Faire découvrir la montagne

Hello !

Mon frère aimerait que je l’emmène en Montagne, pour découvrir le ressenti d’être tout en haut et d’avoir des vues magnifiques.

Un peu de contexte :

  • Moi : Pas mal fait de randos en Auvergne (chemins de Stevenson etc), dans les Pyrénées (Gavarnie, pic du Taillon, petit Vignemale, etc…), puis Alpinisme dans les Alpes (Breithorn occidental et oriental, Aiguille du midi, Mont blanc par la voie normale).

  • Lui : Il n’est pas sportif du tout, soyons clair :smiley: Par contre il a le mental qu’il faut je pense.

Mon idée serait de lui faire découvrir son premier sommet, mais sans trop le démolir physiquement (éviter approche trop longue etc), et mentalement (éviter du trop technique, arrêtes trop aériennes etc). Le tout dans les Pyrénées.

Est-ce que vous auriez une idée d’un sommet ou d’une boucle qui serait bien pour que je l’emmène avec moi, qu’il ait un peu le bonheur de voir ce que ça fait que d’être tout en haut, sans pour autant le tuer complètement :smiley: ?

PS: Je ne prétends aucunement être en mesure de pouvoir encadrer quelqu’un avec baudrier + encordage, donc ça serait une ascension ne nécessitant pas d’encordage.

A+

Vous avez combien de temps ? Faudrait d’abord faire quelque chose de facile (rando T3) pour voir comment il se comporte, puis aller dans du plus difficile (rando T4/T5) mais en se renseignant auparavant de la difficulté. Attention: il y a des rando faciles mais très exposés et des randos techniques ou on met un peu les mains sans exposition.

3 Likes

Je dirais sur 2 jours.

J’avais pensé au petit Vignemale, avec nuit au refuge pour que ça soit moins dur pour lui. Qu’en pensez-vous ?

1 Like

Très bien, le Petit Vignemale. Du temps de ma jeunesse flamboyante, j’y avais conduit des stagiaires tous frais moulus de leur banlieue. Ils étaient tous contents d’avoir fait « un 3000 ». Pas de difficultés techniques mais ambiance montagne.
On me pardonnera de m’étendre un peu mais pour une fois que je peux parler de quelque chose que je connais dans les Pyrénées…

8 Likes

Hello,
Difficile de répondre tant les possibilités sont grandes. Un secteur à privilégier? Un dénivelé max par jour?

Ouais, plus j’y pense et plus je me dis que c’est sûrement une belle introduction à la montagne, d’autant plus que le passage par le lac de Gaube et tout le reste est magnifique. Merci :slight_smile:

Hello,
Non pas de secteur à privilégier, déjà que ma demande est compliquée (ambiance montagne mais sans approche trop longue, sans passages trop aériens etc), je ne veux pas en rajouter en ajoutant un critère de secteur, mis à part les Pyrénées :smiley:

Dénivelé max par jour : Je dirais 1200m par là, sinon j’ai peur qu’il en bave.

Merci pour vos réponses :).

Moi je pense au mont Valier depuis Pla de la Lau avec une nuit aux Estagnous.

3 Likes

Attention de ne pas sur-estimer ses capacités : Si tu es quelqu’un d’entrainé qui côtoie beaucoup de randonneurs également entrainés, tu risques d’avoir tendance à sous-estimer les difficultés. Parallèlement, si ton frère ne fait que marcher en ville pour faire ses courses, il ne se rend peut-être pas compte de l’effort d’endurance nécessaire pour faire de la dénivelé. Il aura tendance à penser « marcher, ça va, il n’y a pas de problèmes … ».

J’avais emmené mon beauf et sa femme avec le même enthousiasme, pour leurs faire découvrir la montagne et passer une nuit en refuge. Tous les 2, milieu de la quarantaine, en bonne santé.
Finalement, la montée au refuge a été une galère (<600m), et nous n’avons pas été très loin le lendemain.

Donc je te conseille de prévoir un plan B.

4 Likes

C’est sur. Corollaire : les itinéraires en boucle peuvent être difficiles. Il vaut mieux choisir un itinéraire ou on peut faire demi tour à chaque moment sans trop se faire chier.

3 Likes

Finalement, avec 1200 par jour en passant par un refuge gardé, tu t’offres quasiment tous les classiques.
Mais ça fait beaucoup effectivement.
Je ne ferais pas ça avec un débutant. En fait, je ne ferais plus ça avec un débutant.

Peut être une nuit au refuge de Venasque et une tentative au pic de Sauvegarde le lendemain est un bon plan. Si vous vous arrêtez au port de Venasque, c’est déjà un très beau panorama sur le massif de la Maladeta.

Sinon, le Montardo en passant la nuit au Refugi de la Restanca.

3 Likes

J’ai déjà fait relativement souvent ~1300m avec des débutants (pas moi qui ai choisit l’itinéraire, j’étais juste avec le même groupe), tout le monde est toujours arrivé en haut (pas le choix en même temps, c’était avec dodo au refuge), mais ça a parfois été très dur avec beaucoup de souffrances sur la fin. Avec des gens pas tant que ça en forme, mais dans la vingtaine et pas non plus obèse.

