Faire payer les "secours" de confort

Posté en tant qu’invité par lessoy:

Voilà comment ca se passe en Italie en cas de secours héliporté.

Si vous n’êtes pas blessé, vous payez.

Bon système qui éviterai surement quelques abus dans le recours au secours et qui encouragerait à la responsabilisation des alpinistes.

http://ledauphine.com/haute-savoie/2013/09/05/ils-appellent-les-secours-et-reglent-une-facture-de-3-400

Pas si simple à mon sens…

Vaut-il mieux aller secourir une cordée épuisée et perdue mais en bonne santé à instant « t » plutôt que la même cordée ayant chuté à un instant « t+1 »?
Mettre en place ce système ne risque-t-il pas d’encourager les cordées en mauvaise situation à continuer coûte que coûte… parfois jusqu’au carton inévitable?
Il faudrait avoir l’avis et le ressenti des secouristes mais en tout cas ceux avec qui j’ai pu discuter de vive voix m’ont toujours dit qu’ils préfèrent aller chercher une cordée en perdition mais indemne à 18h que la même cordée 1000 mètres plus bas à 22h… En effet, la deuxième intervention est moins réjouissante, plus risquée pour les secouristes et plus couteuse pour la société…

on est bien en France

Posté en tant qu’invité par Neb:

où à redescendre quand c’est possible facilement (par l’arête est de la noire) ? avant d’attaquer les rappels de la Noire de Peuterey par exemple (les dames anglaises suivent tout de suite) ? Pour avoir fait la course je trouve étrange de se retrouver épuisé là…

Ce que tu dis est faux, l’article dit « le secours est gratuit si la survie des alpinistes est compromise », il n’y a donc pas besoin d’être blessé pour être secouru gratuitement.

Je me demande quand même si les demandes abusives de secours sont si nombreuses que ça et le coût que ça représente.

Oui, c’est sous-entendu que les gens ne sont pas censés appeler les secours quand tout va bien et qu’ils peuvent descendre en sécurité par leurs propres moyens. Je suis bien d’accord avec ça. :slight_smile:
Pour la majorité des personnes que je connais, sortir le téléphone n’est pas franchement la première des solutions envisagées lorsque ça se corse. Seulement l’option de la dernière chance.

Mais on retombe encore une fois dans la difficulté de juger de ce qui est abusif ou non. Et à mon sens la présence ou l’absence de blessures n’est pas un bon critère.

Quid du cas, par exemple, où un bloc a coupé la corde et que la descente impliquerait de bricoler de nombreux relais intermédiaires foireux? Si l’orage approche et que des membres de la cordée sont épuisés, est-il abusif ou pas d’appeler les secours?

D’accord avec FloD.

Par aileurs s’il y a des exceptions sur la gratuité, on va mettre en place des usines à gaz pour déterminer si le secours est justifié ou non, avec des recours devant les tribunaux etc … Bref la gestion de ces exceptions risque de coûter plus cher à la société que les abus eux-même.
Donc soit on a des secours gratuits et on accepte que les abus (je pense que c’est tout de même une minorité) soient également gratuits.
Soit c’est payant pour tout le monde.
Mais les règles « in between » c’est toujours le foutoir car les limites de l’exception sont extrêment difficiles à fixer.

+1 avec J2LH, tel que formulé dans l’article ça a déjà beaucoup plus de sens que la reformulation de lessoy!!

Je me demande aussi quelle est la proportion et le coût des interventions abusives… et si ça vaut le coup de revenir à chaque fois sur ces polémiques :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par MattH:

Difficile de normer les situations car tous les individus ne sont pas égaux devant une difficulté. La cordée dont la corde a été coupée peut être composée de membres qui ne vont pas se sentier en danger extrème malgré le mauvais temps qui arrive. ils vont gérer a situation, faire face, en baver un bon coup. D’autres - sans leur jeter la pierre - vont se sentir plus démunis psychologiquement et préférer faire appel pour éviter que leur situation ne tourne au drame ou que leur condition leur fasse perdre leur capacité de jugement, leur calme… On ne peut pas non plus dire "seuls les alpinistes, les vrais, ceux qui n’appellent les secours qu’en dernier lieu ont le droit de parcourir la montagne. La décision appartient à chacun. La notion de raison (je suis conscient de mon niveau, je me connais et je connais mes collègues, j’ai le bon matériel, je connais les conditions…) est certes assez subjective mais le débat revient tout de même à cette notion. Maintenant, je préfère lire « une cordée a appelé les secours alors qu’elle se trouvait en difficulté » plutôt que « une cordée a dévissé après avoir accumulé des difficultés imprévues dans leur voie ».
Il y a des abus, il y en aura toujours; La question de la prise en charge financière ne réglera pas la question. Ensuite, on adhère ou non au principe de solidarité. Principe aussi souvent débattu entre gens de mer ou montagnards.

