? je comprends pas, faudrait développer ta pensée si tu veux bien
Fausse panthère des neiges
C’est assez simple pour moi. On te montre une photo de panthère des neiges (ou de vélo de @mollotof) et tout le monde s’extasie oh ! ah ! magnifique ! superbe ! hyperbole et tout ça… et un expert sachant te dit « foutaises ! C’est des bouts de ceci, des bouts de cela et tout ça cuisiné aux petits oignons avec Photoshop «
Bref, tromperie sur la marchandise.
Évidemment, on peut aussi emballer le truc avec des explications philosophiques, sociologiques, historiques ou esthétiques.
Naturellement, j’attends un retour de manivelle !
Pour cette photo ok, mais je m’interroge pour une supposée définition du trucage en général (car de mon côté ayant réfléchi là-dessus depuis près de quarante ans, ayant longuement abordé le sujet quand j’étais prof dans un bts d’expression visuelle et images de communication, je n’ai toujours pas de réponse, alors lire des avis divers peut être intéressant)
Bon courage !
Il en va de l’image comme de la parole. Sur le trucage ou la manipulation de la parole, il y a de la littérature à la tonne. J’imagine que pour l’image ça doit être pareil.
Pour une supposée définition du trucage, je ne vais pas trop me mouiller et faire une réponse bateau (étant entendu qu’un bateau sert justement à ne pas se mouiller): autant de bonshommes, autant d’avis.
Le trucage a une notion de dénaturation, si le sujet et son environnement pris en photo, cadré, est voué à être modifié après coup, c’est truqué. ?
C’est d’après moi un aspect de la chose (mais il faut s’entendre sur ce que signifie être modifié, ça a été évoqué plus haut). Mais par exemple une mise en scène à l’aide d’artifice (repères trompeurs, éclairage, vitesse d’obturation, ouverture, balance des couleurs) pourrait être aussi qualifié de trucage. Ou pas.
Au sujet du trucage, il me semble qu’on ne peut pas faire l’économie d’une réflexion plus générale sur l’image. Ce qu’elle montre, ce qu’elle ne montre pas, ce qu’elle est censée nous dire, comment elle est perçue, à qui elle s’adresse etc. Y’a du grain à moudre !
Et oui , les 40 dernières secondes sont un bon résumé
Je me souviens d’un reporter photo qui avait été exclu de son agence, parce qu’il avait renforcé le noir de la fumée, pour rendre son image plus dramatique.
Oui, à partir du moment où on traite une partie et pas une autre, commence un truquage : ca n’empêche pas que la photo soit belle, mais elle « déforme » néanmoins la réalité.
Le cadrage n’est pas un truquage, il n’est que là où le regard se porte. Il donne un sens à l’image, mais il ne la déforme pas : toute personne qui clique à cet instant sous cet angle avec ce format et les mêmes paramètres rapportera la même image. C’est sûr que si je prend une photo d’un fier soldat, où celle de la malheureuse victime à côté, je ne dis pas la même chose. Mais néanmoins, je montre « une » réalité… La réalité n’est souvent qu’une question de point de vue !
Attention à bien faire la différence entre le type d’images: le photo reportage est là pour rendre compte de faits, et même si le choix de la prise de vue va forcément avoir une incidence sur ce que l’image raconte l’acceptabilité de la modification est bien moindre que sur de la photo artistique.
Et les photos de vapeur condensée sortant de cheminées, prises à contre jour pour que la vapeur soit noire au lieu d’être blanche, pour illustrer la pollution des énergies fossiles, c’est du trucage ou non ?
Exemple (cheminée dans une raffinerie, c’est juste de la vapeur et du CO2, mais garantie sans suie).
L’art n’a pas à être objectif, l’auteur crée une image comme il veut. L’appareil photo n’est qu’un outil, comme le pinceau pour le peintre. Il peut dc photoshoper autant qu’i le veut, superposer des clichés, assembler, etc… Seule compte l’émotion qui se dégage à la fin. L’artiste peut montrer une image de panthère sur fond d’Himalaya, ca ne pose aucun souci.
Le pb est si l’artiste dit qu’elle est allée en Himalaya, et qu’elle a vu la panthère à cet endroit…
Ce n’est pas en contradiction avec ce que je dis il me semble?
C’est grossi plutôt ?
L’été dernier, pendant le conflit libanais, un photographe de Reuters a été licencié par l’agence britannique pour avoir grossi numériquement un panache de fumée noire sur une de ses images, histoire de faire « plus guerre ». (source)
Ça me rappelle les heures passées sous la lumière rouge… Souvenirs, souvenirs…
Et on retombe, forcément, sur la notion hypothétique de réalité (et d’objectivité).
Un exercice passionnant, et étonnant, est de mettre trente étudiants avec un appareil photo au même endroit et de leur dire de photographier ce qu’ils voient. Tout aussi instructif: montrer une photo et leur demander ce qu’ils voient. Un autre encore de leur demander de photographier des « paysages » de pas plus de 20 cm de largeur.
Je me souviens d’un sujet d’examen au BTS auquel chaque prof devait répondre, il fallait commenter une image avec des arbres comme élément en apparence principal. Les autres profs sortaient tous du moule art, histoire de l’art, communication, architecture. Personne n’avait la même expérience naturaliste que moi. A l’arrivée des points de vue inattendus de part et d’autre…
Et bien sûr puisqu’on est dans le sujet: https://www.artlovo.com/blog/la-trahison-des-images-magritte/
Une petite série intéressante
Une mise en scène comme celle là :
Ben oui.
Si la scène est présentée comme une photo animalière d’un fourmilier, ,c’est une escroquerie.
Si elle est présentée comme une mise en scène, il n’y arien à redire - et c’est la même image !