Posté en tant qu’invité par Burnatorocles:
Je ne suis pas très vieux et ça ne fait pas très longtemps que je grimpe, néanmoins : je sais déjà que si, à 50, 60 ou 70 balais un médecin me dit : « monsieur, vous avez un cancer du pancréas (ou autre organe), et vous en avez pour trois mois », eh bien je crois bien que je profiterai de l’occasion pour rédiger une petite lettre et pour tenter ensuite une série de sommets inaccessibles… en amenant chaque fois une bonne bouteille de gnôle lourde, histoire, si le rendez vous n’est pas une pierre ou une crevasse mais un arrêt forcé par la tempête sur une vire glacée, de périr bien ivre… Et vous, vous vous voyez crever dans un lit qui ne soit pas de neige?
(J’ai cité il y a quelque temps dans un mail : « un bon alpiniste est un vieil alpiniste… » Mais! Un bon alpiniste peut-il ne pas être un alpiniste passionné? Et un alpiniste passionné peut-il envisager sa fin ailleurs que la haut?)