[quote=« FloD, id: 1548229, post:6, topic:136964 »]

Oui, c’est sous-entendu que les gens ne sont pas censés appeler les secours quand tout va bien et qu’ils peuvent descendre en sécurité par leurs propres moyens. Je suis bien d’accord avec ça. :slight_smile:
Pour la majorité des personnes que je connais, sortir le téléphone n’est pas franchement la première des solutions envisagées lorsque ça se corse. Seulement l’option de la dernière chance.

Mais on retombe encore une fois dans la difficulté de juger de ce qui est abusif ou non. Et à mon sens la présence ou l’absence de blessures n’est pas un bon critère.

Quid du cas, par exemple, où un bloc a coupé la corde et que la descente impliquerait de bricoler de nombreux relais intermédiaires foireux? Si l’orage approche et que des membres de la cordée sont épuisés, est-il abusif ou pas d’appeler les secours?[/quote]

Complètement d’accord. Et il me parait bien difficile de definir des criteres ou limites, car dans tous les cas on pourra trouver des exceptions. Et ca deviendra l’usine à gaz.

Posté en tant qu’invité par Neb:

[quote=« FloD, id: 1548229, post:6, topic:136964 »]

Oui, c’est sous-entendu que les gens ne sont pas censés appeler les secours quand tout va bien et qu’ils peuvent descendre en sécurité par leurs propres moyens. Je suis bien d’accord avec ça. :slight_smile:
Pour la majorité des personnes que je connais, sortir le téléphone n’est pas franchement la première des solutions envisagées lorsque ça se corse. Seulement l’option de la dernière chance.

Mais on retombe encore une fois dans la difficulté de juger de ce qui est abusif ou non. Et à mon sens la présence ou l’absence de blessures n’est pas un bon critère.

Quid du cas, par exemple, où un bloc a coupé la corde et que la descente impliquerait de bricoler de nombreux relais intermédiaires foireux? Si l’orage approche et que des membres de la cordée sont épuisés, est-il abusif ou pas d’appeler les secours?[/quote]

d’accord avec tes arguments, certainement pas une bonne manière de juger par la présence de blessure !

c’est juste que quand tu lance ta corde pour le premier rappel de la noire c’est bien clair que la sortie est par le mont-blanc ou par le téléphone (je mentionne pas les échappatoires depuis les dames anglaises)

Toutes les cordées en perdition vont simuler le MaM maintenant. Les Italiens qui font la comédie par terre, on va se croire au foot bientôt… :rolleyes:

A 22h, le plus souvent les secours ne se déplacent pas sauf s’il y a vraiment un danger pour la cordée (blessé, …). Ils te souhaitent un bon bivouac improvisé et viennent te chercher à 6h :slight_smile: (ou pas, si tu rappelles pour dire que c’est bon).
Il y a des contre exemples récents au Néron, mais en haute montagne ce n’est pas pareil.

[quote=« Bubu, id: 1548238, post:13, topic:136964 »]A 22h, le plus souvent les secours ne se déplacent pas sauf s’il y a vraiment un danger pour la cordée (blessé, …). Ils te souhaitent un bon bivouac improvisé et viennent te chercher à 6h :slight_smile: (ou pas, si tu rappelles pour dire que c’est bon).
Il y a des contre exemples récents au Néron, mais en haute montagne ce n’est pas pareil.[/quote]
Bien d’accord, je parlais bien du cas où le carton est arrivé entre-temps, pas du cas où le bivouac improvisé permet d’attendre le lendemain.

Ceci dit, la distinction jour/nuit était une réalité du temps de l’Alouette III, mais c’est moins vrai aujourd’hui avec l’EC145 depuis que les pilotes sont formés au vol aux instruments et au vol avec les lunettes de vision nocturne.

Oui pas si simple…on pourrait imaginer (et ça gagnerait beaucoup beaucoup plus d’argent) de faire payer les consultations de confort chez le médecin ou les cures de confort ou encore les urgences « non urgentes » qui représentent pourtant plus de la moitié des cas…

:lol: :lol: :lol:

De toute façon quand on appelle les secours on est pas en ligne direct avec le pilote de l’hélico !!

Donc un premier « tri » est effectué afin d’éviter au maximum les « secours de confort »

Même si les mots secours et confort ne vont pas ensemble à mon avis !

Je suis pas si sur que faire payer certains secours soit vraiment efficace pour éviter d’avoir des appels de « confort »?

Et puis si la personne n’est pas solvable et n’a pas d’assurance prenant en compte ce genre d’évènement on fait quoi???

Moi je pense qu’il faut continuer comme c’est aujourd’hui: gratuit et si c’est nécéssaire une bonne souflante par les sauveteurs pour remettre les personnes dans le « droit chemin »

toujours le même troll…

… relancé par des « invités » qui n’interviennent plus ensuite :wink: