Grimpe t'on pour la cotation?

Posté en tant qu’invité par pierre:

salut a tous
c’est la lecture des posts sur les gorges du Tarn qui m’a inspiré cette question , il me semble voir , pour ma part , beaucoup de gens grimper pour la cotation , sans que cela n’enléve au plaisir de l’escalade ( moi en premier) , j’ai la satisfaction de voir que mon entrainement a porté ses fruits , de plus quand je contemple les gradins herbeux en 5 sup’, je suis plutot content de grimper les grandes voies deversantes qui attirent l’oeil,
pour ce qui concerne la surcotation , il suffit de la savoir et d’aller dans des voies plus dures ,
et vous est ce que vous grimpez pour la cotation???

Posté en tant qu’invité par phil:

salut
je pense que la recherche de faire des voies toujours plus dures (et donc des cotations plus élevées) est l’un des moteurs de l’escalade, ce n’est pas un but, mais ca fait toujours plaisir d’avoir réalisé une voie cotée plus dure…

Posté en tant qu’invité par mat:

je pense que oui sinon autant au faire du 3

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

bonjours pierre ,

perso non ! il y a quelques années en arrière, oui ! la perf était un moteur pour tout les potes. mais avec le temps viens la réflexion, le manque de temp et la recherche de la perf disparaît au profit du seul plaisir de grimper , du partage des impressions que nous a donner une voie ou un bloc des différentes techniques, et bien sur du matos.

l’humilité, chère a la montagne remplace progressivement, l’agressivité nécessaires aux voies en 7+ et 8

Posté en tant qu’invité par osonsvosges:

Ben non mais oui…
je ne grimpe pas pour la performance mais pour le plaisir.
et le plaisir je le prends aussi bien en voie facile qu’en voie dure. Je le prends aussi dans les rencontres avec les autres, la découverte de nouveaux sites( même si ya que des voies en 3), le partage, la galére commune, la prise de tête constructive avec un autre grimpeur, ou le chasseur du coin, bref
la cotation est un élément parmi tant d’autres qui m’apporte du plaisir, mais ce n’est pas l’essentiel

Posté en tant qu’invité par momo:

je pense que la cotation est pour la plupart des grimpeurs un facteur de motivation (on vise le 7, et on va se donner tous les moyens pour y arriver un jour: entrainement, échange d’idées, etc).

du coup elle sert de repère pour situer ton niveau, et joue donc un grand rôle sur l’estime de soi (comme le dit Phil, qui n’a pas été content de passer à la cotation au-dessus?)

malgrè cela, je ne pense pas qu’elle soit indispensable à la pratique de l’escalade: je peux m’éclater pendant 3h en grande voie cotée en 4 ou 5, ou encore dans un superbe dièdre en 5c (celui de sisteron par exemple). Et je ne pense pas être la seule… dans ces cas là, on grimpe pour la beauté de la voie, même si sa cotation est inférieure à notre niveau.

pour résumer, la cotation est nécessaire, mais pas tout le temps…

Posté en tant qu’invité par raoul loubar:

La cotation, c’ est utile de savoir ce que j’ ai en face de moi, je ne suis pas obnubilé par la cotation . quand tu as en face de toi quelqu’ un qui te fait un caca nerveux parce qu’ il a pas enchainé une voie, c’ est gonflant, c’ en est meme triste ce genre de reaction . Je dis souvent, ce 6b ou ce 6c est plus joli que ce 6a et presque pasplus « dur » . et vous ? Peut etre une question de gestuelle et de sensations « superieures » quand le niveau augmente .Je ne cherche pas a l’ expliquer et tout cela est très personnel . Ian .

Posté en tant qu’invité par Alexstru:

Je crois que oui et non !

Oui parceque comme c’est si bien dit plus haut, grimper en essayant de progresser est quelque chose d’intéressant à bien des égards ! Il y a vraiment un tas de chose à apprendre et à retirer d’une progression dans les cotation, que se soit d’un point de vue sportif ou d’un point de vue plus général (maitrise de soi, de ses émotions, bien être,…).

