Frottement corde sur corde

Posté en tant qu’invité par JP:

Personnellement je suis bien sur convaincu du risque textile sur textile… C’est d’ailleurs pour ça que j’ai fais la remarque car la il faut savoir que la corde en question à fait dans les 60 vas et viens avec des poids variant de 50 à 80 kilos.

En fait il s’agit d’une descente en rappel pour un groupe de 60 sur un viaduc ( ancienne voie de chemin de fer transformée en piste cyclable etc.)

Les points d’ancrage sont au sol et oblige a passer par dessus le parapet. Nous avions installé 3 rappels (deux pendulaires et un sur le pilier). Le Gars en question voulait que les 3 brins (2 rappel, 1 corde d’assurance) soient dans le même axe…Il donc passé la corde d’assurance dans l’un des deux mousquetons des points d’ancrage (suis-je assez clair ?? ;-)) résultats ça frotte…

Mais l’assurance frottait aussi au niveau du parapet. Comment éviter cela lorsqu’on veut contre assurer du haut et que les points sont au sol ? pour la corde de rappel cela ne pose pas de pb (tapis de protection) mais pour l’assurance ??

Bonne soirée à tous et merci pour vos réponses !

JP

Posté en tant qu’invité par taupe:

Jai vu un truc incroyble avec des belges (non c’est pas une blague) Deux gas installe un rappel et descendent, à peine en bas un autre installe une moulinette sur le meme point, polie les belges attendent que le mec se fasse moulliner avant de faire tomber la corde et tir sur un brin et là pof deux brins tombent hiper bien sectionné par l’autre corde, depuis le premier qui touche à mon point avant que j’ai pu avaler ma corde je l’insulte!!

Posté en tant qu’invité par Cisa:

Aucun souci pourla corde d’assurage par contre c’est craignos pour la corde de rappel. En effet la corde d’assurage frotte en permanance sur le même point de la corde de rappel. Le plus simple me semble être d’ajouter un deuxième mousqueton dans celui portant le rappel et y faire passer la corde d’assurage. En vérifiant bien entendu qu’il n’y a pas frottement sur la corde de rappel.Ce ne doit pas être si compliqué à mettre en place.

Petite question. Pourquoi un contre assurage. Un bon machard devrait suffire.

Posté en tant qu’invité par JP:

Cisa,

Disons que le contre assurage me permet de contrôler la descente des newbies du rappel. ( première descente…). Ensuite ils auront la possibilité de descendre en autonomie. Je les vois déjà au milieu de la descente, en pendulaire ayant bloqué leur machard… et ne sachant pas quoi faire …

Pour l’installation du rappel, je suis completement d’accord avec vous… surtout que des mousquifs j’en ai un paquet de dispo…

JP

Posté en tant qu’invité par Cisa:

Tout à fait d’accord.
J’ai fait descendre des tout jeunes et certains même pour leur premier rappel du clocher de l’église St Gervais à Avranches (40 m environ) et j’ai procédé comme toi. Mais la configuration des lieux nous permettait de placer la corde d’assurance sur un point bien séparé du rappel.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Il y a un risque si une corde sous tension passe sur une corde immobile, l’importance de ce risque est difficile à évaluer parce qu’il dépend de la façon exacte dont les cordes passent l’une sur l’autre mais il est suffisament important pour que toute manip de ce type soit à proscrire : jamais d’autre corde dans un maillon dans lequel une corde coulisse.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

JP a écrit:

Les points d’ancrage sont au sol et oblige a passer par dessus
le parapet. Nous avions installé 3 rappels (deux pendulaires et
un sur le pilier). Le Gars en question voulait que les 3 brins
(2 rappel, 1 corde d’assurance) soient dans le même axe…Il
donc passé la corde d’assurance dans l’un des deux mousquetons
des points d’ancrage (suis-je assez clair ?? ;-)) résultats ça
frotte…

Je ne comprends pas, si tu as 2 points d’ancrage tu fais passer la corde de rappel dans l’un des deux points, la corde de contre-assurage dans l’autre et tu n’as pas de frottements. Mais surtout pas la corde de rappel dans les deux points d’ancrage et le contre-assurage dans un des deux points, ou alors tu ajoutes un mouqueston sur un des points d’ancrage et tu y fais passer le contre-assurage.