Donc selon leur état 1200 ça peut aller, par contre 1200 pour aller au refuge, pas 1200 puis il faut redescendre. Surtout que les non marcheurs ont souvent particulièrement du mal en descente si c’est des chemin un peu raides.

(Puis, pour finir sur une bonne note, il a fallu parfois attendre une année entière, mais finalement tout le monde est revenu pour marcher une autre fois)

4 Likes

Par exemple le Valier par les Estagnous, ça veut dire s’enquiller 2000 m à descendre le lendemain.
Le petit Vignemale par le lac de Gaube 1600m mais c’est looooong…

2 Likes

Sinon, je connais pas ces itinéraires, mais si le plan de base c’est jour 1 monté au refuge, jour 2 pic puis descente jusqu’en bas, une solution intéressante c’est de rajouter un jour, avec juste un aller retour au refuge. Ça permet de couper la descente, et ça peut pas mal aider.

2 Likes

J’ai peut-être été trop optimiste avec mon petit Vignemale via le lac de Gaube, j’avais tellement aimé cette randonnée que j’y ai tout de suite pensé pour y emmener mon frère, mais en effet, je sous-estime la difficulté pour lui.

Je retiens le mont Vallier depuis Pla de la Lau avec nuit aux Estagnous, et le pic de Sauvegarde avec nuit de Venasque, qui ont l’air bien moins difficiles et pour autant très beaux (j’ai regardé les photos). Même à titre personnel, ça m’a donné envie de les découvrir !

Un grand merci pour vos réponses, très utile :slight_smile:

D’ailleurs un point important je pense c’est, comme tu le disait au début, le mental. Un point crucial en rando, surtout quand c’est un peu dur pour soit, c’est de supporter tout les inconforts et douleur de la rando. Quand on en fait souvent toutes ces douleurs font juste partie de la rando, donc on sait qu’elles vont être là, on y est prêt, du coup ça ne dérange pas tant que ça. Des gens qui n’en n’ont jamais fait peuvent être surpris par le fait que monter 1000m ça veut quand même dire passer 3/4h à souffrir en regardant ses pieds. Y’a des gens que ça dérange, d’autres qui vont supporter sans aucun problème. Mais je suis pas sur qu’on puisse le deviner à l’avance.

C’est bizarre que tu parles de douleur, d’inconfort. En général quand je randonne, je ressens du bien être, du plaisir, même dans des grandes bambées qui demandent de l’effort, et je ne suis pas maso !
Ce qui est important quand on randonne avec une personne moins entraînée c’est de l’aider à gérer son effort, ne pas la pousser à aller trop vite, respecter son rythme, ses besoins de pauses. Sinon, oui, elle va soufrir !

1 Like

Pour les débutants un minimum sportifs c’est des fois à la descente qui peut poser pb plus que la montée. Eviter des descentes de 1800 m pour un début c’est mieux.

3 Likes

Je trouve qu’en rando il y a pas mal d’éléments d’inconfort/douleur. Avoir un sac lourd sur le dos, c’est jamais confortable par exemple.
On dort moins bien en dortoir que dans son lit (et en camping pareil, on dort moins bien), on a forcément mal au pied, etc.

De mon point de vue, si on en fait quand même, c’est parce que les plaisirs sont bien plus grand que ces problèmes, et aussi parce qu’à force de passer du temps en montagne on ne remarque même plus certains de ces inconforts. Mais tout le monde a pas les mêmes seuils de tolérance, et parfois c’est des chose inattendues qui pose problème. J’ai déjà randonné avec des gens qui ont été très géné par des ronfleurs dans le dortoir, ça a clairement gaché une partie de la rando pour eux.

Aussi, quand on est trop « occupé » par ces douleurs/inconforts (parce que faire une journée entière de marche, même si tu vas pas trop vite, ça fait mal quand t’as pas l’habitude), on peut avoir du mal à apprécier derrière les points positifs. C’est plus ça que je disais par « supporter » : être capable de mettre de coté tout ça temporairement pour apprécier la vue, ou tout ce qu’il y a à apprécier.

2 Likes

Salut, de mon avis s’il n’est pas sportif du tout, vise dans les 600m ou 800m de dénivelé grand max par jour, Sinon tu vas le dégoûter plus qu’autre chose…
Niveau paysages et sommets accessibles le neouvielle est un bon spot avec le pic de Madamete depuis le lac d’Aubert (bon oui y’a du monde dans le coin à la belle saison, mais pas plus qu’au lac de Gaube) ou bien le pic de Bastian depuis le col de Portet (un peu plus technique sous le sommet), le pic de neouvielle bien sûr (la aussi plus technique), le duo Estaragne / Campbiel depuis cap de long qui est une très belle boucle mais assez longue et peut être un peu ambitieux en terme de dénivelé.
Ensuite si c’est sur 2 jours avec nuit en refuge quasiment tout est possible, ils sont en général accessible en 2h maxi, mais faut penser à la descente le 2eme jour.

1 Like