Mes dix premières années d’escalade n’ont été qu’une recherche de l’amélioration. Je me souvient très bien de mon premier 6a, de la mise en place d’un petit programme d’entrainement pour progresser plus vite, de mon premier 6c, de mon premier 7a et de mon premier 7b+. La recherche de la cotation était à ce moment le principal moteur outre le fait de grimper entre amis. Il y avait d’ailleurs une concurence positive entre nous et c’est très bien ainsi, j’en garde un très bon souvenir.

Mais maintenant (et après une interruption de 4-5 ans), je ne grimpe plus du tout avec la même optique. Oui, j’aime toujours autant galérer dans une voie difficile (pour moi) de temps en temps. Mais je recherche autre chose le plus souvent ! Simplement le plaisir ! Me dire au dessus d’une voie « waaoouuhhh, qu’elle est belle ». Je n’hésite donc plus à faire de voie facile voire très facile ! Faire un splendide 4 est une chose très agréable que je conseille à tous ! Même pour des grimpeurs qui ne vont jamais en dessous du 6.

Ma conclusion, c’est donc qu’il est effectivement intéressant de grimper pour la cotation, mais à la seule condition que cela ne soit pas le seul objectif ! Il faut savoir varier, se faire plaisir ! Il faut savoir sortir de la prison des cotations qui ne sont finalement jamais que le reflet d’une difficulté et non le reflet du plaisir que peut offrir une voie !

Posté en tant qu’invité par J2LH:

pierre a écrit:

et vous est ce que vous grimpez pour la cotation???

Un coureur de 100m ne court il pas pour passer sous les 10s (ou sous les 25s ça dépend) ? Un footballeur joue-t-il uniquement pour le plaisir et ne joue-t-il pas également pour gagner ? etc…

Bien sûr on grimpe pour le plaisir de faire de jolies voies, de jolies gestes, etc… mais on est également content quand on sort une voie dans son niveau max et on peut être déçu d’un but dans une voie d’un niveau qu’on pensait acquis.

Posté en tant qu’invité par raoul loubar:

Tout est dit par J2lh : le but dans un niveau qu’ on pensait acquis, et bien ca relativise drolement la notion de niveau et c’ est tant mieux . si tu grimpes a Virieu, Crept, colombiere,Duingt, Grande Jeanne…, tu sentiras en fréquentant Maquis, cessens, vallon perdu une différence certaine . Alors le niveau acquis, c’ est un peu comme dans le couple, des fois ca coince . J’ ajoute qu’ on n’ est pas obligé de courirpour la perf et qu’ on peut jouer au foot par pur plaisir, il y a aussi des gestes et de la technique .Sans la gestuelle et la technique, l’ escalade serait d’ un interet tout relatif .J’ ai couru, tapé dans un ballon, il y en a qui le caresse le ballon et c’ est « beau » . Je grimpe et je me fous de la perf, et si j’ enchaine un 7a, ce qui m’ est arrivé, c’ est qu’ il est « fait » pour moi, ou l’ inverse . .L’ escalade ne se résume pas a la perf, sinon nombreux sont ceux qui resteraient a la maison .Voila, je privilégie lesnotions de plaisir, la grimpe pour moi c’ est l’ harmonie, la réflexion , le geste et la precision du geste, la gestuelle ( comme le danseur ) . Après le reste ne me semble pas tres important . Amitiés . Ian .

Posté en tant qu’invité par J2LH:

raoul loubar a écrit:

quand tu as en
face de toi quelqu’ un qui te fait un caca nerveux parce qu’ il
a pas enchainé une voie, c’ est gonflant, c’ en est meme triste
ce genre de reaction

J’ai été totalement incapable de passer une 6a+ hier dans une grande voie et j’ai réussit à dormir. Je suis en progrès :wink:

Je dis souvent, ce 6b ou ce 6c est plus
joli que ce 6a et presque pasplus « dur » . et vous ?

