Goulottes : faut-il tout topographier ?

Oui et d’autre part si on parcourt la voie (donc on la connaît) et qu’on crée un topo à partir de cette connaissance, et non en plagiant le Labande, je ne pense pas que ça pose de problème.
D’ailleurs Labande il a fait comment, il a parcouru toutes les voies?

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Non, il a poursuivi un travail collectif :

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Ah je ne savais pas que ça remontait à Coolidge :wink:
Je n’ai pas cette préface dans mon édition qui date de 1998.

D’une part, ça fait un sacré paquet de voies, d’autre part, beaucoup ne correspondent plus aux critères de pratique actuelle. Il y en a beaucoup pour lesquelles tu n’aurais pas beaucoup de volontaires :slight_smile:
Pourtant, il me parait important de savoir que ces itinéraires existent et ont déjà été parcourus.

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Oui et aussi certaines ne sont peut-être tout simplement plus très raisonnablement praticables (pour autant qu’elles l’aient été à l’époque déjà)

Tout à fait d’accord.

Merci pour vos retours ! voici quelques compléments d’infos.

aujourd’hui, à quoi sert un nouveau topo ?
A connaitre la difficulté, les horaires afin de ne pas se retrouver dans une grosse galère.

En goulotte, la difficulté est purement indicative : 3h42 au Ferrouillet est annoncé TD et a été parcouru début mars la corde sur le sac (sauf la fin). De même pour l’horaire, c’est très lié aux conditions. Donc le topo reste une indication, de la même façon d’une photo. Quant à la notion de grosse galère, si c’est devoir descendre en rappel en laissant du matos, ca ne me parait pas si terrible que ca, et c’est normalement prévu dans la gestion de la sortie, car si c’est pas en condition, c’est comme ca que ca va se finir.

J’ai du mal à comprendre la réflexion, personne n’oblige à utiliser un topo.

Oui, je sais, c’est comme les spits, personne ne t’oblige à les utiliser si tu veux poser des coinceurs. Mais pour une raison qui m’échappe, l’homme utilise les moyens qui sont à sa disposition, et il n’arrive pas à s’en passer. Si tu es passionné de vtt, vas-tu vraiment rouler dans le fossé au bord de la route ?

L’idée des garder des zones non référencées (des zones, hein, pas des topos de ligne à ouvrir… une zone pour moi c’est un massif, ou au pire un versant suffisamment vaste) c’est de ne pas donner trop d’info à ceux qui veulent aller dans ces coins. Il y a bien sur les cartes, les photos ou google, mais ca n’empêche pas le sentiment d’inconnu quand tu te lances dans la ligne. Pour l’avoir vécu, je trouve ca vraiment sympa, et je préfère que d’autres personnes puissent vivre ca plutôt que de publier un énième topo.
Je ne pense pas que ce soit élitiste car il reste de quoi faire dans tous les niveaux, et ceux qui ont besoin des topos (j’en fais parti aussi) ont largement de quoi faire avec l’existant.

il faudrait plus plaider pour la création de réserves intégrales

J’y suis favorable aussi… mais les résistances risquent d’être bien plus offensives…

parce que «laisser un terrain de jeu aux nouvelles générations» reste une forme d’appropriation de la nature par l’homme.

appropriation relative, on parcourt la nature, comme n’importe quel animal, sans pour autant avoir ce besoin de conquête en listant l’ensemble des lieux découvert.

Les repérages sur photos sont de la grosse triche du point de vue aventure.

en ski peut-être, et encore, mais en alpi, les photos sont loin de te donner tous les détails d’un cheminement, le relief est souvent bien plus complexe sur le terrain que vu de loin. Chacun son éthique d’un point de vu triche, mais il me parait logique d’utiliser les moyens mis à disposition (jumelles, apn avec zoom, webcam, nivose, bra, cr c2c…)

Pour de la vraie aventure sans reperage possible, il faut faire de l’explo en spéléo

bien d’accord, mais j’ai peur du noir… et je préfère un joli placage dans une belle goulotte, le nez au grand air !

Selon moi, la rédaction (ou non) d’un topo est la décision de la première cordée à parcourir la ligne.

Et on fait comment pour indiquer que la ligne doit rester non référencée ?

Ce n’est pas parce qu’il y a un topo (ou une référence) que ce n’est pas l’aventure quand même,

bien d’accord, d’où ma question, à quoi ca sert de publier de nouveau topo…

Il y a une foultitude d’itinéraires à explorer, à condition d’ouvrir les yeux.

certes, mais des lignes qui ont de l’allure, de 400m avec peu de pente de neige, dans un niveau modéré, ca commence sérieusement à se limiter…

Je suis horrifié à l’idée qu’aucune ré-édition n’est réalisée des Labandes

C’est quoi le problème ? le fait de perdre l’info que quelqu’un est déjà passé à cet endroit précis ?
Il y a un devoir de mémoire, de patrimoine ?

Lire qu’il n’y a plus d’aventure en montagne me fais doucement rigoler

Je n’ai pas dit qu’il n’y a plus d’aventure en montagne, et je suis d’accord que les itinéraires décrits dans ces topos ont gardé un vrai parfum d’aventure. Mais comme cela a été dit aussi, un certain nombre d’itinéraires ne correspondent plus à la pratique actuelle (rocher pourri, peu de section grimpant pour beaucoup de terrain à chamois, impossibilité à protéger correctement, retrait glaciaire…)
Je n’en ai pas parcouru beaucoup, mais certain ne m’ont pas laissé un grand souvenir…

Bon, du coup je reste encore perplexe sur l’argumentaire en faveur des nouveaux topos… :wink:

Oui.

