"Excellent" accueil en refuge

Posté en tant qu’invité par Christine:

Je m’étais juré de ne pas répondre, mais je dois juste relever une chose :

« Si je comprends bien, il faut « jouer des coudes » pour obtenir une concession … Le vrai patron, c’est le CAF. Et le CAF fait payer cette concession en imposant des services d’hébergement sans contre-partie pour le gardien?
Payer pour travailler, moi j’ai toujours appelé cela de l’exploitation. Travailler gratuitement avant de pouvoir gagner le premier centime … c’est un retour au moyennage. Objectivement malsain. Une invite à tous les abus. »

Objection, votre honneur : le CAF met à notre disposition un outil de travail. Les refuges ne sont pas tombés du ciel, quelqu’un les a construits, les entretient, et chacun connaît les coûts des travaux en montagne. Il semble donc un minimum que le CAF gagne de l’argent, ou du moins récupère une partie de l’argent dépensé, sur les refuges non?? Sinon comment leur gestion, leur rénovation, ou des investissements seraient possible??? Donc les nuitées vont au CAF, le gardien gagne sa vie sur la restauration. Cela me semble l’arrangement le plus logique qui soit.

Pour le reste… bla bla. On n’arrivera pas à se comprendre, et ça ne m’empêchera pas de dormir cette nuit (deuxième nuit sans aucun voyageur; ils ont tous décommandé. Les choucas n’ont rien eu.)

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par tophe:

Juste pour dire…que je trouve ce post un peu désolant !
Je ne sais pas si on se pose les bonnes questions : pourquoi va-t-on en montagne ?
Je précise : j’ai travaillé en refuge pendant 2 saisons comme porteur, et je pratique assiduement la montagne, et suis donc un « consommateur » de ces refuges.
L’accueil n’est pas toujours parfait, la nourriture n’est pas toujours excellente, les nuits ne sont pas toujours calmes, etc…
Mais tout ça, on le savait avant de monter !!!
A chacun qui travaille tous les jours, que ce soit ou non en contact avec le public, il ne vous est jamais arrivé d’envoyer balader un collègue de boulot, ou de remettre un client en place parce qu’il « abuse » un peu.
J’ai l’impression qu’on oublie un peu le côté humain de l’histoire, alors que c’est la base de ce post. Nous allons dans un refuge pour trouver du réconfort et un certain soutien, une chaleur que l’environnement extèrieur nous enlève.
Et, du coup, on attend à trouver la même chose que dans son canapé une bière à la main (non, non, je ne parlerai pas de foot…).
J’ai eu une histoire incroyable avec le gardien du refuge des Cosmiques, bloqué 3 jours par la tempête et qui nous a fait payé le prix fort, et bien cela ne m’a pas empêché de le traité d’enf…, et de boire une bière avec lui la semaine d’après.
Alors respectons le travail qui est fait, et respectons le fait que ces personnes puissent avoir un coup de moins bien, comme nous les avons tous plusieurs fois par an.
Et, avant tout, profitons de ce qu’ils nous permettent de faire : de la montagne.
Et, si vous savez même y faire (comme la plupart), vous resterez même plusieurs jours pour en profiter, et vous en redemanderez.
Alors bravo, christine et olivier, pour ce que vous faites, et que j’ai partagé pendant un petit moment. J’ai gardé pendant longtemps cette volonté de le devenir moi-même, avant d’être rattrapé par d’autres obligations.
tophe

Posté en tant qu’invité par Onkr…:

Certains sont effectivement des restaurateurs - hôteliers priviégiant les visiteurs au portefeuille bien garni.
D’autres sont des gardiens s’inscrivant dans la grande tradition de la montagne.
Aux alpinistes de faire le tri en choisissant leur but ou en adaptant leur attitude.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par vincent:

Bis47 --> Tu es pathétique, ton égo est tellement démesuré que tu transposes ta propre expérience de « petit » commercant à celle d’un gardien de refuge… Saches que cela n’a rien à voir du tout.

