Faut-il s'encorder?

Posté en tant qu’invité par 90c:

se décorder, j’en sais rien, je suis aussi un homme de mer et je suis pour « tout le monde ou personne ». mais derriere le clavier c’est facile et la faucheuse et souvent la dans du terrain à vache ou tu randonne en sifflant les mains dans les poches.je pense quand même que la corde sauve plus qu’elle ne tue.

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Le Davin me rappelle exactement la même situation (il y a de nombreuses années) : il était en très bonne conditions, nous étions 3 d’un niveau équivalent (c’est-à-dire moyen, mais avec les capacités de remonter ce couloir sans difficulté particulière) et chacun de nous avait confiance dans les 2 autres.
On était encordé mais on est monté toujours ensemble sans faire de relais (à corde à peu près tendue).
Je pense que la chute de l’un de nous 3 aurait sans doute été difficile à arrêter par les 2 autres (?), mais nous nous sentions en sécurité ainsi.
Jamais je n’aurais pu remonter ce couloir en solo (non encordé), alors qu’en fait c’est bien ainsi que nous l’avons gravi, comme quoi l’aspect psychologique de la corde est vraiment très important…

Marc Lassalle

Posté en tant qu’invité par Marc Lassalle:

Je pense que la corde sur l’arête des Bosses est utile à condition, en cas de glissade de l’un des membres de la cordée, de ne pas chercher à le retenir en restant debout sur l’arête, mais bien en se « jetant » dans le versant opposé à la chute !
C’est un peu théorique et encore faut-il être capable de réagir ainsi en situation réelle, mais je sais que des alpinistes ont enrayé des chutes sur cette arête de cette façon.

Marc Lassalle

Posté en tant qu’invité par jc:

Complètement d’accord. C’est ce que je me suis dit le jour où je l’ai descendue (venant des 3 monts) seul à la descente, m’imaginant avec un compagnon de cordée.

Posté en tant qu’invité par hervé:

Pour ma part, je fais du glacier avec ma femme depuis plus de 15 ans et je sais trés bien que si je tombe dans une crevasse par inadvertance elle a toute les chance de me suivre. Pourtant je me sent plus rassuré que si je pars en solo…
Par contre la corde sert à l’assurer elle une fois que j’ai franchi une crevasse, mais je ne me vois pas passer mon temps à me désencorder et à me réencorder à tout bout de champs pour la bonne raison qu’elle est incapable d’enrayer ma chute…
De toutes façons, sur toutes les cordées amateurs, combien de premier ou de second de cordée sont réellement capable d’enrayer une chute ?
Pour ce qui est du sujet de départ, je crois que pour ma part j’aurai fait une cordée de trois plus une cordée de deux avec la personne la plus légère au milieu de la cordée de trois.

Posté en tant qu’invité par GC:

Sur neige … la corde peut servir… à condition que les règles de base soient respectées…
c.a.d

  1. Le piolet doit être planté ( cela semble évident…mais de moins en moins fait, car la longueur des manches et leur forme ne poussent pas à cela.) car c’est le SEUL élément de maintien sur ce terrain.
  2. on ne doit déplacer qu’un pied ou le piolet …mais jamais les 2 à la fois ( également peu pratiqué sauf quand on a peur sur une pente très raide )
  3. Et bien sûr la corde doit être tendue…
    Moyennant ces qq. habitudes on peut limiter les risques … et vous comment marchez vous sur neige ?
    Nota: le premier fait les trous…de piolet et les autres les utilisent… c’est moins fatiguant
    ( notion qui semble aussi en voie de disparition…)

Posté en tant qu’invité par dam’s:

Oui c’est tout à fait ce que je voulais dire.
En plus de l’aprécation purement technique, la corde est un lien: c’est le symbole de la cordée (notoins de solidarité d’entraide, représentation physique d’un lien psychologique), c’est pourquoi même si elle devient néfaste par moments je ne l’enlève pas.
C’est également un élément de comfort psychologique qui influe sur le niveau et sur le risque de chute. j’explique ce que je veux dire par là: Lorsque le suis vaché au relai (avec un peu de mou, pas pendu sur la vache), je n’hésite jamais à me pencher vers le vide: « je ne vais quand même pas tomber de cette plateforme ou j’ai les deux pieds bien posés »; Lorsque je me tiens au bord de la falaise (Presles, Verdon), sans corde, je me tiens au moins à 1m du bord car je pense que « je pourrais tomber si je perds l’équilibre betement, tout seul ».
Dans les deux cas à priori la probabilité de tomber est à peu pres la même, mais la conséquence d’une chute éventuelle est très dfférente; ce qui engendre une forme de stress (dans le second cas) qui fait qu’on est moins sur de soi, moins bien campé sur ses jambes et finalement la probabilité de perdre l’équilibre devint plus forte.
On le ressent aussi lorsqu’on se met au taquet dans une voie un degré au dessous de son niveau max simplement parceque les points sont loins, la face raide et impressionante.

