Givre de surface

Posté en tant qu’invité par Nico:

Est-ce que du givre de surface a une évolution possible autre que la fonte ? Question aux spécialistes !

Posté en tant qu’invité par Tintin:

non, la matamorphose de neige sèche vers le gobelet est irréversible.
il faudra une humidification du manteau pour faire disparaître ces gobelets, qui risquent donc de rester en place une bonne partie de la saison dans les versants froids

Posté en tant qu’invité par Nico:

Je parle bien de givre de surface et non de profondeur, mais je ne serais pas étonné de savoir que la métamorphose est également irréversible

Posté en tant qu’invité par Francois:

Le givre de surface n’est pas de la neige « qui tombe ». Il se forme à la surface du manteau neigeux qd il fait froid et clair et que l’air est suffisamment humide.
Il est insensible aux métamorphoses de neige séche ( cad qui ne contient pas d’eau): grains fins > faces planes > gobelets.
Il évolue donc directement vers la fonte.

http://www.anena.org/

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Nico:

ok merci. Il va donc rester dangereux une fois enfoui comme les gobelets, c’est bien ça ?

Posté en tant qu’invité par Francois:

C’est ça. Ca forme une couche fragile au sein du manteau neigeux.

Posté en tant qu’invité par Nico:

merci !!

Posté en tant qu’invité par catherine:

voici sur le site de l’ANENA où l’on peut trouver ces infos :

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Nico a écrit:

Est-ce que du givre de surface a une évolution possible autre
que la fonte ?

Oui.

Si la couche de givre de surface se retrouve enfouie sous d’autres couches elle va subir la pression de ces couches et se transformer lentement en grains fins. Le cas est en effet différent de celui du givre de profondeur (gobelets) ou des faces planes qui, si il est possible qu’ils se transforment en grains fins, le font moins facilement parce qu’ils se forment sous des couches déjà stables (donc moins d’effets mécaniques).

Si la couche de givre de surface reste en surface elle peut subir les effets du vent, ls cristaux vont se briser et former des grains fins.

Mais attention, ces transformations en grains fins sont loin d’être systématiques et une couche de givre de surface enfouie reste en général une couche instable jusqu’à la fonte.

Posté en tant qu’invité par bazé:

Si tu avais pris la peine de lire le lien de Catherine avant de répondre tu te serais abstenu.

J2LH a écrit:

Oui.

Si la couche de givre de surface se retrouve enfouie sous
d’autres couches elle va subir la pression de ces couches et se
transformer lentement en grains fins.

En effet, tu aurais pu lire :

« La neige roulée et le givre de surface ont un comportement particulier : ils sont insensibles aux métamorphoses de la neige sèche. »

Si la couche de givre de surface reste en surface elle peut
subir les effets du vent, ls cristaux vont se briser et former
des grains fins.

Sous l’effet du soleil et du vent le givre de surface (pendant qu’il est encore en surface peut se sublimer et donc disparaître, mais pas se transformer en grains fins.

Il est bien vrai que les couches de givre de surface enfouies reste dangereuses jusqu’à leur fonte.
J’ajouterais que dans la couverture de neige elles sont souvent très difficiles à déceler et à observer. Les tests de glissement sont souvent le seul moyen de les « voir ».
Armand

Posté en tant qu’invité par J2LH:

bazé a écrit:

Si tu avais pris la peine de lire le lien de Catherine avant de
répondre tu te serais abstenu.

C’est justement en lisant sa réponse que j’ai décidé de répondre, ce qu’elle dit n’est pas tout à fait vrai.

Sous l’effet du soleil et du vent le givre de surface (pendant
qu’il est encore en surface peut se sublimer et donc
disparaître, mais pas se transformer en grains fins.

Et ça te semble logique ça ? Que le vent ou même la pression ne soit pas capable de briser le givre de surface en grains fins ? Si tu as un bon coup de vent sur du givre de surface tu vas te retrouver avec des congère de grains fins, pas de givre de surface.

Posté en tant qu’invité par bazé:

Est-ce ton expérience personnelle qui te permets de t’élever en faux contre un écrit signé François Sivardière, directeur de l’ANENA !

