Finir en montagne

Posté en tant qu’invité par Burnatorocles:

Je ne suis pas très vieux et ça ne fait pas très longtemps que je grimpe, néanmoins : je sais déjà que si, à 50, 60 ou 70 balais un médecin me dit : « monsieur, vous avez un cancer du pancréas (ou autre organe), et vous en avez pour trois mois », eh bien je crois bien que je profiterai de l’occasion pour rédiger une petite lettre et pour tenter ensuite une série de sommets inaccessibles… en amenant chaque fois une bonne bouteille de gnôle lourde, histoire, si le rendez vous n’est pas une pierre ou une crevasse mais un arrêt forcé par la tempête sur une vire glacée, de périr bien ivre… Et vous, vous vous voyez crever dans un lit qui ne soit pas de neige?
(J’ai cité il y a quelque temps dans un mail : « un bon alpiniste est un vieil alpiniste… » Mais! Un bon alpiniste peut-il ne pas être un alpiniste passionné? Et un alpiniste passionné peut-il envisager sa fin ailleurs que la haut?)

Posté en tant qu’invité par nicolas:

il existe de très bons anti-dépresseurs

Posté en tant qu’invité par Burnatorocles:

justement gars, justement! Rien de déprimant la-dedans! Au contraire je trouve l’idée d’avoir une prise sur son destin on ne peut plus enthousiasmante!

Posté en tant qu’invité par yann:

C’est clair plutot que de mourir d’un cancer super douloureux, ou dans un accident de bagnole… une face nord super hard c’est plus sympa…

Mais…

VIVE LA VIE (en montagne ou ailleur)

Yann

Posté en tant qu’invité par hervé57:

Finir en montagne…

tu sais quoi, Burnatorocles? c’est un thème sur lequel j’ai déjà pas mal réfléchi, et au-delà de considérations souvent injustifiées, je vois dans le fait de finir en montagne quelque chose de fort SI et seulement SI la mort s’approche et que tu sais qu’il n’y a pas d’échappatoire…je crois que si j’étais atteint d’un mal incurable, c’est parmi les miens ou en montagne que je souhaiterai finir, c’est peut-être bizarre à dire mais c’est ainsi que je vois les choses: mourir dans un lit d’hôpital est une épreuve que je ne souhaite pas connaître, je préfèrerai tant partir une dernière fois dans un lieu que j’aime et y voir décliner les jours…

Mais comme le dit Yann, sachons vivre à fond!

Le but de la vie est pour moi d’arriver à sa fin tout en me disant que je ne regrette rien des moments vécus,

Hervé57

Posté en tant qu’invité par Death:

Faites attention :
Si vous mourez dans un accident de voiture avant de pouvoir mourir en montagne.
Il vaut mieux aller mourir en montagne tout de suite. Et en faisant gaffe sur la route. Ca serait encore plus con de mourir dans un accident de voiture en allant mourir en montagne.
On peut aussi envisager de mourir dans l’ambulance qui vous a récupéré en montagne car vous vous êtes loupé en voulant mourir en montagne, après avoir évité l’accident de la route dans lequel vous auriez pu mourir en allant mourir en montagne.
Non, je déconne…
Faites gaffe aux voitures, quand même !

Posté en tant qu’invité par Dom:

De ce que tu dis, ce que tu rechercherais, ce n’est pas de finir en montagne mais de contrôler ta destinée; la montagne, dans ton histoire n’est qu’un substrat, laisse la donc en dehors de tout cela.
Par ailleurs, il me semble que tu confonds contrôler ta fin et maîtriser ta destinée, ce qui bien différent, non ?

Posté en tant qu’invité par polo:

C’est juste de penser à la mort celà prouve que tu est bien en vie !

Quand je vais en montagne je pense beaucoup au risque objectif. ex la pierre
là haut ne va t-elle pas me tomber sur le coin de la gueule.
Mais faire de la montagne c’est aussi accepter de prendre des risques.
Mais par dessus tout je pense que la plupart des alpinistes aiment
la vie .

allez bonne courses à tous.

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Tu as quel age pour dire de pareilles conneries ?

Posté en tant qu’invité par Phil:

Vouloir finir sa vie en montagne, c’est comme les cons qui se jettent sous le metro.
Est-ce que tu imagines combien de personnes tu vas emmerder et combien de sauvteurs vont risquer leur vie pour ton caprice.
Et puis, de toute façon, si tu es sur le point de mourrir, tu ne devrais plus avoir la force de grimper bien haut.
Alors, te conseille plustôt de t’allonger dans pré au fond d’une belle vallée et de mourrir en regardant les montagnes d’en bas. Comme çà, tu n’emmerdes personne.
Mais bon, y’a rien qui presse.

