Face S de l'Annapurna en solo par Ueli Steck

Le post précédent vient juste de devancer celui-ci, sur le même sujet…

Les deux entretiens sont vraiment intéressants : celui avec François Damilano se livre à une réflexion sur la performance en montagne, le problème des preuves de l’ascension, la vitesse dans les courses -qui existe depuis toujours-, Kilian Jornet…
Celui avec Claude Gardien donne aussi des précisions fort utiles sur les différentes ascensions d’Uëli Steck et les conditions de la course.
Merci à la Baltringue !

Peut-être existe-t-il différentes façons de pratiquer l’alpinisme et peut-on éviter les exclusives, en laissant chacun construire ce qu’est son propre rapport à la montagne ?
Pour une conciliation du souci esthétique avec celui de la difficulté, cf Mummery « Le roi du rocher », Hoëbeke, p120-121.

Sans doute, sans doute… Mentalist are you? :lol:

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« eustache, id: 1569144, post:66, topic:137855 »]

Pour les gelure, Hermann Buhl avait un médoc quand il bivouaqué (sans rien) sur le retour du sommet du Nanga Parbat en solo (cf le passage du bouquin de Messner à ce sujet pour les détails).

Ce qui n’enlève rien à la performance de l’un ni de l’autre (voilà le mot est lâché : performance…)[/quote]
Pour les engelures, il y a tout ce qui fluidifie le sang: aspirine, heparine, anti vitA (sintrom ou marcoumar) pour les plus connus et plein de nouvelles molecules. Par contre ces médicaments augmentent le risque de saignement, donc danger en cas de blessure

A ces altitudes et après un mois d’acclimatation, ton sang a la consistance d’un sirop, aucun risque de trop saigner avec ces médocs.

Posté en tant qu’invité par PN:

[quote=« DavidL, id: 1569335, post:84, topic:137855 »]

A ces altitudes et après un mois d’acclimatation, ton sang a la consistance d’un sirop, aucun risque de trop saigner avec ces médocs.[/quote]
Tu rigoles???
Essaie le sintrom et tu verras que quelque soit l’altiude, tu auras un risque de saignement élevé, idem pour des doses thérapeutiques d’héparine. Par contre pour l’aspirine je suis d’accord, peu de risque

OK.

Sinon, après un mois en haute altitude, ton taux d’hématocrite monte à 55-57 (au tour de france, on est officiellement -très- dopé si plus de 50)

http://www.petzl.com/fr/outdoor/news/sur-terrain/2013/11/07/ueli-steck-un-solo-dans-lhistoire-face-sud-l-annapurna

Très interessant comme article, ça fait taire les détracteurs sur le forums des français à l’Annapurna…

Posté en tant qu’invité par 7tique:

Pas forcement car la description que fait U. Steck de la voie (a partir de son ressenti) semble tres (tres?) eloignee de celle de Y. Graziani meme en prenant compte du changement des conditions a deux semaines d’intervalle.

Une explication possible serait l’ecart (important) de competence alpinistique entre les deux protagonistes. Est-ce realistique?

Une autre explication serait que les deux voies ne sont pas exactement les memes.

Il y a probablement d’autres explications possibles.

Aux experts de decider quelle est la bonne explication.

[—]

Modération : ces 2 derniers posts ont été déplacé dans la bonne discussion.

C’est vrai qu’en lisant les analyses, Graziani montrait que la voie comportait des passages très difficiles (ressauts à 85 voire longueurs entières presque verticales)…

Ceci dit, pour gravir une longueur, Euli a du mettre 20 mn pendant que nos deux compatriotes quadruplaient le temps (cet exemple n’est que pour comparer le ratio temporel, les temps mentionnés ci avant ne sont qu’hypothèses)

Et quand on galère à 7000 dans du 85°, on trouve tout de suite l’endroit plus délicat… ceci étant, franchir en solo tel que l’a fait US relève d’une grimpe « martienne » de pointe… ça , j’en conviens

Globalement, US dit que la voie n’est pas si difficile que ça… ce qui m’étonne aussi. Donc ou il a du sang vert, ou il a déposé le cerveau au pied de la paroi :stuck_out_tongue: , comme le fond les pilotes de rallye… les skieurs de pente raide, les grimpeurs de séracs, et aujourd’hui, les wingsuiteurs depuis les sommets :stuck_out_tongue:

Oui enfin, il ne faut quand même pas oublier qu’il est capable de faire la Colton-Macintyre en 2h et des brouettes alors que les meilleures cordées sortent péniblement dans la journée…ceci explique peut-être cela.