Plus je monte dans les cotations et plus je trouve ça beau, surtout quand ça se passe bien. Mais ça n’empêche pas de trouver des 5b très belles.

Posté en tant qu’invité par jerem:

Pas exactement pour la cotation mais je veux tjs faire mieux et plus dure pour me dépasser. Alors oui je cherche la cot max dans n’importe quel style d’escalade. J’aime forcer à fond ou résister le + possible pour enchainer. J’aime enchainer des voies de + en + dures.

Et c’est vrai de partout, même en montagne. D’années en années tu cherches des voies plus dures, plus longues, plus engagées…

Posté en tant qu’invité par Boris:

Du même avis

Posté en tant qu’invité par unCplus à vue de nez:

je grimpe avant tout par plaisir et la cotation est loin d’être le critère primordial quand au choix d’une grande voie en montagne. ce qui compte c’est l’esthétique, l’ambiance, que la voie soit longue.

j’ai un exemple de voie en 4+/5 ; c’est maudit blhéros (elle cote un peu sévère). cette voie est en dessous de mon niveau max et ça m’empêche pas d’avoir pris mon pied dedans.

la cotation sert aussi de guide avant de se lancer dans une longueur, pour savoir si est capable de la grimper ou pas.

c’est vrai que c’est aussi sympa de réussir des trucs un peu plus haut que son niveau max à vue mais pour moi ya vraiment pas que ça qui compte.

c’est aussi sympa de progresser vers le haut pour la difficulte mais, je préfère que cette « progression » soit faible et/ou lente et ; faire plein de voies en montagne où la notion de difficulté technique n’est pas primordiale.

Posté en tant qu’invité par kma:

la cotation est importante pour moi, enfin plus exactement la difficulté! j’aime travailler, ensuite taper l’essais victorieux (pas toujours!!), je pense que jedois avoir beaucoup d’energie à depenser, evidemment moins qu’avant, mais j’ai l’impression que mon moteur a encore de l’essence! J’adore l’ambiance qu’il y a à la falaise actuellement, elle est aussi un element moteur tres important, et puis en ce momentje vais dans les voies que j’ai equipées, c’est tout benef et la motivation est decuplée!!!l’escalade est une activité extraordinaire, je pense que je pourrai (j’aurai pas trop le choix avec l’age!!!) me faire plaisir dans du IV. l’autre jour, on avait profité des eclairages mis le long de la falaise pour grimper de nuit, c’etait jubilatoire, on etait 12 à grimper sur les deux mobs installées, bonne rigolade…

Posté en tant qu’invité par Mel débutante Sup !:

J2LH a écrit:

pierre a écrit:

et vous est ce que vous grimpez pour la cotation???

Un coureur de 100m ne court il pas pour passer sous les 10s (ou
sous les 25s ça dépend) ?
Certe J2LH mais à la différence qu’un athlète qui tente de courir le 100m en moins de 10s ne va pas s’en glorifier… surtout en athlétisme la comparaison n’est pas de mise… Le travail en athlé se fait dans l’ombre. Et qu’en est-il dans la grimpe? Il ne manque plus que les paillettes et la costumes de lumières… Parce que ca brille de mille feux, je trouve…

Un footballeur joue-t-il uniquement

pour le plaisir et ne joue-t-il pas également pour gagner ?
etc…`certes mais en football il y a une équipe adverse à battre… Qui est l’adversaire dans la grimpe?

Bien sûr on grimpe pour le plaisir de faire de jolies voies, de
jolies gestes, etc… mais on est également content quand on
sort une voie dans son niveau max et on peut être déçu d’un but
dans une voie d’un niveau qu’on pensait acquis.