Phil

Posté en tant qu’invité par le loup:

« …Une fois par an allez quelque part ou vous n’êtes jamais allé auparavant… »

DALAÏ LAMA

Si si si si si…(if)…que le temps passe vite pour le Loup…veut pas partir maintenant avec :" si ceçi ou si cela", tient j’ai une griffe à tailler,cela va prendre du temps.
Oui, le grand sablier de sable ou de boulettes royales canin (pas bon) qui s’écoule au fil de ton temps imparti avec une ligne d’humain faisant la queue pour monter là haut…A le temps, pas pressé le loup de la haut et de la montagne. Mourir…meurt pas le loup, il est partout même dans toi petit cornichon, omniprésent.
Le loup traverse,regarde,observe,combat juste pour maintenir la forme physique, se régale l’esprit de chaque chose en ce pourlèchant les babines, se vautre dans l’indécense de vos désirs refoulés…Le loup aime la p’tite souris de la ligne verte (le livre) vieille au regard humide de bonheur de ce temps qui passe.
Le loup citadin montagnard refuse ce départ précipité voire envisagé avant terme sans trompettes et agapes végétariennes.Le loup partira quand se sera le moment mais pas avec un « SI " ou une « SCie », à négocier.
Le loup est montagne, la passion n’est rien qu’un brouillard et babillage scolaire avec si : " lentilles ou lunettes? ».
Le loup aime tout…regarde: " Aprochez l’amour et la cuisine avec un abandon insouciant" DALAÏ LAMA
LOup pour toujours

Posté en tant qu’invité par c.l:

Si tu parts en montagne pour y finir tes jours, parceque tu adores ca…
… d’y etre ca va te foutre encore plus les boules de quitter tout ca !

et tu fera sans doute le maximum pour pouvoir faire encore une derniere course.
et puis une autre…
et puis une autre…

Je crois qu’un de nos anciens (Bonatti, Desmaison?) a dit un jour qu’il aurait prefere finir en montagne au lieu de ne plus pouvoir y aller. C’est assez triste, j’espère pouvoir me contenter de ce que j’arrive a gravir, meme si peu a peu ca doit ressembler a une bouse.
Bon si c’est la VN de la roche de Solutré, je vais quand meme avoir gravement les boules.

Posté en tant qu’invité par Burnatorocles:

maîtriser sa destinée n’était pas à prendre en un sens absolu, il s’agissait juste de parvenir à un certain degré de maîtrise. La montagne, pourquoi la laisser hors de cela? C’est tout de même plus classe que de finir dans un congélateur! En fait, je pense à ce bouquin, Flash, dont j’ai oublié l’auteur. Il raconte que les drogués d’époque au Népal, quand ils en avaient marre, rassemblaient le peu de force qui leur restait et allaient s’alonger dans les neiges éternelles, sans jamais revenir. La drogue n’est pas la maladie, on peut l’éviter. Néanmoins je trouve une fin semblable, en tant voulu cela va de soi, a priori moins désagréable qu’une autre…

Posté en tant qu’invité par Burnatorocles:

Ils ne vont pas partout les secours

Posté en tant qu’invité par Michel:

c.l a écrit:

Je crois qu’un de nos anciens (Bonatti, Desmaison?) a dit un
jour qu’il aurait prefere finir en montagne au lieu de ne plus
pouvoir y aller. C’est assez triste,

Je ne pense pas que ni Desmaison, ni Bonatti n’aient pu dire ça. Desmaison grimpe encore (ou grimpait) à un tres bon niveau. Bonatti a choisi délibérement d’arreter totalement alors qu’il était en pleine possession de ses moyens (sortie d’une première en solo en hiver de la face N du Cervin.). Non il faut chercher ailleurs, mais le propos me semble assez … tordu.

Michel,

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Bonatti a choisi délibérement d’arreter totalement alors qu’il
était en pleine possession de ses moyens (sortie d’une première
en solo en hiver de la face N du Cervin.).

Il n’a pas arrêté totalement ! Il a arrêté l’alpinisme engagé, mais il a continué à se ballader, on peut faire de la montagne sans faire de première !

Posté en tant qu’invité par BlackList:

Et l’altruisme dans tout celà?
Il y avait, un certain temps, une jambe qui sortait du deuxième névé de l’Eiger. Il faut penser que ça pouvait être bien pratique pour celui qui arrivait au taquet à sa hauteur… Hop, une sangle autour… et voilà le top assurage!

Donc mourir en montagne, oui, mais en pensant aux autres…

Posté en tant qu’invité par chipsocrevettes:

Se suicider en montagne (ça revient à ça…), c’est de la pollution en plus. Déjà, qu’il faut ramasser les boîtes de conserve et les papiers gras…Si on rajoute des types gelés, j’te raconte pas le boxon.

Posté en tant qu’invité par le loup:

je crois que tu vas recevoir une convoc…et ça va finir en cours de ratrapage le soir
avec des résumés de texte et dissertations.J’aimerai pas être à ta place quand ta maman va te coller le bonnet d’âne sur le pif.
Le loup Cancre

Posté en tant qu’invité par BlackList:

Remarquez je dis çà pour l’Eiger mais c’est encore plus vrai à l’Everest, où l’on peut s’assurer directement au baudrier de ceux qui dépassent de la glace…