Posté en tant qu’invité par Cephei:

C’est a se demander quel sera son prochain defis.

K2? Everest encore?

Reponse au printemps !

A vue svp…

Ueli Steck qui descend la face nord de l’Eiger pour s’entraîner : je trouve cela impressionnant (je ne sais plus si cela a été dit dans ce fil de discussion ou dans celui sur les graziani/benoist : les 2 s’interpénètrent). On avait déjà berhault/edlinger qui faisaient des tractions dans les trains, ou du bloc le soir de grandes courses, mais ça… :cool:

C’est sûr que ses films d’expés ressemblent à des spots publicitaires (cf. film sur le Cholatse) et ses « reconstitutions » de sprints à l’Eiger ou à la Colton-McIntyre peuvent paraître un peu ridicules… Mais si tout cela lui permet de consacrer toute sa vie à l’entraînement… pourquoi pas

Un entraînement dont je serais bien curieux de connaître les détails : comment fait-il pour travailler à la fois l’endurance, la technique, la résistance ? A -t-il les genoux perclus de tendinites ? comment gère-t-il sa récupération ? mange-t-il 10 000 calories par jour comme Michael Phelps ? :wink:

Posté en tant qu’invité par anonymous:

[quote=« blacky, id: 1578272, post:93, topic:137855 »]U
Un entraînement dont je serais bien curieux de connaître les détails : comment fait-il pour travailler à la fois l’endurance, la technique, la résistance ? A -t-il les genoux perclus de tendinites ? comment gère-t-il sa récupération ? mange-t-il 10 000 calories par jour comme Michael Phelps ? ;)[/quote]

Il disait dans un des ses interviews:

  • courire 6x par semaine en montagne avec pas mal de D+
  • grimper 3x/sem
  • musculation 3x/sem

je suppose qu’il a une programme plus spécifique lorsqu’il se prépare pour un gros truc.

Voici une description sommaire de son planning d’entrainement: http://www.upskillclimbing.com/2011/06/ueli-steck-climbing-training-plan.html

Est-ce reellement ce qu’il fait?

Par experience, les athletes ne donnent jamais le detail complet de leur planning. Et de toute facon, l’entrainement etant par definition individuel, la quantite (volume) et qualite (intensite) ne peuvent s’appliquer qu’a un individu donne a un moment donne.

Posté en tant qu’invité par bof:

Ca n’a pas de sens de sortir un plan de son contexte.
Bon nombre de personne vont déjà passé quelques années à s’entrainer pour seulement atteindre l’objectif d’une seule séance d’escalade (alors que l’ojectif final est l’alpinisme)
Climbing outdoors: 3 pitches of 5.13d (8b), 2 of 5.13a, 1 of 5.11d

et « WEDNESDAY
Climbing outdoors: 4 pitches of 5.14a, 2 of 5.13a / Run: easy 12 kilometers/800 meters gain–Intensity 1 »

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

je suis curieux de savoir ce que c’est. On remarque qu’il ne fait pas de « mental training » pour le yosemite, pourtant ca engage le speed climbing. mais c’est pas les mêmes risques que l’alpinisme c’est sur.

[quote=« la baltringue, id: 1578464, post:98, topic:137855 »]

je suis curieux de savoir ce que c’est. On remarque qu’il ne fait pas de « mental training » pour le yosemite, pourtant ca engage le speed climbing. mais c’est pas les mêmes risques que l’alpinisme c’est sur.[/quote]

Il fait du training autogène (autogenic training), une méthode de relaxation à mi-chemin entre la sophrologie et l’auto-hypnose si j’ai bien compris…
Je sais pas s’il grimpe en état d’hypnose, mais ça pourrait expliquer des choses :stuck_out_tongue:

Posté en tant qu’invité par stretchedguy:

bcp de stretching le gars, je serais curieux de connaitre des détails (yoga ?)