Dis, quand tu étais petit commercant, tu vivais simplement d’amour et d’eau fraîche toi? Parce que là, si je t’écoute, j’ai un peu l’impression que tu reproches aux gardiens de gagner leur croûte… En tant que commerçant tu devrais justement savoir que tout se paye dans une vie, et que tout être humain a besoin d’argent pour subvenir à ses besoins. (Oui oui, le gardien de refuge est encore un être humain et non un ours qui se nourrit de randonneurs (a moins que tu me prouves le contraire…))

D’ailleurs faîtes gaffe en montant voir christine, il a surement neigé là haut donc méfiez vous, ça fait longtemps qu’elle a pas mangé…

Qu’est-ce qui te gêne exactement? Le fait qu’il y ait des gens qui arrivent à mêler passion et travail ce que peut-être toi, tu n’as pas pu faire?

Tu dis avoir une expérience suffisament longue pour savoir de quoi tu parles, ben moi ce que je viens de comprendre grâce à toi, c’est que c’est pas la longueur de l’expérience qui compte, mais plutôt ce que contient l’expérience.

On dit souvent, mieux vaut vivre quelques années comme un lion que 60 ans comme un mouton. Apparament, tu fais parti de ces moutons qui croient avoir vécu comme des lions… Désolé pour toi.

Posté en tant qu’invité par harmonik:

Au vu des échanges il apparait clairement que les commerçants qui ont passé leur vie à grapiller des sous en escroquant leurs clients et le fisc sont déformés au point de ne pouvoir comprendre ce que signifie ce mot: VOCATION. Merci d’arrêter de transformer ces espaces sauvages en usines à fric!

Merci Christine pour ces explications qui permettent de mieux comprendre les contraintes des gardiens de refuge.

Un passionné de bivouacs et de refuges qui ne refuse pas de porter des charges pour les gardiens…

Posté en tant qu’invité par Bis47:

Apprend à lire, Vincent … tu es tellement suceptible, « à cran » que tu n’as rien compris … ou bien que tu n’as rien voulu comprendre.

Synthèse?

Sans jamais attaquer personne, sans jamais critiquer un métier … j’ai juste indiqué une piste (parmi d’autres, hein?) pour une rémunération moins aléatoire des gardiens de refuge.

Levée de boucliers! Sujet tabou!

Crois moi, j’en perçois mieux les raisons. Toujours la longue expérience, riche en contenu, en émotions et en passion … sur cettte question, permets moi d’être seul juge.

Posté en tant qu’invité par vincent:

Rémunération moins aléatoire??? Jusqu’a preuve du contraire, chacun gagne sa vie comme il le souhaite non? Si c’est pour dire que certains gardiens gagnent moins bien leur vie que d’autres, ok je suis d’accord avec toi. Mais que peut-on y faire, hélas c’est la vie et c’est comme ça, un gardien est indépendant, à lui de gérer son affaire, certains sont meilleurs que d’autres, desfois le soleil se cache et on fait une saison pourrie. Il y aura toujours des inégalités, mais c’est comme un avocat qui gagne plus qu’un postier on va pas revenir au communisme quand même?

Moi je vois surtout sur ce forum des gens qui à la limite en voudraient presque au gardien d’exister et de gagner sa vie tout en se la coulant douce là haut…

Parce que crois mois, en un éte, t’en rencontre plein des gens qui te disent " oh mais vous êtes bien ici c’est un peu les vacances!!!"

