Gratuité secours en montagne

Oui. La formation est ouverte aux sapeurs pompiers volontaires ou professionnels.
https://www.pompiers.fr/pompiers/votre-carriere/formation/specialites-chez-les-sapeurs-pompiers

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Pas vraiment, non, vu que ce discours est le même que celui de beaucoup d’élus depuis 30 ans, et beaucoup d’élus alpins, d’ailleurs.
Dame, c’est que le secours payant serait un business vachement rentable. Faut pas chercher les raisons ailleurs.

Pas contre, mais comment faire pour une cordée plus ou moins homogène qui a fait des bêtises de manière collaborative? J’ai l’impression que ça tombe souvent sur le plus expérimenté, alors que c’est pas forcément principalement sa faute.

des exemples concrets de discours d’élus militants pour rendre payant l’ensemble des secours en montagne ?

NB. Il faudrait changer le titre de ce fil pour mettre : « qui doit payer le secours en montagne ? Le contribuable ou le secouru ? »

Je ne suis pas juriste, mais ça pourrait tomber sous la notion de « société créée de fait », avec la responsabilité personnelle et solidaire de tous les membres de la cordée…

Mais in in fine, ça sera toujours au juge de trancher sur la responsabilité plus ou moins importante et équivoque de chaque membre… et en effet, le « chef de bande », ou le plus expérimenté si aucun leader n’a été désigné, sera toujours placé arbitrairement en tête de liste pour les investigations…

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Non, là tout de suite j’ai pas.
Mais si tu regardes les archives du DL, tu devrais trouver (presqu’) à chaque fois qu’un secours se fait pour une imprudence bien caractérisée. Ou même en cherchant dans les déclarations de Peillex, ça doit pas être compliqué.
Les Lois Montagne successives, sous la pression lobbyistique de l’ANMSM, ont fini par donner la possibilité de faire appel aux moyens de secours privés pour toute intervention de secours sur le domaine skiable; possibilité devenant systématique au fil du temps. Donc un grignotage, petit à petit, de cette notion de gratuité.
Comme le faisait remarquer un intervenant avec pertinence, la question ne se pose pas pour les pompiers ou la gendarmerie sur les routes; pourtant, les imprudences gratinées, en l’occurrence, tu en as à foison.

Et je ne pense pas (en fait je suis fermement convaincu !) que ce n’est pas un problème de « qui paye ? »; ça, c’est une obsession conservatrice, qui par contre s’insurge fort quand il s’agit, simplement, de taxer des profits indus des rentiers qui placent leur bon argent dans ce qui sera susceptible de leur rapporter encore plus qu’ils n’ont.
J’aimerais d’ailleurs avoir des chiffres pour voir ce que coûte l’ensemble des secours ne serait-ce que du PGHM. A mon avis, il y aurait des comparaisons à faire ensuite qui mettraient à mal beaucoup d’idées reçues.

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[Edit modération : post inutilement agressif supprimé]

S’amuser à faire une distinction entre diverses formes ou natures de secours, c’est mettre le doigt dans un engrenage genre « boule de neige qui fait tache d’huile ». Même s’il est vrai que certains politiques (ou médias bolorisés) sont friands de ce genre de polémiques.
Au volant : alcool, drogue, vitesse non respectée, contrôle technique en retard, défaut d’assurance, pneus usés et j’en passe > secours payants.
Accident d’escalade après mauvaise manip’ (assurage défaillant, corde trop courte, etc) survenant à une cordée qui n’aurait pas validé une formation « reconnue » > secours payants.
Accident en rando pour une victime chaussée de baskets jugées (par qui ?) non conformes > secours payants.
Barbecue non surveillé qui met le feu aux broussailles, et menace la maison > secours payants.

Liste d’exemples non exhaustive : 100% de gagnants, surtout les compagnies d’assurances !

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Les secouristes ne sont pas « directement » exposés mais indirectement. L’article 223-1 ne s’applique pas.

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Cela se plaide. Le SDIS de la Drôme a essayé.

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Si mise en danger il y a eu, c’est par le responsable du SDIS qui doit balancer entre porter secours et mettre en danger directement ses sauveteurs, ce qui est certainement très difficile. Il reste à espérer que ces aspects de droit ne vont pas nuire à la qualité des secours.

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Et à espérer aussi que la fin de la gratuité du secours en montagne, si c’est vraiment envisagé, ne dissuade pas les victimes de faire le 112.

En Italie, les secours italiens ont la possibilité de décider ou non de laisser les frais à la charge de la victime s’ils estiment qu’elle aurait pu redescendre par ses propres moyens. C’était décrit dans le bouquin de Jacques Dallest et Erik Decamp paru il y a quelques années.


