaissance et de confinace son partenaire. De toute façon, le leader avance et le second suit quand la corde est tendu. C’est toujours le leader qui commande. S’il se plante de chemins, il ravale le moux lui-même ou fait venir son second.

J’ai grimpé avec pas mal de grimpeurs que je ne conprenais pas toujours très bien (non-francophone). La première chose que tu apprends c’est à ne pas compter sur la parole. De toute façon, il suffit qu’il y ait du vent pour ne pas se comprendre. => autant prendre l’habitude de grimper sans parler.

Posté en tant qu’invité par zoom:

Non, pas d’autobloquant sur un point pour assurer un second en corde tendue, et encore moins un Tibloc (un ropeman c’est moins pire ?): en cas de chute du premier sur ce point la gaine de la corde peut être arrachée…

En escalade rocher corde tendue, il est surtout important de placer régulièrement des protections fiables. Si c’est des goujons, pas de soucis, on s’arrétera toujours même si on saute des points et qu’on fait un vol très long (après çà dépend de la verticalité, pour se faire mal ou pas…).
En terrain d’aventure ou en montagne, j’essaie surtout d’être régulier dans le placement des protections, même s’il n’y pas de difficultés en vue. Un bon becquet comme çà , çà ne se loupe pas: une sangle, un mousqueton !
Sur les arêtes, je fais passer la corde de part et d’autres, même si on a parfois du tirage: quand il y a trop de tirage, c’est comme quand on a plus de matériel, on s’arrête et on fait relais.
Et bien sur, je connais mon second et j’ai totale confiance en elle (le plus souvent !) ou lui: corde tendue, c’est pas 10 m de mou, et si çà se ramollit, le second doit ralentir. On s’encorde généralement à 30-40 m, histoire de toujours avoir plusieurs points entre nous. A 10m , çà va dans le très facile ou on est presque en solo encordé…

Moyennant cela, les grandes voies rocher pas tres dures et protegeables, c’est bien le seul terrain ou j’arrive a tomber les horaires :-))
En neige, c’est une autre histoire…

Posté en tant qu’invité par Vinc:

Paul G a écrit:

Ton histoire des 20m me laisse vraiment dubitatif, et je me
demande comment tu as testé le truc. Et si la chute est « lente
», le gars peut aussi bien s’arrêter avec son piolet.

Comment j’ai testé : c’est simple : le second est parti et je l’ai retenu, en conditions réelles, non préparées … et ceci est arrivé à quelques reprises depuis que je fais de la montagne.

J’avais suivi une école de neige, avec des exercices
d’assurage dynamique en couloir (cas de la cordée tirant
des longueurs), sans point de renvoi.

  • En assurage non dynamique (exemple, au huit), le 2nd a de
    gros risque de se faire éjecter.
  • En assurage dynamique, aucun souci pour l’arrêt.
    J’imagine mal un alpiniste en progression être + efficace
    qu’un alpiniste qui s’attend à prendre un
    choc…

Je dis pas qu’il est plus efficace, je dis que ça marche quand même

Donc mon principe est :

  • 2 alpinistes de même niveau ne progressent pas en corde
    tendue sur neige. Ils tirent des longueurs ou ne
    s’encordent pas.

J’ai parfois vu en effet des alpinistes tirer des longueurs sur la neige et se retrouver très tard dans des faces bien chauffées au soleil. Il y a en plus le spectacle des pierres qui volent, de la neige qui coule … Certains ne sont pas rentrés d’ailleurs …