C’est pourquoi lorsque je pars pour des courses avec des passages ou « il ne faut pas que l’un des deux tombe », je m’y prépare un peu la veille pour partir avec la barraka, le moral à 100%, me sentir sur de moi (sans tomber dans l’extrême qui serait dangereux dans l’autre sens: moral à 100%, pas à 150% ce serait dangeureux), ainsi j’élimine la probabilité de chute due au moral (ce qui ne doit représenter qu’une très petite part de la probabilité de chute totale, il ne faut pas l’oublier)

Posté en tant qu’invité par GC:

Dans une traversée … il est bon de faire passer le second dans une trace plus basse ( 2/3m) et ainsi assuré par le haut il y a peu de chance de se faire « embarquer » par lui.
GC

Posté en tant qu’invité par dam’s:

Et bien il me semble que c’est ce que j’essaie de faire des que la pente crée un risque de chute non négligeable ou qu’il y a des crevasses: toujours trois bons points d’appui, je ne déplace qu’un membre à la fois (quand j’ai deux piolets).
J’essaie, ca veux dire que je ne le fais pas toujours, mais de plus en plus. Je me dis « ca serait temllement dommage de mourrir là sue ce treeain facile après avoir passé tous ces endroits plus dangeureux » et, non sans humour, je reprends la phrase de Livanos " si je mourrais dans du 4, j’aurais tellement honte que je ne pourrais plus me balader dans marseille le dimanche".

Posté en tant qu’invité par P’tit’ étoile:

Bonjour à tous,

Expériences vécues dimanche dernier à la descente de l’Aiguille d’Argentière (par le glacier du milieu):

1°) Nous étions trois, dont une moins expérimentée que nous avions mise au milieu. Nous étions encordés. Elle a dérapé dans la partie la plus raide mais le dernier de cordé a parfaitement enrayé la chute tout de suite. Et je pense que moi aussi (qui étais en dessous), j’aurais pu la retenir car à ce moment, j’étais retournée et bien ancrée dans la neige et elle arrivait juste au dessus de moi (mais c’était indépendant de la corde).

2°) Arrivés en bas de la pente, nous faisions une petite pose quand nous avons entendu de grand cris: une cordée de trois a dévissé et a dévalé toute la pente, depuis le passage étroit jusqu’en bas. Ils ont essayé d’enrayer la chute (un piolet est resté planté au milieu de la pente), mais n’ont pas réussi. Pourtant, la pente n’est pas très raide (35-40°). Apparemment, ils descendaient vite (ils étaient en train de doubler une autre cordée), et probablement pas à corde tendue (mais il faudrait leur demander). Heureusement, ils ont « sautés » la rimaye sans problème (vu d’en bas, on avait vraiment l’impression qu’ils allaient tomber dedans!), et se sont arrêtés quelques dizaines de mètres plus bas, avec plus de peur que de mal. Il est évident que non encordés, un seul aurait dévissé et aurait peut-être même pu s’arrêter. Là, ils passaient les uns par-dessus les autres, et aucun ne pouvait enrayer la chute.

Je pense que c’est vraiment le type de descente où il faut se décorder si tous sont de même niveau (mais personne ne le fait!).

Et pour revenir au Mont Blanc et à l’arête des bosses, je l’ai faite décordée (ou plutôt non encordée) aussi bien à la montée qu’à la descente car nous étions deux débutants (cétait la première fois que je chaussais des crampons!), et nous n’avions aucune idée de comment enrayer une chute dans ce genre de terrain (je n’avais fait que de l’escalade avant et je ne savais qu’assurer avec un relai). Par contre, nous nous sommes suivis (psychologique?).

Depuis, je fais la plupart des courses encordée, mais en me rendant parfaitement compte que dans de nombreuses circonstances (traversée sur pente de neige, chute du premier sur une pente de neige,…), je ne serais pas capable d’enrayer une chute.

Bref, gros dilemme.

