[quote=« Hugues725, id: 888831, post:40, topic:88098 »]En montagne, il y a souvent beaucoup de dangers objectifs qu’on ne peut que limiter (en respectant des horaires matinaux, en s’encordant, en mettant un casque,…) mais jamais totalement supprimer, sauf à rester chez soi.
On peut très bien aussi être victimes de l’erreur d’une cordée au-dessus de la sienne dans un passage un peu délicat ou exposé qui déclenche par mégarde une avalanche ou une chute de pierre.[/quote]
Je ne vois pas la différence.
On peut éliminer totalement certains risques, et d’autres seulement les limiter.
Mais de toute façon, on ne s’expose pas à 1 risque, mais à un ensemble de risques, comprenant obligatoirement des risques seulement limitables.
Donc le risque globale est toujours que limitable. C’est bien pour ça qu’on dit que le risque 0 n’existe pas.
Une fois que l’on a accepté que le risque 0 n’existait pas, on ne cherche plus à éliminer les risques, mais à les limiter sous un seuil de risque acceptable.
Dès lors, il n’y a plus de différence entre les risque éliminables et les risques limitables. On peut tout gérer de la même façon, et même ne plus chercher à éliminer les risque éliminables, mais seulement les limiter, ça simplifie sans prendre trop de risque pour autant.
Le risque de chute de pierre par les cordée d’au-dessus, ça se gère, comme le reste. Par exemple, si on a le choix entre la descente facile par un couloir rocheux ou plus difficile par un éperon :
- soit on sait qu’il y a plein de cordées qui vont descendre ou passer au dessus (on était avec elles au refuge par exemple), dans ce cas on peut assez bien évaluer le risque,
- soit on n’en sait rien, mais selon la période de l’année et la fréquentation moyenne des voies, on peut évaluer la fréquentation du jour, et ensuite évaluer le risque.
Bien sûr dans le 2ème cas la marge d’erreur est plus grande, mais c’est souvent mieux que rien. Et de toute façon, lorsqu’on ne sait rien, ça équivaut à mettre un risque maximale pour le risque considéré. Ici par exemple, on choisirait de descendre par l’éperon.
Ce type de raisonnement n’est pas ce qui est fait le plus souvent. Le plus souvent, si on a l’impression qu’il n’y a personne mais qu’on ne sait rien de la fréquentation du jour, on mettra un risque minimal pour les chutes de pierres d’autres cordées, et on descendra par le couloir… et ça passe, 1 fois, 10 fois, et à la 20ème fois, bam !
Alors qu’en évaluant correctement le risque (pas d’info sur la fréquentation => risque maximale), ça se voyait dès la 1ère fois qu’on prenait un risque supérieur au risque acceptable.