J’aurai voulu avoir votre avis sur ma réflexion du moment !
Je me demande s’il faut sortir systématiquement un topo lors d’une ouverture ou s’il ne faudrait pas laisser des zones non référencées ?
L’idée serait de laisser des zones d’aventures pour ceux qui souhaitent avoir l’impression d’ouvrir !
Je ne suis pas contre les topos, c’est bien pratique pour organiser une sortie, ajuster la difficulté de l’itinéraire à son niveau, avoir une idée de l’équipement, du cheminement, etc… mais il y a vraiment beaucoup de lignes documentées, et il ne reste plus grand-chose à découvrir (enfin, si, on va me dire que j’ai qu’à faire preuve d’imagination, ce qui n’est pas faux, mais quand meme…)
Cette réflexion n’est pas du tout une critique sur les derniers topos rentrés, je respecte les pratiques de chacun
Mais je pars simplement du constat qu’on ne vit pas du tout de la même façon le parcourt d’une ligne avec le topo dans la main ou avec juste la motivation d’aller voir si ca passe…
Même si en goulotte, avoir le topo ne suffit pas pour être sûr que ça passe, et que les conditions sont très changeante et font aussi beaucoup varier les difficultés.
Partir dans une ligne qu’on a repérée, puis travaillée pour trouver des photos sous différents angles, évaluer la longueur, identifier les passages clés, envisager les variantes possible, estimer la raideur ou les difficultés technique… trouver la ou les descentes possible, c’est une préparation qui permet ensuite de vivre vraiment différemment la sortie. Ca fait un peu moins « prêt à consommer » finalement.
On va me dire que je n’ai qu’à pas regarder les topos… ca me rappelle des débats sur les voies terrain d’aventure en rocher ou si on veut poser des coinceurs il suffit de ne pas clipper les spits…
Le sujet peut aussi être interrogé dans l’autre sens : aujourd’hui, à quoi sert un nouveau topo ?
- on pourrait dire que ca permet de décharger les itinéraires classiques, je n’y crois pas trop, visiblement les classiques restent parcourues, mais ailleurs, c’est plutôt le désert (en tout cas de ce que j’en vois de ma pratique).
- Ca permet d’indiquer une ligne dans des coins isolés pour ceux qui n’ont pas le temps de faire des repérages, pourquoi pas.
- Ca permet de baptiser une ligne et d’avoir son nom dans le prochain topo, certes…
- Ca permet d’avoir une nouvelle croix à mettre dans sa liste de course…
- … ?
Mais si on se dit qu’on pourrait laisser un terrain de jeu aux nouvelles générations, ou aux grimpeurs qui n’ont pas le niveau de faire du M++ pour aller dans des trucs surdur, on pourrait identifier des zones de non publication, comme ca il resterai des coins ou il faudra aller en mode « ouverture » plutôt que « j’ai le topo sur le téléphone »…
Je parle de zone autour de grenoble/oisans ou il reste à mon avis des terrains à explorer. Au vu des topos du mont blanc, je ne suis pas sûr qu’il reste des coins à préserver… !
Je trouve aussi que cette réflexion permet de sortir de l’appropriation de la nature, du fait que l’homme se sente obligé de laisse sa trace de partout, de sortir de la compétition à celui qui ouvre le plus de lignes…
En ajoutant l’aspect écolo, je suis plutôt contre l’avion, et je n’imagine pas aller en avion à l’autre bout du monde pour trouver des coins non référencés, donc si on peut les avoir sous la main, c’est pas mal !