Posté en tant qu’invité par nico:

Tu sais j’ai vu un guide avec 2 clients sur le glacier de la pilatte ( plutot bien crevassé) qui avait pour seul outil un baton, le piolet étant sagement accroché sur le sac…, ça fait réfléchir…

Posté en tant qu’invité par Sofie:

Vos posts sont très instructifs car débutant dans le couloir, à ski ou en alpi, je me suis posée beaucoup de questions surtout lorsque je pars avec des gens bien meilleurs…
La corde joue un rôle psychologique impressionnant même si, dans certaines configurations, elle peut entrainer 2 personnes à la chute alors qu’une seule a glissé.
J’ai déjà fait une goulotte en corde tendue et avec du recul, cette corde m’a aidée à mieux appréhender la pente mais il me semble évident que si jamais l’un des deux avait chuté, l’autre n’aurait jamais pu le retenir : il suffit que la chute se produise à un moment où l’autre fait lui-même un pas ou que son piolet est moins bien planté ou etc.
Du coup, de plus en plus, la logique « skieur » m’apparait presque plus « sure » car si l’un chute, il reste tjs l’autre pour avertir les secours…
Par ailleurs, sur une arete mixte, n’étant vraiment pas à l’aise, j’ai préféré suivre les traces du premier plutot que de passer devant… La corde n’a servi à rien, nous l’avions gardée machinalement.
Et pour en revenir à l’encordement des 5 personnes sur la Cime du Vallon, ma première réaction a été de bondir : 5 sur une corde, c’est beaucoup trop !! Lorsque j’ai compris qu’il y avait 3 adultes et 2 enfants, j’ai changé d’avis. Je ne suis pas d’accord avec ce type d’encordement mais j’essaie de comprendre le malheureux choix des adultes vis à vis des enfants (leurs enfants ?)…
La cordée des 2 frères qui s’encordent à la vie à la mort, c’est magnifique …
Mais entre amis ou en couple (avec des enfants à la maison), peut-on avoir le meme raisonnement ? N’est-ce pas parfois plus important de faire en sorte que quoiqu’il arrive, il y en ait toujours au moins un qui revienne…
En conclusion, je dirais que cette réflexion intéressante ne peut avoir UNE seule réponse : c’est à chacun de juger au cas par cas.
Bonnes courses à tous, mais n’oubliez pas ceux qui restent dans la vallée…
Sofie

Posté en tant qu’invité par GC:

La corde est un outil…et comme tel il faut APPRENDRE à s’en servir.
Une mauvaise connaissance de ses manipulations , peut engendrer plus de risques que faire du solo…
Mais avant de « critiquer » la corde il faut commencer à marcher d’une manière « sûre » ( voir mon post précédent ) et ne pas oublier que s’accrocher les crampons , les dégaines qui pendent au bodard…etc sont des facteurs multiplicateurs d’accident .
Donc pour ma part j’utilise la corde en prenant un max de précautions. Ne pas oublier que la corde est là seulement au cas ou et que la sécurité passe ,par tout ce qui est avant de tomber.
GC

Posté en tant qu’invité par Ender:

La bonne question est surtout :
Comment bien s’encorder.
Personnellement je n’ai pas de conseil à donner, étant un alpiniste très moyen.
Mais je fais souvent des courses avec un ami guide, un gars vraiment sympa, doué et épatant. Alors j’essaie d’en apprendre le maximum et lui demande toujours pleins de conseils et d’avis, notamment sur les conseils d’encordement suivant les situations. Et quand on compare le « ce qui devrait être fait » à « ce qui est fait » par ne nombreuses cordées, le résultat est franchement hallucinant.
D’après lui, et il ne dit pas ça pour se moquer, il y a 3 cordées sur 4 qui ne remplissent pas les conditions élémentaires de sécurité.
Encore une fois c’est une question de situation. On ne s’encorde pas de la même façon pour une progression sur un glacier, une arête, une face, etc…et c’est souvent là ou le bas blesse. La moralité de tout ça c’est souvent : si un tombe, tous en bas…

Maintenant, je suis pour l’encordement, car il représente à mes yeux un lien plus que physique entre 2 (max 3…) personnes. Et puis si je n’ai pas confiance en mes compagnons (et en moi), je ne pars pas…
L’encordement est une décision importante, un geste fort à ne pas prendre à la légère.
Mais quel plaisir à faire une bonne cordée !

