Gratuité secours en montagne

bien plus que ça. De mémoire c’était vers les 75 % des accidents qui avaient lieu sur du terrain de randonnée.

Mais si c’est là que se trouvent 95 % des personnes, c’est pas si étonnant non plus.

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En général, en alpinisme, les personnes savent dans quoi ils mettent les pieds, et les pratiquants ont une bien plus grande expérience de la montagne (les exceptions existent évidement).
Donc souvent les secours, c’est lors de randos, une cheville, un genou, une personne égarée…

Selon Maud Vanpouille, la rando représente que 46% des secours (mais que 4% des morts). L’alpi est à 10%,

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j’avais en tête que l’immense majorité des secours avaient lieu sur du terrain de randonnées (parfois pour des alpinistes/grimpeur en fin de sortie). My bad…

J’avais pourtant la même impression.

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Il faut aussi voir le ratio entre le nombre de pratiquants et le nombre de secours. Pas sûr que la rando reste en première place concernant la dangerosité des pratiques.
Mais ce n’est pas la discussion (ni Chihuahua/Monique d’ailleurs !), ici il s’agit de réduire les sorties des secours, peut-être pour plus tard dégraisser les effectifs pour faire des économies de bout de chandelle.

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Oui c’est sur que la rando représente la vaste majorité des pratiquants de la montagne. Je pense pas que ces chiffres constituent une digression. Parce que au niveau du grand publique, savoir que la moitié des secours en montagne sont pour des randonneurs changera surement un peu l’image du service, et nous éloigne des stereotypes des neophytes qui font n’importe quoi et des alpinistes de haut niveau qui mettent volontairement ses vies en peril.

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Et on s’étonne des propos du ministre Machin ? C’est pourtant en droite ligne de la casse des services publics.
Et le secours en montagne… images spectaculaires, hélicos, parois éponvantables, glaciers gloutons… regardez voir un peu où est-ce qu’ils vont se fourrer, ces inconscients. Et c’est nous qu’on paie pour ces jeunes (ou vieux) cons.
C’esr sûr qu’avec les images à l’appui, ce discours passe bien.

Tu as oublié « Alpe homicide »…
ça fait un peu vieux jeu, mais ça fait encore son effet.

@jjbibi : J’entends tes arguments, qui sont légitimes, mais, encore faut-il faire du secours (ou en avoir fait) pour savoir, et donc comprendre, que les secours en montagne n’ont rien à voir avec les autres types de secours : urbains, routiers, maritimes, etc,… Ce n’est pas comparable. De même qu’un secours spéléo. (on l’associe à l’activité montagne)
L’ensemble des éléments qui caractérisent les secours en montagne en font leurs particularités : hélico obligatoire (ou alors approche très longue et parfois pas le choix), technique de pilotage (pose patin), massif de vol gigantesque, recherche de victimes très difficiles, vent, effet venturi, neige, froid, brouillard, condition d’intervention (pente, glissement, éboulement, feuillus,…), accessibilité aux victimes, difficultés de mise en conditionnement pour le « grand tour », nombre de personnes mobilisées, techniques particulières de progression à maitriser, isolement, etc, etc,… en font des secours différents des autres, et surtout, qui entrainent aussi une mise en danger d’autres personnes, donc un réel potentiel de sur-accident. Ces débats sont, et seront, récurrents.
Quand les gens parlent de faire « payer » (au sens propre) ce n’est pas pour rembourser les coûts, c’est évident, mais essentiellement pour (tenter de) dissuader et responsabiliser.
Cependant, tout comme la loi qui est pourtant sensée dissuader d’avoir des comportements criminels (ce qui ne veut pas dire meurtre), cela ne suffit pas. Il suffit de regarder ou d’écouter les infos.
Certains sont irresponsables et dangereux en conduisant alcoolisés, cocaïnés, en ne respectant pas les vitesses, d’autres en allant nager en mer avec un drapeau rouge, ou en canyon alors qu’il y a orage, et d’autres enfin partent skier où il ne faut pas quand il ne faut pas.
In fine, il s’agit toujours de comportements à risques et déviants, mais certains nécessitent des interventions plus contraignantes, techniques, longues et risquées.
Terminé.

mais les accidents n’arrivent juste parce que tu fais une erreur, ou parce que tu as sous estimé la difficulté.
Chute de pierre ou autres risques objectifs, mauvais temps non prévu, glissade, rappel coincé…

Va dire aux gardes côte qui vont faire un sauvetage en pleine tempête, ou simplement par gros temps, que c’est du pipi de chat…

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Valcibiere
Je ne considérais que les problématiques « financières » = rendez vous compte ce que ces abrutis de - grimpeurs randonneurs alpinistes skieurs de montagne … - coûtent à la collectivité pke ils prennent des risques plutôt que de rester devant leur télé etc
Faut leur faire payer tous les frais etc , envoyer la facture
Peut être même les foutre en tôle …
Et pas au niveau du risque pris par les sauveteurs et médecins, etc en montagne, en mer …

Le secours en mer, tout aussi onéreux et périlleux, est gratuit.

Ce serait une rupture d’égalité.

Je ne pense pas, dans la mesure où il est organisé radicalement différemment du secours en montagne, puisqu’il repose sur les bénévoles de la SNSM (de façon approchante à ce qui existe avec le Spéléo-Secours ?)

Les secours du GRIMP, dépendant des pompiers et intervenant hors zone montagne, sont gratuits aussi. Ils sont assurés par des professionnels, pour l’essentiel. Un EC 145, même « sécurité civile », pour info, ça vaut 7,5 M d’euros.

https://pompieractu.fr/grimp-sapeurs-pompiers-paris/

Les propos du ministre c’était :
« Quand un certain nombre de personnes, en ayant parfaitement connaissance d’une interdiction ou de l’existence d’un danger, s’engagent malgré tout sur ces lieux, ont un accident, et finalement en conséquence, font prendre des risques à nos propres secours, je pense que là, oui, on peut s’interroger (…) il n’y a pas de tabou sur ce sujet-là particulier, d’une manière générale le secours est inconditionnel, mais pour ceux qui franchement volontairement, s’engagent dans des situations dont ils ont la connaissance parfaite qu’elles sont interdites, il y a un moment, on peut se poser la question »

N’est-ce pas un peu sur-interpréter de voir ça comme une volonté de « casse du service public » ?

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Y’a aussi des bénévoles (pompiers) pour le secours en montagne non ?

Sur la notion d’interdiction, c’est clair et explicite… Si je m’y engage, c’est à mes risques et périls…
Je dois supporter les conséquences éventuelles de ma bravade !

Par contre sur la notion « existence d’un danger », il va falloir préciser ce qui relève d’un danger acceptable ou d’un danger inacceptable…

« interdites »… juridiquement ? ou moralement ?

Bref, beaucoup de blabla pour pas grand chose…
Le principe de gratuité inconditionnelle des secours va perdurer (et tant mieux), par contre les poursuites (mise en danger de la vie d’autrui par exemple) pourraient devenir plus fréquentes pour les cas abusifs… Mais là encore, il faudra être capable de définir, dans le droit, ce qui est abusif et ce qui ne l’est pas !