Sans gardien (vous savez cet horrible bouseux qui vous surveille?) , il n’y aurait pas de refuge, c’est tout, tout simplement parceque les gens bien qu’ils soient plein de bonne volonté et de principes, sont incapables de s’autogérer . Un exemple: Là où je bossais, on laissait le refuge ouvert l’hiver avec un tronc bien indiqué pour que les gens y versent les sous de la nuité (au passage on ne touche rien en tant que gardien hein!) Figures toi qu’ à la fin de l’hiver, ce qu’on retrouve dans le tronc ce sont des mégots de cigarette, des mots de remerciements et des mouchoirs usagés, mais pas un centime…

En montant dans l’hiver, on a limite envie de pleurer, on nettoie tout de fond en comble, bien sur en prenant sur notre temps libre ou sur notre autre boulot. Et là, c’est la joie, les couvertures calcinées dans le poële, les lits cassés pour faire du feu (alors qu’on met à disposition du bois pour tout l’hiver qu’on s’efforce de couper en été entre deux arrivages de randonneurs). Les tables défoncées, les cendres du poële vidées simplement dans la salle à manger, les gazs crades comme jamais… On ne monterait pas l’hiver, on ne ferait pas de travaux et d’entretien l’été, si on laissait tout en autogestion il est certain que tous nos chers refuges tomberaient en ruine!

Alors quoi, comment peut-on continuer à aller comme ça? Mettre des barbelés et condamner l’accès au refuge l’hiver? laisser nos chers randonneurs bivouaquer en plein hiver par -20 devant le refuge et ses barbelés? On pourrait éssayer tiens, et on verra bien les réactions de certains. Mais non, on ne le fera jamais, car justement le gardien est quasiment la seule personne là haut qui à le sens de la solidarité et de l’entraide envers cette foule d’égoïstes en tout poil qui fréquente la montagne juste pour se regarder le nombril.

La montagne n’est pas toute blanche non, et les cons ne sont jamais bien loin des cîmes… Gardien, c’est un métier noble et difficile qui mérite d’être rémunéré à sa juste valeur, je vois pas en quoi cela gêne…

Désolé d’avoir été agressif, oui je suis à cran, car je me sens concerné

Posté en tant qu’invité par LILIANE:

Le refuge des Evettes nous y avons dîner et coucher il y a 2 ans avec nos petits enfants c’était après le 14 juillet, comme nous étions 9 nous avons été mis tous dans le même dortoir, quel plaisir pour les gamins allant de 8 à 16 ans (il y en avait 4) il est vrai que le dîner et petit déjeuner ne vallaient pas ceux des refuges de l’an passé à Entre deux eaux (cette fois dortoir à l’étage en commun, courbés en deux sous les poutres, pour nous grands-parents passés 70 ans aye ! mais là encore quelle joie pour les gamins) et de cette année au refuge de la Femma, là ce n’est plus un refuge mais un hotel…petit dortoir pour chaque famille (nous étions les 5 et les copains dans un autre). Le repas hum ! puis sur la terrasse face aux montagnes et en compagnie des marmottes le petit genepy (même pour les ainés 16 et 18 ans) offert par la gardienne Claire et servi par l’aide Népalaise. Le lendemain au retour du col de la Rocheure (2911m) petit café et crepes au chocolat pour les jeunes avant de repartir (sous la pluie) pour Lanslevillard ou chaque année nous louons (depuis 21 ans) Un coup de chapeau aussi pour le repas du midi au refuge de Plan du Lac moins cher que dans les vallées et surement meilleur
Tout celà pour vous dire qu’il est vrai qu’on y mange plus au moins bien, qu’on y dort plus ou moins bien, mais quel plaisir après les heures de marches de se retrouver au chaud tous ensemble dans un décor majestueux que nous faisons découvrir à nos petits enfants. C’est un vrai bonheur de partager tout ce LUXE… avec eux. Nous les remercions de nous accompagner dans cette région depuis leur naissance, merci aussi aux parents, ET BRAVO POUR TOUS CES GARDIENS DE REFUGE qui ne regardent pas de donner beaucoup de leur temps pour pouvoir faire tourner leur petite entreprise ou il faut en plus préserver la NATURE;

Posté en tant qu’invité par Hydra:

C’est pareil en France pour les refuges CAF en général, pour informations.