Dans le propos du ministre, il y a deux éléments différents : le fait de s’exposer délibérément à un risque et le fait de s’engager en ayant parfaitement connaissance d’une interdiction.
Ces comportements sont déjà prévus et réprimés lorsqu’ils concernent « la mise en danger de la vie d’autrui » (article 223-1 Code Pénal).
« Autrui », cela peut tout à fait concerner des secouristes.
Les ministres et les hauts fonctionnaires ont une bonne connaissance du droit administratif, mais souvent énormément de lacunes en droit pénal. La multiplication des textes est inutile et il suffirait déjà de se donner les moyens d’appliquer ceux qui existent pour sanctionner les comportements qu’ils visent.
Se mettre en danger soi-même n’est pas sanctionné pénalement. C’est le risque causé aux tiers (y compris secouristes) qui l’est. Rien n’empêche le département ou l’État de se constituer partie civile et de demander son indemnisation.
J’y vois donc, comme souvent, un effet d’annonce.