Fond de sac

:cold_sweat:

Eh bien pas tant que ça… (en proportion)

Tout à fait.

3 Likes

En vrai j’ai eu différents « grigris » en fonction des activités (et des suites d’accidents !), mais jamais de PQ : au pire t’as les fesses sales, c’est grave Dr ? (je n’suis pas concernée, ça m’fait toujours chier de rentrer).

Perso, sûrement que mon optimisme me perdra, mais il n’y a au fond de mon sac rien de commun à TOUTES les sorties…
Y avait même pas de sac dans la plupart des sorties gv, la petite bouteille d’eau et les deux habits s’accrochant volontiers au baudard, les clés de la bagnole et le téléphone restant volontiers dans ladite bagnole.

Y avait, parce que maintenant j’ai une clé à molette + une clé de 12 + de la crème + un chiffon + un outil de secours dans un sac à pof en « fond de sac », mais je conviendrais que ce soit difficilement généralisable :wink:

2 Likes

De quoi arrêter de saigner / réduire une douleur violente peut-être pertinent ?
Mouchoir - strap - Ixprim ou Izalgi quoi…

J’ai eu 3 accidents « notables » qui me donnent une légère idée du non-nécessaire (ou l’inverse ?)

  • Un doigt coupé en 2 au pied du Pilier Sud de Barre Noire : le mouchoir + strap permet de ne pas avoir fait l’approche pour rien et de profiter de la voie à 9 doigts (toujours 4 de plus qu’aujourd’hui, un luxe !)
  • Un plateau tibial explosé au bout du bout de Taghia : la couverture de survie était pour la forme, c’est l’endurance du copain et les bricolages de fortune de tous les motivés rameutés qui ont fait le job, à coup de jambe emballée dans le tee-shirt du grimpeur et d’attelle en fond de sac de hissage…
    Les antalgiques de type II étaient bienvenus au gîte (quelques 6h après) pour réduire la douleur jusqu’en France (quelques 5 jours après) : j’en ai mis en quasi-systématique en fond de sac dans mes sorties suivantes…
  • Un bras sectionné au pied du Badile : là le plus utile était l’estomac bien accroché du copain, et une fringue quelconque pour garrotter au max, et descendre, viiiitttteee ! Même pas souvenir d’avoir pensé aux antalgiques, tellement le stade de douleur et le rapport à la vie/mort étaient autres…

Donc, je dirais que le meilleur kit de survie qui vaille (parce que ça ne rentre pas au fond du sac), c’est d’embarquer SYSTEMATIQUEMENT avec soi un pote en or.
ça remplit toutes les missions pré-citées, ça éclaire et réchauffe le cœur dans la nuit, ça rassure, console et court vite… Absolument recommandable.

8 Likes

J’imagine que tu fais donc parti des services concernés pour savoir.
Quel est donc le % de bobologie et de nuit pas sympa traitée en appelant le Charles de Gaulle ?

Il faudrait déjà se mettre d’accord sur la définition des interventions « de trop ». Une chose est certaine 100% des interventions du Charles de Gaulle en montagne ne se faisait pas avant la généralisation des communications et des secours aéroportés.

Ne faisant pas parti des services concernés, je n’ai pas accès aux chiffres comme toi. Néanmoins, j’imagine bien que les coûts fixes (infrastructure, matériel, rémunération, entrainement …) sont prépondérants dans ce genre d’organisation et que les coûts variables (carburant, entretien, matériel consommable …) sont faibles (hormis pour l’hélicoptère). En conséquence, ça coute grosso-modo ce qu’on décide d’y mettre en terme de dimensionnement et le coût n’est guère diffèrent qu’il y ait, ou pas, interventions. En France, il y a juste un soucis sur l’organisation avec 3 intervenant qui ne doit pas aider à rationaliser les coûts.

C’est un point de détail. Mais, c’est une évidence que les secours ne peuvent pas dire qu’il ne faut pas les appeler. La raison d’exister de ces services/métiers/emplois est le secours. Ils ne vont donc pas dire qu’il ne faut pas les appeler.

Le sac a nécessairement évolué au fil des décennies. Par exemple, les petites fusées de détresses seront moins utiles depuis la généralisation des communciations.