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D’autant que des voies oubliées ou plus à la mode pourraient le redevenir. Dans certaines voies, topo ou pas topo, on a toujours l’impression de faire une première et de se retrouver fin 19 ième. Exemple parmi d’autres: la voie Reynier aux Bans.

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Ben je ne vois pas comment tu comptes empêcher que des alpinistes racontent leur journée en montagne, que ce soit sur le net ou dans le livre d’or d’un refuge, y compris de façon précise, y compris si leur récit ressemble ou comporte un topo.
Tu souhaites censurer 8 milliard de personnes ? Fermer internet ? Bruler les livres d’or des refuges ?

Mais tu ne souhaites pas de topo.
Pour un certain nombre de topos du Guide du Haut Dauphiné, un repérage sur photo donne de meilleures infos et une ébauche de topo de meilleure qualité que la description texte de l’ouvreur.
On peut vivre de bonnes aventures en essayant de suivre un de ces topos au lieu de « réouvrir » la voie (c’est à dire partir sans tenir compte du topo, juste en cherchant une ligne qui ressemble vaguement dans le style et la difficulté).

Pas du tout d’accord !
Il existe des vtt électriques, je fais quand même du vtt. Pour aller de À à B, Il existe une route mais je vais quand même y aller par les chemins (en vtt justement)
En montagne : il existe un clou pour tirer , mais je vais passer en libre. Il existe des remontées mécaniques, mais je vais monter à peau. Il existe des guides, mais je vais y aller en autonomie. Il existe des refuges, mais je vais bivouaquer.
L’homme effectue en permanence des calculs de bénéfices /risques (ou maximise son utilité comme diraient les économistes), c’est tout !

Pour les topos, c’est juste que la plupart des gens n’ont pas envie de partir dans du 100% inconnu en grimpe ou goulotte, car c’est le plan galère assuré…
Mais en ski, c’est très fréquent, par exemple, car le ski c’est plus facile de deviner le niveau et moins engagé. Combien de fois as tu remonté et skié des pentes ou des couloirs non topographiés ? Très souvent j’imagine. Pourquoi ne le fais tu pas en goulotte ? Ce n’est pas le topo le problème. C’est nous et notre vision de l’aventure.

La aussi, rien à voir. D’une part les spits balisent le terrain et enlèvent toute recherche d’itinéraire, d’autre part ils enlèvent la composante psychologique de la grimpe sur coinceurs. Quand tu es au taquet dans une fissure seul avec tes friends, c’est pas le même sport si dans ta tête tu te dis qu’à tout moment tu peux clipper le spits.

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Comme l’arête des Dents de Coste Counier.
Cette voie était quasiment oubliée fin XXème. Pourtant elle était notée dans le Top 10 des Écrins dans un vieux topo que j’ai eu l’occasion feuilleter. Pour être à présent presque sur-fréquentée certains week-ends !
C’est peut-être aussi dû à la fondue du refuge des Bans :slight_smile:

Et bien la réponse à ton problème est quand même super simple.
Tu vas dans un massif ou sous-massif. Tu repères à l’oeil un sommet, une face, une ligne qui t’attires, et puis c’est tout. Il ne te suffit que d’y aller avec un sac mal préparé (ou trop préparé, donc mal, finalement), sans te renseigner davantage, ni même la peine de connaître le nom du sommet ou son altitude, car ce ne sont que des étiquettes, prémices à la vantardise…

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Ouais, mais pas facile, car on aura quand même cherché le sommet sur le net ou dans des livres pour trouver le topo de la voie normale utilisée à la descente, et au passage on sera tombé sur des topos de goulottes… :slight_smile:

Une solution, sur c2c en tout cas, serait de pouvoir sélectionner des sommets, départs ou massifs à mettre en « zone blanche » (comme on peut sélectionner des itinéraires à mettre dans ses favoris), ce qui empêcherait d’accéder aux page de ces docs ainsi qu’aux itinéraires associés.
On pourrait s’échanger ses listes de zones blanches, conseiller les meilleurs bons plans zone blanche, etc.

Bah non, la descente la plus facile on la voit du bas…

Ça serait plus pratique de la voir du haut.

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D’expérience, avec un bon brouillard et un zeste de spindrifts, le topo ne sert plus à rien et on peut avoir l’impression d’ouvrir.
On peut aussi se tromper d’itinéraire et pseudo ouvrir (ou pas) une bouse.
Perso, je ne vois pas l’intérêt des deux extrêmes; tout topographer et ne rien topographer. Chacun fait bien comme il veut… Si une voie est oubliée car juste décrite dans un topo épuisé, quel est le problème ? Elle sera peut-être redécouverte dans 10 ans ou pas. Qu’est ce que ça change à part un détail dans des annales.
Quoique pour certains aficionados du topo:
« Mais c’est peut-être un détail pour vous
mais pour moi, ça veut dire beaucoup »
Bref, il faut juste être libre d’aller en montagne et heureux d’être là malgré tout

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Oui, enfin, le piano assis, c’est déjà assez compliqué comme ça, non?
Sinon, plutôt +1 !

Pour moi, débat franco francais.
Tu va à Tafraoute au Maroc,Ecosse en hiver, dolomites, pays de Galles,etc tu a un topo à peine A5 pour une voie qui peut faire 150 / 300 /500 m voire plus. Alors c’est vraiment demerde toi.
Pas de pitons ou à peine. T’improvise !
Mais c’est quand même bien de pas te croire plus fort que le monde entier. Le cheminement que t’a finis par trouver quelqu’un est
Passé avant. D’où l’intérêt de référencer les ouvertures.

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C est vrai que le mot saisie et bien mieux choisi que copie…mais réfléchit quand même bien à ce que tu fais lors de ta « saisie », des 2000 itinéraires d un topo papier. tu recopie un livre et en effet ça doit poser des questions…je ne comprend pas que l on puisse cautionner cela.

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