Posté en tant qu’invité par JP:

C’est à dire que mon rappel est monté d’une certaine manière:

Je prépare mes deux brins pour qu’ils soient de la bonne longueur. Ensuite je fais deux huit gansés pour les attacher sur les deux points avec un mousquetons. Le rab de corde est rangé de manière a ce que cela reste le plus propre possible.

Mon troisième point me permet d’y installer l’assurance.
Et dans ce cas là il n’ y a pas de frottements.

Le gars à voulu que la corde d’assurance travail dans l’axe du rappel: il a donc passé le brin de l’assurance dans l’un des mousqueton du rappel… Quand j’ai vu ça je lui ai fais la remarque de suite… il ne semblait pas perturbé. Moi si.

merci encore pour vos réponses.

JP

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Je n’ai pas tout compris à la façon dont tu installes ton rappel mais quioi qu’il en soit que le contre-assurage soit dans l’axe est bien moins important que d’éviter les frottements corde/corde.

Posté en tant qu’invité par JP:

Je suis d’accord avec toi pour le frottement !!

mon installation:

sur un pont, un parapet, 3 points (ring) au sol,
les points 1 et 2 servent à accrocher les mousquetons ( un sur chaque point),
je prends ma corde de rappel, je la plie en deux, je fais deux ganses, avec chacune des ganse je fais un huit double que je passe dans un mousqueton ce qui nous donne spit + mousqueton + un brin de rappel accroché par un huit double.

Ce qui fait que le rappel est sur deux point d’ancrages ( et donc on peut pas le rappeler du bas), cette technique permet d’assurer le coût si un brin casse… il reste tjrs l’autre. C’est important en raison du materiel emporté par celui qui descend.

Merci et bonne soirée à tous !

JP

Posté en tant qu’invité par Gepi:

De manière générale, les frottements corde sur corde ou corde sur sangle sont à proscrire (et facilement évitables dans 99% des cas).

Pour autant certaines manips avec frottement ne sont pas dangereuses tant que les forces et les vitesses de frottement sont faibles et toujours maîtrisées.
Dans ton cas précis, si le rappel n’est pas bloqué et si la moulinette s’effectue lentement, l’échauffement est improbable, sauf avec des mousquetons asymétriques.
Ce qui me gêne c’est la banalisation de l’opération qui semble être effectuée à répétition, et donc sans attention particulière à un moment ou un autre.
Si le rappel est bloqué ou qu’un des brins se bloque accidentellement (accrochage dans la végétation, une fissure, …) et que la corde qui sert à mouliner passe sur la corde de rappel, alors le risque de détérioration de la corde de rappel par échauffement est très important.
Alors à quoi bon faire frotter 2 cordes l’une sur l’autre lorsqu’il est facile de faire autrement.

Posté en tant qu’invité par Richard:

JP a dit: « C’est important en raison du materiel emporté par celui qui descend. »

Si celui qui descend manipule des engins dangereux (coupants), alors le fait de disposer de deux brins indépendants mais co^te à côte et tendus n’apportera qu’une illusion de sécurité.

Quand j’équipe des falaises sur broche cosiroc, je manipule parfois un marteau perforateur thermique (Ryobi), ou alors je fais des petites saignées d’encastrement de l’anneau avec une petite disqueuse. Autant dire que ces engins sont hyper dangereux: le perfo à cause de l’échappement chaud, la disqueuse pour une raison évidente.

Je travaille donc sur une corde statique de diamètre 10 mm au moins, et je suis relié à une seconde corde statique par un shunt et un bout de corde. La seconde corde est en général à un mètre de moi et me sert parfois à fixer mon sac. Ainsi, il est quasiment impossible qu’une fausse manoeuvre cause la rupture des deux cordes.

Cette technique m’a démontré sa pertinence il y a quelques années, lors d’une séance de nettoyage de rocher, où une pierre s’est déchaussée et est venue cisailler net la corde secondaire. Pour le même prix, c’était la corde primaire.

Un autre avantage d’avoir deux cordes distinctes fixées à un ou deux mètres l’une de l’autre est que cela permet une stabilisation latérale pour le travail sur le rocher.