D’accord mais ce fameux plaisir ne doit-il pas rester perso? Le monde entier se fout de savoir si un illustre inconnu grimpe du 6a ou 6b non? Et pourtant en grimpe il semblerait que ce soit l’essentiel… Le grimpeur (euse) se résume à une cotation… d’ailleurs quand on rencontre quelqu’un la question de rigueur est « tu grimpes dans quel niveau? »… en fonction de la réponse, on est au travers du regard de l’autre, bien ou pas… pffff

Posté en tant qu’invité par jean-christophe:

hmmmm …
la notion d’adversaire et de cvompétition me semble pour ma part complètement absurde. D’ailleurs ne joue-t-on pas avec quelqu’un plutôt que contre même dans l’objectif de « gagner » ? En escalade « l’adversaire » c’est soi-même, l’apesanteur et on grimpe avec quelqu’un … existe-t-il vraiment un adversaire dans quelques sports que ce soit ?? ça serait pas dans la tête ça, comme si le plus fort serait plus respectable, plus considérable que les autres ??? Mais est-ce que le vainqueur est le meilleur ? … oui tout au plus subjectivement et certainement pas un peu plus objectivement ! Tous le même combat !!! qu’on grimpe dans le 8c ou 4b !!!
Je ne pense que le grimpeur se résume à une cotation, la preuve je peux aussi bien grimper avec un ami qui grimpe dans le 5/6 qu’avec un autre qui est dans le 7/8 … qu’est-ce que ça fait ?? Moi je fais un essai dans un 7b et mon pote essaie un 8a, un autre va tenter son max dans le 6a … et quoi ??? Est-ce qu’il faudrait que je respecte plus celui qui fait un essai dans un 8a plutôt que celui qui fait un essai dans son 6a ? Je ne pense pas que la cotation soit si importantes au niveau humain.

Posté en tant qu’invité par osonsvosges:

on est sur la m^me longueur d’onde…
Dans les sports de plein air la collaboration a toujours fait ses preuves
et chercher à dominer le milieu se retourne toujours contre le pseudo dominateur.
Apprivoiser, s’adapter, respecter partager…les mots clés du plein air

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Mel débutante Sup ! a écrit:

Certe J2LH mais à la différence qu’un athlète qui tente de
courir le 100m en moins de 10s ne va pas s’en glorifier…
surtout en athlétisme la comparaison n’est pas de mise… Le
travail en athlé se fait dans l’ombre. Et qu’en est-il dans la
grimpe? Il ne manque plus que les paillettes et la costumes de
lumières… Parce que ca brille de mille feux, je trouve…

Tu as cette impression ? Tu as vu le cirque que font les sprinteurs après une perf ? Tour de piste et photos devant le tableau du chrono. Je n’ai pas encore fait le tour de la Grande Jeanne après un 6a ;-))

D’accord mais ce fameux plaisir ne doit-il pas rester perso? Le
monde entier se fout de savoir si un illustre inconnu grimpe du
6a ou 6b non? Et pourtant en grimpe il semblerait que ce soit
l’essentiel… Le grimpeur (euse) se résume à une cotation…

Le grimpeur se résume quand même moins à un cotation que le sprinteur ne se résume à un chrono. Un sprinteur n’est satisfait que quand il fait mieux que la fois précédente, un grimpeur peut prendre son pied dans une voie de difficulté bien inférieure à son niveau : l’ambiance, le cadre, le rocher, etc…

d’ailleurs quand on rencontre quelqu’un la question de rigueur
est « tu grimpes dans quel niveau? »…

Pas forcément et puis l’escalade se pratique à deux en général, ce qui vient en général ensuite, surtout quand les niveaux sont proches, c’est "tu as fait telle voie ? Ca t’intéresse je cherche quelqu’un… "

Je pense qu’il ne faut pas opposer cotation et simple plaisir de la grimpe, c’est complémentaire. Il est à mon avis domage de ne grimper que pour la cotation ou au contraire de ne grimper sans chercher à progresser. Les cotations mesurent (vaguement) la progression et c’est excellent de passer enfin une voie dans une cotation qu’on n’avait jamais atteind.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

jean-christophe a écrit:

En escalade « l’adversaire » c’est soi-même

Ca c’est on ne peut plus clair, surtout que l’aspect psychologique est super important.

existe-t-il vraiment un adversaire
dans quelques sports que ce soit ??

Demande à Zidane :wink: