Deux émissions.
Bonne écoute
Je cite :
“Au début des années 1830, sous Louis-Philippe, le pouvoir envisage de faire de grandes coupes, de raser les grands chênes pluri-centenaires pour les remplacer par des pins sylvestres, à la croissance bien plus rentable. À Barbizon, cœur battant des peintres romantiques et paysagers, un groupe de jeunes artistes réunis autour de personnalités comme Théodore Rousseau, refusent cette idée et se constituent en "comité de protection artistique ". Pour eux, il est impensable qu’on abatte les beaux arbres dont ils font les portraits, qu’on défigure ces magnifiques paysages de la forêt de Fontainebleau, ce « musée à ciel ouvert » avec ses landes, ses chaos rocheux et ses allées majestueuses où pénètrent les rais de lumière.
Le lieu de ralliement de ces artistes, parmi lesquels Camille Corot et Jean-François Millet (qui y peindra son célèbre Angélus) est une modeste auberge du village tenue par les époux Ganne. Leur combat, autant artistique qu’écologique, dure des années, dans ce XIXème siècle mouvementé où les crises politiques sont nombreuses. Tout comme les faucheurs d’OGM, ils vont la nuit arracher les pieds de pin plantés en rangs d’oignon par l’administration des Eaux et Forêts. Suit une intense campagne de presse et de pétitions, qui, progressivement et contre toute attente, remporte la bataille de l’opinion publique.”