Financement participatif

L’exemple de hauteroche que tu cites me semble vraiment parfait: le texte décrit bien les lieux, conditions, historiques, info pratiques, danger, témoignages et il y a un renvoi vers le topo payant pour les détails… propres à un topo.
L’exemple de Presles est forcément plus polémique dans la mesure ou les infos fournies sur la page C2C shuntent les infos du topo payant de l’asso VTNO.
C’est sans doute sur cette limite des détails fournis qu’il y a une piste de réflexion.

J’ai une question qui me travaille depuis un moment pour le financement de l’équipement ou de l’entretien de notre terrain de jeux. Est il normal que les professionnels de la montagne guide, BE, etc qui exerce une profession libérale. Vendent un espace public ou privée mais souvent créé ou entretenu par de l’argent public sans participer à son financement. Je suis un consommateur de topo, j’en ai une belle collection mais j’en ai un peu marre de cette professionnalisation de notre espace sans contrepartie. Donc je serais bien favorable à une taxe (% du chiffre d’affaire, ou achat d’une carte professionnelle annuelle) pour l’utilisation de nos espaces de loisirs dans un cadre pro.

Certains gestionnaires d’espaces délivrent des autorisations aux « pros » pour un usage commerciale des espaces, notamment pour des « événementiels ponctuels ». Pas impossible que pour la gestion de ces espaces, on demande (les gestionnaires, les propriétaires…) un jour de payer. Le premier pas vers une « vignette » sur le modèle ski de fond ou autres ? On paye pour une séance de SAE dans le secteur privé…

Et aussi en canyoning…pratique existante…tu fais ton buisness chez moi…tu payes…meme si les proprios des rives et accès sont ensuite rarement acteurs de l equipement.

Sur le modèle ski de fond, ça me parait compliqué. Il faudrait du personnel sur place pour vendre les forfaits, un contrôle quotidien du lieu et un service de secours.

Du temps ou je grimpais a Berdorf a Luxembourg, il y avait le besoins de demander un permis de grimper (gratuit) pour éviter la sur-fréquentation et les gardes forestiers faisaient des contrôles réguliers. Donc ce model pourrait bien s’appliquer via une collectivite :
le forfait s’achète a l’office du tourisme/au bar du village, les secours sont réalises par les pompiers, les contrôles de temps a autre par le personnel de la mairie (garde forestier, police…) ou le personnel en charge de l’équipement.

Salut vigneron,
La façon dont tu exprimes les choses m’interpelle ? Les BE ou guides ne font pas la « vente d’un espace public ou privé », ils sont rémunéré pour l’encadrement d’un ou plusieurs clients, pour assurer leur sécurité, leur évolution dans le milieu, et/ou leur formation à l’activité… Cela n’a pas grand chose à voir avec le topo et le financement, les utilisateurs du lieux sont les mêmes :wink:
Surtout tu sembles les considérer comme des « sangsues » alors que les pros sont souvent impliqués dans l’entretien, la surveillance, et l’équipement des sites. En montagne les guides sont aussi régulièrement ceux qui font la trace, informent sur les conditions, purgent les itinéraires, retapent ou changent les pitons, installent les « chasses d’eau » ou cordes fixes, …
Et ceux qui usent régulièrement de leur patience pour essayer d’aider des cordées en difficulté ou pour donner des conseils de sécurité (par exemple mauvais encordement, manip hasardeuse, …) bien qu’ils se fassent trop souvent insulter derrière :stuck_out_tongue:
En résumé, la « professionnalisation de notre espace sans contrepartie » dont tu parles me semble un ressenti tronqué lié à un manque de connaissance de nos milieux :slight_smile:
Rob, aspirant guide

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Bonjour Rob,
au contraire je pense bien connaitre le milieu.
Nos activités ont de plus en plus un problème de sur fréquentation. Par chez moi, je te met au défi de pouvoir faire un canyon en été, c’est déjà la guerre entre pro. Pour les falaises idem, quand tu veux amener des débutant les secteurs sont squattés par des pro et leurs moulinettes et la bonne entente est de plus en plus dure à trouver « on travaille nous ». Pour l’entretien des sites, je suis d’accord (et je le fais) de cotiser à une fédé (quoique maintenant?), acheter des topos mais je trouve complètement anormal que des professions libérales utilisent ces lieux pour encadrer à des fins commerciales sans participer plus activement aux financements de ces dernières.
Je te souhaite bon courage pour ton futur métier mais je te trouve très naïf quand à l’implication des pros et l’ambiance qui règne dans ce milieu.

