Posté en tant qu’invité par Damien Girard:
Bonjour,
Dimanche 1er juin 2014 nous avons eu la mauvaise surprise de nous faire refouler de la voie d’escalade par le gérant du saut à l’élastique du pont de Ponsonas, qui a décidé de s’approprier une partie de la vallée.
Les circonstances:
Au moment de démarrer du parking, le gérant du saut à l’élastique vient nous voir et nous explique qu’il ne veut pas qu’on grimpe parce que la voie passe au dessus du chemin d’accès/retour pour les sauteurs à l’élastique du pont de Ponsonas.
Il estime que la présence de grimpeurs représente un danger pour ses clients, et leurs amis spectateurs, à cause des rochers qu’on leur ferait tomber sur la tête.
Il a décidé que son activité à lui est plus important que la notre, qu’elle est prioritaire (notamment parce que c’est une activité commerciale). Et il nous interdit donc l’accès.
Il a également décidé de déséquiper sauvagement d’ici quelques jours les quelques premiers points en bas ainsi que le relai et les quelques derniers points du haut afin de nous en interdire l’accès. Il prétend aussi avoir pris contact avec les équipeurs, j’aimerais savoir si c’est vrai.
Alors comme je suis un type poli et que je tiens à la pérénité de l’activité escalade, on s’est gentiment retenu de se foutre sur la gueule, on a même pas dit un mot plus haut que l’autre, et on s’est cassés.
Bien que j’aurais pu lui dire d’aller voir ailleurs si j’y suis, et aller faire la voie quand même, j’ai préféré ne pas grimper ce jour là afin de ne pas atiser un conflit naissant (et accessoirement de ne pas me ramasser un procès pour tentative de meurtre si jamais je faisais tomber un caillou ou un mousqueton).
Maintenant voila comment je résume la situation:
- Je crois que la voie est n’est pas située sur des terrains privés mais sur des terrains appartenant à l’état, ou chacun peut donc évoluer à sa guise (en théorie).
- Le responsable du centre de saut à l’élastique est responsable de la sécurité de ses clients, il se préoccupe également de la sécurité des spectateurs. Sa manière de s’en préoccuper est de s’approprier un terrain qui n’est pas à lui et d’en interdire l’accès aux autres pratiques sportives.
- Ce monsieur estime que son activité commerciale est plus importante que les autres activités et se donne donc la priorité. Il semble cependant possible selon lui d’envisager un partage : il consentirait à ce qu’on grimpe les jours ou il ne travaille pas (genre en semaine quand il pleut ?).
- Ce monsieur a également décidé en attendant de déséquiper partiellement, donc de détruire/voler le travail d’autrui, et ça lui semble normal et raisonnable de décider de ça tout seul (je croyais qu’il fallait être représentant de l’état pour avoir ce droit…).
Alors autant je suis d’accord pour étudier la question de la sécurité de chacun, et pour éviter de balancer des cailloux sur la tronche des gens quand on grimpe, autant les méthodes autoritaires et illégales de ce monsieur m’énervent au plus haut point.
J’invite donc les gens compétents (en particulier les équipeurs, le CAF matheysine, la FFME locale) à jeter un oeil à ce petit conflit qui pourrait devenir un très mauvais exemple si on laissait faire.
En vous remerciant.
Damien, Grimpeur Matheysin.