Le problème est que l’appréciation est vague et que cela crée une insécurité juridique : quand va-t-on estimer qu’il faut payer la facture ?

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Récit interessant sur SERAC de la part d’un etranger, qui, après être tombé dans un trou Lapiaz au Jallouvre, descend à pied avec une cheville cassée, à cause de sa méconnaissance de la gratuité des secours en montagne.

After taking some time to rest, I decided not to use my EPIRB (emergency position indicating radio beacon), I had no insurance, So decided to down climb the via-ferrata and walk out (hobble)

Après avoir pris le temps de me reposer, j’ai decidé de ne pas utiliser mon EPIRB (balise de secours), Je n’avais pas d’assurance. Donc, j’ai decidé de desescalader la via-ferrata et sortir à pieds (boitant).

https://www.camptocamp.org/xreports/1760002/en/accident-via-feratta-tour-de-jallouvre

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Oh le coup dur de se prendre un lapiaz recouvert, il a eu chaud, coincé au fond sans réseau ça aurait été grave… Ceci dit c’est une idée de m de faire cette via fermée en solo, notamment à cause des parties « rando » qui cachent des surprises dans le bargy !

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En connaissant pas le coin c’est peut-être possible de se faire avoir. Il parait que ça arrive des fois avec les chourums du Dévoluy…

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D’après ce qu’on m’a dit (je n’ai pas d’expérience personnelle d’un accident en montagne), tout n’est pas gratuit dans un secours. Le déplacement de l’hélico est gratuit mais si l’hélico vient avec un médecin du Samu (c’est le cas si il y a un blessé), l’intervention du Samu est payante. Pour les français c’est pris en charge par la sécu et la mutuelle, pour les étrangers je ne sais pas, sans doute doivent-ils payer et se faire rembourser par leur assurance si ils en ont une.

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Pour une cheville cassé tu penses qu’ils seraient venu avec un médicin ?

Ça serait interessant de savoir quelle pourcentage des secours s’effectuent avec un medecin à bord. Bon, quand c’est vraiment la casse, et il n’y de tout façon aucun moyen de s’en sortir seul, sauf que si tu préfères mourir sur place…

Oui.
C’est le cas du copain qui m’a expliqué ça. Lui avait une fracture plus grave, il ne pouvait pas marcher. Mais je pense que quand tu appelles l’hélico pour une fracture, ils ne se posent pas 1000 questions, si le médecin est dispo, ils l’emmènent.

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En principe, pour les secours Sécurité civile (pompiers) et PGHM/CRS, il y a toujours, dans l’hélico, un médecin urgentiste, comme il y en a dans les VSAV en secours terrestre aux côtés de pompiers ayant la qualif d’infirmiers. Dans ce cas, cela reste un secours gratuit.

Le secours est facturé lorsque c’est l’hélico du SAMU qui intervient mais en principe, le SAMU n’a pas vocation à faire du secours héliporté en zone montagne. Quand le régulateur du 112 ou le SDIS déclenche un secours en plaine, il décide seul du type d’hélico qui intervient, en fonction des appareils disponibles. La personne secourue a donc la surprise. Ensuite, c’est effectivement le régime général ou la mutuelle qui paient.

Pour les étrangers venant d’un pays hors UE, mieux vaut avoir vérifié sa couverture avant le départ. Un règlement européen, applicable aux ressortissants de l’UE, permet en principe le remboursement par la caisse dont ils dépendent, des soins « inopinés » reçus dans un autre État membre.

Mais encore une fois, en zone montagne, c’est PGHM ou CRS, donc gratuit (hors exceptions liées aux secours sur pistes et pour certaines communes qui, sous certaines conditions, peuvent refacturer les frais de recherche et secours, notamment en Vanoise, de mémoire).

L’achat de nouveaux appareils est prévu, mais ces dernières années, la pénurie d’EC145 dans certains départements a conduit, en plaine, à engager plus souvent l’hélico SAMU (qui facture), ce qui reporte, au passage, le coût du secours du budget de l’État sur celui de la Sécurité sociale… Le problème est que l’hélico SAMU n’est notamment pas équipé pour faire du treuillage, ce qui limite ses possibilités.

En région parisienne, on s’est retrouvé à moins de 2 hélicos Sécurité civile pour 20 millions d’habitants. La région a bricolé en faisant appel à un hélico d’autres régions voisines, en engageant celui du SAMU et finalement, en louant un EC145 à un prestataire privé, à prix d’or.

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Ce n’est pas au conditionnel : 2 accidents en 6 semaines.
Il y a aussi la Tournette en hiver :

Et la Sambuy en hiver et au printemps.

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