Quand aux congères de grins fins émanant de givre de surface transporté par le vent, je me demande bien comment tu fais pour les reconnaître. Malgré 20 ans de pratique dans la neige, j’en suis bien incapable. Hélas.
Armand

Posté en tant qu’invité par J2LH:

bazé a écrit:

Est-ce ton expérience personnelle qui te permets de t’élever en
faux contre un écrit signé François Sivardière, directeur de
l’ANENA !

Je ne m’élève pas en faux contre un écrit de François Sivardière tout au plus manque-t-il de précision ou alors c’est une simplification par soucis de vulgarisation, à l’occasion je lui poserais la question.

Quand aux congères de grins fins émanant de givre de surface
transporté par le vent, je me demande bien comment tu fais pour
les reconnaître. Malgré 20 ans de pratique dans la neige, j’en
suis bien incapable. Hélas.

On est donc d’accord, si tu ne peux pas faire la différence c’est bien parce qu’une congère formée à partir de givre de surface est formée de grains fins tout comme une congère formée à partir d’autres types de cristaux. Je doute qu’il existe des congères formées de givre de surface, il faudrait qu’il soit particulièrement solide.

Posté en tant qu’invité par catherine:

bazé a écrit:

Sous l’effet du soleil et du vent le givre de surface (pendant
qu’il est encore en surface peut se sublimer et donc
disparaître, mais pas se transformer en grains fins.

…et sous l’effet d’une légère brise du soir, ces cristaux chantent !

entendu un soir de stage de nivologie à Moulin-Vieux :
Il faisait nuit, le ciel était complètement dégagé, tout plein d’étoiles, la lune brillait et se reflétait en gros éclats de lumière sur les très gros cristaux de givre de surface. La neige semblait constellée de diamants.
C’était féérique, et on était sortis aussi pour écouter la chouette de Tengmalm.
On a fait silence et alors on a entendu une musique douce et cristalline : les cristaux de givre, caressés par la brise, chantaient !

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

les cristaux de givre, caressés par la brise,
chantaient !

ouh la, il est vraiment temps qu’il neige sur Joliedonne!!! catherine, faut arrêter la fumette avec tes peaux, elles peuvent encore servir cette saison!

Posté en tant qu’invité par baghirati:

Il est insensible aux métamorphoses de neige séche ( cad qui ne contient pas d’eau):

excuse mon inculture en la matière , mais c’est fait avec quoi si ça ne contient pas d’eau ?

Posté en tant qu’invité par catherine:

baghirati a écrit:

excuse mon inculture en la matière , mais c’est fait avec quoi
si ça ne contient pas d’eau ?

en nivologie, quand on parle d’eau, on veut dire « eau liquide ».
En fait dans la neige on trouve de l’eau sous ses différentes formes (liquide, solide : glace, gaz : vapeur d’eau) en %variable.
La neige sèche ne contient pas d’eau liquide.
L’apparition d’eau liquide dans la neige conduit à l’évolution en grains ronds puis à la fonte.

Posté en tant qu’invité par baghirati:

en nivologie, quand on parle d’eau, on veut dire « eau liquide ».

ça m’apprendra a écrire avant de réfléchir …

Posté en tant qu’invité par bazé:

Tu n’as pas honte d’être insensible à une telle poésie ?
Et puis c’est vrai. J’ai déjà entendu les sons critallins émis par les feuilles de givres carressées par la brise, mais je n’aurai pas pu le dire aussi bien.
Et je ne fume pas. Ni les peaux ni autre chose.

Posté en tant qu’invité par Ben38:

Bonjour,

Mic’hel a écrit:

les cristaux de givre, caressés par la brise,
chantaient !

ouh la, il est vraiment temps qu’il neige sur Joliedonne!!!
catherine, faut arrêter la fumette avec tes peaux, elles
peuvent encore servir cette saison!

Non, non, ca arrive effectivement meme si c’est dur a croire. Quand des gros cristaux de givre de surface sont brassouillés par une petite brise, ca emet un petit bruit comparable a des billes de polystyrene qu’on brasse avec la main. C’est leger, mais etonnant…

Sinon, le coup de givre de surface qui se transforme en grains fins ca m’etonne. Tassement et casse mecanique, oui, mais evolution en grain fin, ca m’etonnne. Mais bon, s’il y a bien une chose que j’ai appris en nivo, c’est a n’etre sur de rien…

Ben a Grenoble
Mon avis n’engage que moi