Alors qu’allons nous laisser à nos enfants ? Une montagne aseptisée, des parois nettoyées, des voies ferraillées ? Non ce n’était pas mieux avant c’était simplement différent ! Et c’est justement dans cette différence que l’escalade trouve tout son intérêt. Accepter et reconnaitre les différences entre pratiquants est déjà une reconnaissance de chacun. On a le droit de grimper en salle, sur des voies suréquipées mais aussi dans celles qui ne comportent peu à pas d’équipement. On a le droit de revendiquer nos gouts pour le terrain d’aventure et ne pas paraitre comme une minorité.
L’avenir de l’escalade et pas seulement à Bartagne est plus qu’incertain. ici c’est interdit, ici il faut payer, là il faut réserver son accès. Est-ce vraiment cela que nous souhaitons ?
Je ne jette la pierre à personne mais je m’interroge. A ne pas se mobiliser rapidement, le terrain d’aventure finira par disparaitre et la passion avec. Cette passion n’a-t-elle pas encore un peu le pouvoir de nous faire rêver ?
Est-ce que l’escalade fait encore rêver ? ou sommes nous devenus plus blancs que blancs au point d’être stériles dans notre réflexion, dans notre engagement, dans la défense de nos pratiques.
Le mythe de la liberté au travers de la verticale en a pris un sacré coup au point d’être écrasé par des donneurs de leçons, laissant la place au quotidien à de faux-bourdons en mal de rocher à équiper.
En sommes nous à ce point de croire que la modernité, le tout sécuritaire, le besoin de faire mieux que les générations précédentes ont tué l’impossible.
Mobilisons nous tant que nous en avons encore le temps !