Posté en tant qu’invité par dam’s:

Oui, on rencontre tous les extrêmes. Il fait ce qu’il veut, il est compétent. Je ne le ferait pas, mais je ne suis pas à sa place.
A chacun d’estimer ce qu’il pense nécéssaire pour assurer la sécurité de sa cordée.
Je me refuse à tout critique. J’observe, j’aprend et je concocte un facon de procéder qui me convienne ainsi qu’a mon compagnon de cordée.

Posté en tant qu’invité par dam’s:

Merci.
Il ne faut pas en faire trop non plus. « à la vie à la mort » me parait très exagéré.
Avec un autre compagnon de cordée, j’enleverai parfois la corde, mais avec mon frère je ne peux pas. C’est difficile à admettre mais on est pas pret à prendre les mêmes risques pour « un pote » ou pour « un frère » (un frère n’etant pas forcément le fils de ses parents, c’est plus large, c’est une notion plus psychologique que familiale).

Posté en tant qu’invité par Alex:

mais avec mon frère je ne peux pas. C’est difficile à
admettre mais on est pas pret à prendre les mêmes risques pour
« un pote » ou pour « un frère » (un frère n’etant pas forcément le
fils de ses parents, c’est plus large, c’est une notion plus
psychologique que familiale).

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  • donc tu admets que tu peux tuer ton frère si tu tombes ?
    il faut voir le risque globalement et arrêter de se voiler la face

  • je me suis déjà encordé avec mes 2 petits frères sur une pente de à 35° (100m finissant par un replat donc pas expo)
    j’ai glissé, je les ai entraînés, on s’est arrêté après 20m de plantage de piolet, l’un s’est planté « légèrement » un crampon dans la jambe, on aurait pu l’éviter en virant la corde : je me serai arrêté tout seul sans entraîner les autres

A+
Alex

Posté en tant qu’invité par dam’s:

Oui.
Ce qui est important c’est que les deux personnes encordées soient d’acord là dessus.
Je sais bien que ce n’est pas logique.
Mais comme beaucoup d’autres cordées, je garde la corde là ou je ne devrais pas (du point de vue purement technique et logique). La diférence réside simplement dans le fait que je sais pourquoi je le fais, ce n’est pas par inatention ni par flemme d’enlever et remettre la corde souvent, c’est voulu.
Comme je l’ai dit plus haut la corde est un facteur de comfiance (donc d’aisance) important, et le moins en forme passe en second, il peut etre retenu par le premier, elle n’est pas inutile je pense. Même si elle apporte un risque supplémentaire.

Posté en tant qu’invité par Ivan:

grande pente de neige
moins de 45° souvent c’est chaqun ca vie, plus de 60° tu tires de longueurs
et entre les 2 ?

dans le II tu randonnes, dans le IV tu te protège
et entre les 2 ?

corde tendue + protections intermédiaires ?
oui pour le rocher
mais en neige, pas de protections intermédiaire,
faudrait il avoir 5 ou 6 ancres à laisser à l’avancement pour les grands couloirs de neige?
peut être.

En tout cas gaffe à la corde tendue, bien que très efficace
c’est un sacré piège, auquel il faut savoir renoncer très tôt pour gagner en sécurité
quitte à mettre une heure de plus pour la course.

On avait remonté le Wimpher en solo ou en corde tendue (duo) , je me souviens plus
ca date. A coté de nous il y avait un guide et sa cliente, qui tiraient des longueurs.
On a tous mis le même temps. Pour dire que les relais te permettent de te reposer
à tour de rôle et ne sont pas le pire des crimes contre le chrono en pente de neige
surtout si c’est un peu long.

Fallait voir les « sprints » du guide à côté ! Sans courrir il aurait probablement mit une heure de plus.

Autre histoire liée au sujet, un guide en codre tendue avec 2 clients en haut du Mont Maudit, avant le passage raide, pente à 40/45°, le client 2 tombe et emporte le 1, le poids des 2 emporte le guide.
Tous en bas après une immense chute !
Pour dire que même qq de vigilent et attentif ne retient pas 2 bonhommes en pente raide.

conclusion :
1 - Une corde qui n’est pas attachée au support ne vaut pas grand chose !
2 - dans le domaine flou du 40-45 à 60° et du III il vaut mieux copier ce que l’on applique au dela de ce domaine :
tirer des longueurs, se protéger entre les bonhommes si corde tendue
3- la corde tendue à 3 oui mais pas dans le raide ni l’exposé

Posté en tant qu’invité par COUSIN HUB:

Benh sauf erreur de ma part les guides encordent leurs clients non?

Si le leader ne peut pas assurer la securite du second il vaut ;ieux changer dobjectif cest plus sage.