Il se trouve que je partage ma vie avec un secouriste du PGHM…

5 Likes

Et donc pour les chiffres ?

J’ai eut plusieurs amis, compagnons de cordées, dans les secours. On avait abordé le sujet mais il n’avait pas de chiffres.
J’en étais resté au rapport de la cour des comptes de 2012 https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/58_2_organisation_secours_montagne_surveillance_des_plages.pdf

De toute façon, tu en sauras toujours plus que tout le monde…

2 Likes

Il faut surtout lire le rapport de la cour des comptes :

Au regard des 4,5 millions d’interventions annuelles effectuées chaque année par les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), les secours en montagne sont très peu nombreux : ils ne sont que de 5 000 à 8 000 par an en moyenne selon les sources1 . Le coût total du dispositif d’Etat mis en place peut être évalué à 60 M€ (hors formation). Les interventions des SDIS dans ce domaine sont sensiblement moins importantes que celles des services d’Etat ; la Cour n’a pu évaluer leur coût.
.
.
Le secours en montagne au sens strict reste une activité limitée : en 2011, on comptait 52 000 interventions sur le domaine skiable (piste et hors piste) contre 5 000 à 8 000 interventions spécifiques de secours en montagne, soit environ dix fois moins.

Mais, je n’ai pas trouvé la proportion des secours pas top. Est ce que tu l’a connais ?

Ou comment, à partir du fond de sac, arriver à la cours des compte. Les voies du seigneur sont impénétrables.

1 Like

Le sac dépend de l’engagement, et donc notamment de la performance et de l’organisation des secours.

Il suffira à tout en chacun de pratiquer dans des endroits sans secours structurés pour s’en rappeler.
Si quasiment tout le monde a ajouté un téléphone portable dans son sac, c’est avant tout pour pouvoir déclencher les secours ! L’organisation des secours et la capacité à déclencher des secours ont donc une incidence sur le sac.
La couverture téléphonique et l’hélicoptère expliquent pourquoi le téléphone est progressivement devenu un élément quasi généralisé dans le sac.

Moi je sais, y’en a une intervention de trop!

Et moi et moi et moi !
J’ai pas encore dit ce que je mettais en fond de sac !!!
Ben ça dépend…
Dans le temps j’avais des « cachets magiques », à savoir de la coramine glucose, j’ai été bien contente d’en avoir pour moi et mes coéquipiers lors de 2 bivouacs non prévus en haute montagne.
Maintenant j’ai des comprimés de sporténine, mais ils sont plutôt en « dessus de sac », bien utiles pour un petit coup de fatigue.
De plus une pharmacie minimale : pansements, compeed, désinfectant, doliprane, petit bandage.
Pour le bricolage : de la cordelette, un opinel, un briquet, un bout de bougie
Et puis une couverture de survie, une frontale.
En fait ça dépend bien sûr du type de sortie, quand j’emmenais un groupe j’avais la totale, et même plus :sweat_smile:
… et maintenant parfois : rien (sauf du PQ quand même)

2 Likes

0%.

Mon petit doigt me dit que le Charles de Gaulle n’a jamais été appelé pour un bobo en montagne. Ni de nuit ni de jour d’ailleurs.

De rien c’est tout naturel.

7 Likes

Ça file grave la gerbe. Et, de mon point de vue, si la douleur est suffisamment forte pour nécéssiter ce niveau d’antalgique, je rentre chez moi.

On m’annonce dans l’oreillette qu’un porte-avion est coincé sur l’Arve.
Appelez les secours!

3 Likes

Pareil ! J’en ai pris une fois… Pas deux ! :nauseated_face:

1 Like

Ça se vend sans ordonnance ce truc ?
Je connais depuis hier, ya une substance pas catholique dedans :slight_smile:

Non.

Héhé t’es gentil : c’est l’objectif final, « rentrer chez moi », mais parfois la route va être longue et le retour se fera plus volontiers si la douleur est moins extrême !

D’où la 2ème proposition : molécule salvatrice pour beaucoup qui ne supportent pas la 1ère.

Nop, faut passer par la case « avoir déjà eu des douleurs justifiant une prescription » pour en avoir au fond du placard, ou avoir un médecin conciliant (les gars que j’accompagne sont très forts pour se le faire prescrire…)

2 Likes