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Le canyon, je laisse ça aux poissons jusqu’à présent, je nage moins bien qu’eux ;p Pour autant je connais de nombreux exemples de canyons corses ou autour du verdon qui sont entretenus par des BE canyon, justement parce qu’ils sont conscients d’en être de gros utilisateurs :wink:
Autour de chez moi (vallée de l’Arve et de Chamonix), de nombreuses écoles d’escalades sont équipées par les bureaux des guides, ou moins « officiellement » par des guides : gaillands (école crée à l’origine par la compagnie de cham), Duchère et Fayet (Saint-Gervais), Vallorcine (UCPA) pour les sites écoles les plus courus. Alors oui ces sites sont aussi beaucoup « squattés » par les pro durant la saison :wink:
En grande voie, les guides du coin ont équipé de nombreux itinéraires faciles…
Et en montagne ils entretiennent de nombreuses classiques, notamment les relais de rappel dans le massif.
Je suis peut être naïf mais j’essaye d’être objectif :wink:

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Bonjour, à la base beaucoup de sites/voies sont créés/entretenus avec l’aide des pros ou carrément par eux …

Donc ce n’est pas sur le modèle du ski de fond.

En ski de fond, il faut une ouverture du domaine le matin et un fermeture le soir, ainsi qu’un service de secours permanent sur le site.

La vignette sur le modele ski de fond mentionne par verdonboy faisait pour moi reference a la vignette que tu peux acheter et qui te donne access a toutes les pistes de ski de fond de la region pour l’annee contre l’entretiens des pistes.

Je ne faisais pas une comparaison sur le niveau de service (Sachant que je connais de nombreuses personnes qui utilisent les pistes de nuit a la frontale, donc je ne suis pas vraiment convaincu qu’un domaine de ski de fond ferme réellement).

Depuis 1987 je nnai vraiment eu de pb qu’une fois. Un guide de l’UCPA qui menait un troupeau de stagiaires qui est parti en courant dans la voie au pied de laquelle on s’équipait, sans se faire assurer par ses stagiaires encore 20 metres pour la monopoliser. On etait 3 et on était avec une guide (à l’epoque ce n’etait pas courant, il n’aurait ptet pas osé sinon). Meme dans le canyon du Furon devant chez moi, les pros me laissent passer régulièrement sur leur corde.
Et si ce que tu proposes se concrètisait, on aurait droit en plus à « on paye nous ».
Le remède serait donc pire que le mal.
Mal qui n’est pas si grave que ça pour moi.

Ou tout simplement utopique. :wink:
Sinon plus sérieusement, par chez moi rien ne se fait de façon bénévole et c’est la course à la subvention permanente, même pour changer un relai ou un maillon.
Et c’est la guéguerre permanente entre pros, ma foi cela doit correspondre aux besoins de consommations des pratiquants actuel.
Après je suis surement un vieux grincheux, moi aussi j’ai une activité libérale mais je paye le local que j’utilise.
Je n’aime pas la surf fréquentation actuelle et les dérives qui vont avec et je trouve que la professionnalisation du milieu en est la principale responsable. Leur demander de mettre la main à la poche permettrait d’entretenir en partie notre terrain de jeux et de limiter les prétendants, mais je suis visiblement un des seul que sa choque (ou le premier :grin:).
Bonne grimpe

si ce que tu propose se mettait en place, il faudrait en éxonérer ceux qui participent à l’équipement ou à l’entretien, ou qui ont déjà versé leur obole sur un site participatif (hop hop hop, retour au sujet initial!!!)

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Le forfait saison donne « les mêmes droits » qu’un forfait journée.
Si tu skie hors des horaires d’ouverture, tu n’es plus sous la responsabilité du site.

CitationJe n’aime pas la surf fréquentation actuelle et les dérives qui vont avec et je trouve que la professionnalisation du milieu en est la principale responsable.

Perso là où je grimpe (Jura lémanique) y’a vraiment très peu de monde. Selon les sites, on est souvent tous seuls (même les week-end quand il fait beau).

mais prends tu le forfais pour avoir des pistes entretenues ? ou pour l’aspect secours? si les secours ne sont qu’une dimension secondaire, un service en plus alors on est bien sur le meme model: une vignette pour l’entretiens.

Non les secours sont une obligation légale en France sur les domaines skiables (mais pas dans d’autres pays). Evidemment, je paye plutôt pour une piste entretenue, mais je suis aussi content que si je me fais mal les secours sont rapidement sur place (car les pompiers viennent de 20 km plus loin).

Ça ne concerne pas que le ski de fond. Les raquettes qui empreinte les itinéraires de la station doivent depuis peu également payer un forfait raquette. Mais bénéficient du coup également des secours.