Gants chauffants et syndrome de Raynaud : retours d’expérience ?

Un de mes copains, hyper-frileux au niveau des mains, était au supplice en cascade à chaque sortie. Il avait trouvé une recette de grand-mère qui lui avait changé la vie.
Il se contentait de mettre un gant latex ultra fin, genre Mapa, sous son gant de montagne et ne jurait que par cela.
J’ai essayé et j’ai du reconnaitre que c’était sacrément efficace, pour un prix dérisoire.

Tout dépend de ta transpiration. Si tu transpires pas trop, c’est sûrement top. Si tu transpires beaucoup, l’humidité qui reste piégée décuple l’effet du froid sur les doigts. J’ai essayé le gant latex sous la pluie en intersaison, j’ai vite abandonné.
Et comme certains vont dire: mais si tu transpires, c’est que tu a chaud aux mains, où est le problème? Le problème, c’est que si tu souffres de vasoconstriction sévère, il est tout à fait possible d’avoir à la fois la paume des mains parfaitement irriguée, chaude voire transpirante au moindre effort, et les bouts des doigts qui restent glacés.

Présent !

Il faut tester même éteint !! un simple papier d’alu peut générer des interférences !!

plein de choses peuvent générer des interférences.

Bonsoir,

On peut faire ce test, mais la préconisation que je lis de la part des fabricants est : " en réception, notre préconisation est d’éteindre tout appareil électronique non nécessaire "

Bernard

Si le pb n’est qu’en réception … on s’en tamponne un peu …

En 25 ans (à la louche) d’ARVA (à l’époque, on avait le droit, j’en profite) à part lors des exercices, je n’ai jamais eu besoin de mettre le DVA en position de réception : pourvu que ça dure !

Je craignais que les gants gênent le DVA tout le temps !

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Ceci dit, c’est bien de savoir que le pb potentiel existe : si par malheur elle devait avoir à s’en servir pour me retrouver … je vais lui dire qu’elle pense à couper le chauffage !
En plus, se caillant les mains, ça risque de la motiver à aller plus vite … et j’ai rien contre !

théoriquement, les gants arrivent demain

Et vu les températures annoncées (entre -10 et -20) je sens que ça ira pour le test …

EDIT : pas reçus ce soir (lundi) comme prévu
Si ça tarde trop, on va rater la période glaciale !
Pour info, aujourd’hui j’ai mis la suunto dans le rabat parce que je voulais la vraie température … pas été déçu : -12 à l’abri du vent (alors qu’il était évalué à 50 km/h)
Je comprends mieux pourquoi j’ai même pas pris le temps de serrer vraiment les godasses avant d’entamer la descente !

Nouveau modèle essayé pour le ski de rando, impression assez mitigée:

THERM-IC: POWERGLOVES SKI LIGHT
https://www.therm-ic.com/fr/gants/498-powergloves-ski-light.html

Destination d’après le fabricant:
« Ski" sans autre précision d’après leur site,
« Très adapté au ski de randonnée également » d’après le service client.

Je vais le comparer au Connectic 3 de Racer, puisque ces 2 modèles pourraient entrer dans une même catégorie: Gants de 200 à 250g en comptant la batterie, avec membrane imper-respi et paume en cuir, entre 200 & 250€

Points positifs:

  • Beaucoup plus facile à retirer et ré-enfiler que le Racer (c’était le principal défaut du Connectic 3, à cause de sa doublure instable, qui le disqualifiait complètement pour le ski de rando ou l’alpinisme)
  • Coupe moins serrée au niveau des doigts, donc pas de restriction de la circulation due au gant lui-même (c’était le 2e gros défaut du Racer…)
  • Structure globalement plus souple.
  • Poids inférieur: 206g le Thermic en taille 9, contre 240g le Racer en taille 10 en config simple batterie* (T.9 Thermic = T.10 Racer)

Points négatifs:

  • Chauffage très inférieur au Connectic 3:

  • En intensité, c’est simple, le niveau 3 de ce Thermic équivaut au 2 du Racer, le 2 du Thermic au 1 du Racer. Quand au 1 du Thermic, c’est surtout un argument commercial pour dire que le gant peut avoir jusqu’à 10h d’autonomie.
    Testé par -6°C avec un petit vent, donc des températures loin d’être extrêmes, seul le niveau 3 a une réelle efficacité lorsque survient le spasme vasculaire du bout des doigts.

(*) Du coup, à apport de chaleur égale, l’autonomie est comparable: 2h pour le Thermic au niveau 3, contre 2h-2h15 pour le Racer en niveau 2 en configuration batterie simple.

(Peut-être chez Thermic faudrait il choisir le modèle Powergloves « simple" (pas « light »), pour avoir un apport de chaleur supérieur, mais alors le poids s’envole…)

  • En répartition de la chaleur, c’est également problématique: le Thermic chauffe très bien le pouce, assez bien l’index, et très peu le bout des 3 autres doigts. Sur ces doigts, on a l’impression que les résistances s’arrêtent sur les 2e phalanges. La différence est très nette par rapport au Racer. Ce défaut étant présent aussi bien à droite qu’à gauche, il s’agit apparemment d’un défaut de conception et pas d’un problème isolé. Or, qui achète des gants chauffants: les gens qui ont des problèmes de circulation, parce que les vaisseaux se spasment, en commençant par la 3e phalange, puis en remontant progressivement. Réchauffer le début des doigts en espérant que le sang ira jusqu’au bout, ça marche chez les gens qui n’ont pas de problème de circulation… c’est à dire qui peuvent tout aussi bien se réchauffer en bougeant un peu les mains. Ça marche pas chez ceux qui ont des acrosyndromes.

  • La connectique des batterie est conçue pour pouvoir les recharger sans les retirer du gant. Ça aurait pu être une bonne idée, si seulement le constructeur avait aussi réfléchi à faciliter l’échange des batteries au milieu d’une sortie: la manip est alors laborieuse, avec un connecteur minuscule difficile à débrancher, qui ne demande qu’à casser si on ne le manipule pas avec précaution. Idem si une fois à la maison, on veut charger en prévision un jeu de batteries de rechange: il faut également débrancher ce connecteur pour le relier aux nouvelles batteries. En comparaison, le changement des batteries du Racer est un jeu d’enfant. Comment un fabricant peut-il commercialiser un produit dont l’autonomie sera de 2 à 4h (alternance des niveaux 2 et 3, puisqu’on peut oublier le niveau 1), sans avoir pensé à ce détail?

  • Grip un peu insuffisant. Le cuir de la paume est assez lisse, et accroche mal le grip long des bâtons de rando (cf. bâton amont durant une traversée…).

  • Une sangle de tirage aurait pu faciliter l’enfilage des gants, comme celle présente par exemple sur les gants D4. Mais par rapport au reste, c’est un défaut mineur.

En conclusion:
Contrairement au Connectic 3, le Powergloves Ski Light est utilisable en ski de rando. Et le gant lui même est plutôt souple et confortable, sans comprimer inutilement les doigts.
Mais les performances de la partie électrique sont perfectibles:
Apport de chaleur limité, en particulier le bout des doigts 3 à 5.
Faible autonomie, rendue problématique par la difficulté à changer les batteries en cours de sortie. Ça suffit pour des sorties par froid modéré, où on a juste besoin d’un apport de chaleur intermittent. Mais ça sera vraiment trop limité pour de l’alpi hivernal.
Grip améliorable.

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