…ainsi qu’en réponse à :
Robertin
3 h
Pour ma part, ou à l’inverse, je verrais tout ce que dépeignent les réseaux sociaux comme étant non pas la cause de l’explosion du bivouac, mais plutôt comme résultant d’une modification des comportements dans une société au mode de vie de plus en plus oppressants :
- une désillusion quant aux promesse d’un certain bonheur par le confort et la consommation
- une expérience de perte imminente de libertés individuelles
- une recherche d’identité dans une foule à laquelle de plus en plus d’individus tentent d’échapper ou de s’en prémunir.
Car le bivouac, pour autant que l’on y ait goûté, procure quelques avantages objectifs dont chacun souhaiterait témoigner.
Pour en citer quelques-uns :
- laisser au plus vite la semaine derrière soi,
- être à pied d’œuvre et dégrever la journée de pratique du trajet « aller »
- partager l’ambiance d’une nuit « à la belle » avec enfants, amis, rencontres
- se mettre dans l’ambiance du lendemain (acclimatation aussi)
- s’avancer sur un parcours ou encore en équilibrer les étapes
- devancer les autres groupes ou cordées,
- éviter les refuges bondés et les ronfleurs …
Il est certain que l’augmentation du nombre va poser des questions comme dit plus haut ; des règlementations en sont la preuves ; il appartient à la Société d’accompagner la pratique par de la formation, d’encourager un certain civisme, et de faire accepter des restrictions pour certains sites sensibles.
Tout à fait. Selon moi nul besoin d’invoquer les « influenceurs » cités tout en haut du fil en premier message. La société nous impose presque d’être chacun influenceur désormais.
D’autre part, il y a le sujet de la disponibilité du matos qui est bien supérieure : le light confort est désormais accessible à décathlon, les gammes sont désormais extrêmement étoffées et spécialisées. La « recette » pour un bon bivouac est toujours plus facile à trouver : il suffit de se rendre au rayon bivouac de décat, avant, il fallait parcourir plusieurs magasins de camping, de quincaillerie etc.
Cette disponibilité accrue du matos entraine aussi une inflation : c’est plus facile de s’équiper, mais il « faut » s’équiper plus. Le jetboil ultraspécialisé, le coussin gonflable au lieu du pull roulé en boule etc.
En bout de chaîne, il y a le van et sa « van-life » : j’étais il y a deux semaines au camping de Cassis et j’ai été assez choqué de voir qu’il n’ avait quasiment aucune tente, mais que des vans.